Strate École de Design a remis le Prix ArtScience Paris Universitaire 2015-2016, un programme pédagogique qu’elle dirige depuis 2014 en France. La cérémonie s’est tenue en mars à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris. Le Prix ArtScience, fondé à Boston en 2009, fait partie du réseau international ArtScience Labs, créé par le fondateur du Laboratoire, David Edwards. Il a pour objectif de stimuler la créativité de jeunes étudiants en les incitant à rapprocher deux domaines culturels : l’Art et la Science.
Le Prix ArtScience offre l’opportunité aux étudiants d’apprendre à innover, en travaillant avec des scientifiques, des artistes et des designers reconnus, autour d’une thématique de recherche. Pendant un semestre, les participants, répartis en petits groupes, développent leur propre projet et apprennent à le concrétiser. Au final, les meilleures innovations sont primées, et leurs créateurs participent ensuite au workshop international d’été, à Paris. Ils y rencontrent des professionnels du design et de l’industrie, mais également des étudiants de tous horizons – l’occasion pour eux d’expérimenter et de développer leur concept.
Depuis sa création, le Prix ArtScience poursuit son développement dans le monde et a déjà vu le jour à travers 17 sites et dans six pays.
Répartis en six groupes, les vingt sept étudiants de la nouvelle édition du Prix ArtScience ont eu un semestre pour élaborer un projet innovant mêlant art et sciences à partir d’une trentaine de pistes de recherches. Au cours de la réalisation de leurs projets, ils ont été encadrés par des professeurs, des artistes, des designers et des juristes spécialistes de l’innovation.
Les candidats sont issus d’écoles d’ingénieur et de design : Centrale Supelec et Telecom ParisTech, Strate école de design, ENS Cachan, Polytechnique.
Ce 10 mars, les étudiants ont présenté une maquette fonctionnelle et dans certains cas, un prototype. Un projet a été récompensé.
Les partenaires du programme sont La cité des Sciences et de l’Industrie et Laval Virtual. L’un des projets a également été exposé au sein du festival Laval Virtual, du 23 au 27 mars.
Cette année, le Prix ArtScience est placé sous le signe de « l’interface Homme-Machine ». Ces dernières années, l’informatique a rendu l’essentiel des machines multifonctionnelles mais a généré en retour des difficultés nouvelles en matière de convivialité avec l’homme ou de facilité d’usage. Le problème d’ergonomie des machines a pris de l’ampleur et est devenu une préoccupation importante des utilisateurs qui est renvoyée aux concepteurs. Les étudiants ont été challengés pour rendre humaine l’interaction des machines de demain et les intégrer au quotidien des hommes.
Ligo (Andy Barakat, CENTRALE SUPELEC, Roxane Bloch et Tobias Riché, STRATE, Louis Lecointre, ENSC) Ligo est un dispositif d’aide des déficients visuels. Il les accompagne dans leur quotidien et réduit considérablement le nombre d’appareils technologiques dont ils ont besoin grâce à un support « hardware » qui connecte des modules contenant une puce NFC. Chaque module, identifiable par sa texture et sa matière (bois poli, pierre, coton, caoutchouc…), assure une fonction : appels, sms, mails, lecteur de code-barres, etc.
http://artscience-paris.wix.com/ligo
ParIci (Laëtitia Ducrot et Edouard Pillet, STRATE, Huynh DuyHung Nguyen et Rémy Soukarie, TELECOM PARISTECH) ParIci est une carte interactive conçue pour aider les touristes à s’orienter dans Paris et à découvrir la ville. Elle fonctionne sans connexion Wifi ou 3G et dispose d’un écran pliable à encre électronique, un système engendrant une basse consommation d’énergie. Ainsi, l’utilisateur n’a pas de problème de batterie ! Avant son arrivée à Paris, il dresse la liste de ses destinations préférées et de ses goûts qui permet à ParIci de sélectionner pour lui les meilleurs endroits et de les lui suggérer. Une fois sur place, il récupère une carte « ParIci » dans un endroit stratégique (aéroport ou station de métro). Elle lui indique quelle ligne de métro prendre et quelle sortie choisir. C’est aussi un parfait guide pour trouver un monument, une boutique, un restaurant, un musée, etc.
http://www.parici.eu/
OKO (Maud Buffier, TELECOM PARISTECH, Simon Lorand et Mikhaël Pommier, STRATE, Antoine Qian, POLYTECHNIQUE) OKO a pour but d’accompagner les agriculteurs des petites parcelles agricoles dans les pays en voie de développement et de les aider à optimiser leur planning agricole. OKO utilise la technologie du SMS pour établir un dialogue entre un téléphone mobile et des capteurs et permet d’obtenir des données précises, comme la composition du sol afin de favoriser la combinaison des cultures, ou encore la température ou l’humidité afin de réduire les pertes liées au stockage par exemple. A un plus large niveau, le serveur d’OKO permet de mieux anticiper les évolutions météorologiques afin d’optimiser l’utilisation des ressources. Il permet également de comparer ces données avec celles d’autres parcelles voisines pour favoriser les pratiques et la recherche agricoles participatives.
https://okowordpresscomsite.wordpress.com/
POP OUT (Chedly Bourguiba, POLYTECHNIQUE, Bernardo Caroso Cordeiro, TELECOM PARISTECH, Eloïse Gillard et Nicolas Journo, STRATE) POP OUT est une nouvelle manière de se comporter face aux nouvelles technologies qui génèrent des informations en flux continus et modifient les comportements sociaux. En effet, l’omniprésence des nouvelles technologies dans notre vie dégrade et affecte souvent le temps que nous accordons à nos proches et à nous-mêmes. Nous ne nous
imaginons plus passer une journée sans notre smartphone, ou encore une soirée loin des écrans. POP OUT est un outil ludique permettant une meilleure compréhension de la relation quotidienne que nous entretenons avec les technologies. Ce projet encourage les efforts et motivations des personnes désireuses de changement afin de les reconnecter à leur vie réelle. POP OUT prend vie à travers deux objets connectés : au domicile, il prend la forme d’un réveil intelligent qui chasse le smartphone de nos tables de chevet ; dans la poche, c’est sous forme de coque de téléphone qu’il accompagne l’utilisateur. En fonction des usages et des objectifs que l’utilisateur s’est fixé, POP OUT délivre à chaque réveil une mission qui lui est adaptée. Cette dernière se voit illustrée d’un graphisme automatiquement transférée sur la coque à clapet du téléphone, faisant office de jauge qui schématise l’accomplissement de la mission. De jour en jour, l’usager est encouragé à la communication directe, notamment par les sorties culturelles enrichissantes (spectacles, musique, théâtre, sport, cinéma…) qui lui sont conseillées et offertes.
http://egillard1.wix.com/popout
Weco (Victor Arxer, CENTRALE SUPELEC, Charlotte Cherel et Giulio Dupuy-Urisari, STRATE, Nicolas Grandmaison, ENSC, Salah Ben Kacem, TELECOM PARISTECH) Weco est une application qui permet de consulter l’évolution de ses consommation en eau, électricité et déchets et de recevoir des conseils personnalisés et concret pour ajuster sa consommation. Le projet repose sur un dispositif composé de trois robots placés dans un immeuble qui réagissent en fonction de la consommation en eau et en électricité des habitants, ainsi qu’à la quantité de déchets produits. Les différents robots réagissent comme un être humain : par exemple, si tous les habitants ont fait attention à leur consommation, le robot est heureux et le montre. Ils sont donc expressifs et interagissent directement avec les habitants. Par contre, si l’immeuble a beaucoup consommé, alors le robot le montre à travers des expressions de tristesse ou de mal-être.
http://www.theweco.sitew.fr/#Weco.A
Time Progress (Arthur Fouillet et Christophe Manzolini, STRATE, Maxime Inizan, POLYTECHNIQUE) Time Progress est une solution d’accompagnement du patient atteint de Troubles Obsessionnels Compulsifs [TOC] dans sa vie quotidienne. C’est un objet léger, portable sur le bras, autour du cou, ou dans la poche. Connecté à un Smartphone ou un ordinateur, il transfère les données quotidiennes du patient (fréquence cardiaque, fréquence de répétition du TOC, émotions, etc.) et synchronise son emploi du temps, ce qui l’aide à structurer son temps et ainsi à dompter son TOC. Time Progress sert de plateforme entre le patient et son personnel traitant afin de suivre l’évolution du trouble et de l’accompagner dans son processus de guérison.
http://maximeinizan.wix.com/timeprogress
Présentation à mi-parcours du Prix Artscience
Les 2 premiers prix Artscience
1er prix : projet OKO de Maud Buffier (Télécom ParisTech), Simon Lorand et Mikhaël Pommier (Strate), et Antoine Qian (Polytechnique)
OKO remporte une bourse de 2000 € + la participation au workshop international du prix ArtScience à Cambridge en juillet 2016 + une exposition fête de la science – 14, 15 et 16 octobre 2016 + une demi-journée de coaching avec l’agence In Process + une incubation de 6 mois chez l’un de nos partenaire.
2ème prix ex-aequo : LIGO et WECO de Victor Arxer (Centrale Supelec), Charlotte Cherel et Giulio Dupuy-Urisari (Strate), Nicolas Grandmaison (ENSC) et Salah Ben Kacem (Telecom ParisTech)
WECO et LIGO, les deux 2es prix ex-aequo, remportent une exposition à la Fête de la Science les 14, 15 et 16 octobre 2016 + une incubation de 3 mois chez un des partenaires.
Le Prix ArtScience a pour objectif de promouvoir le concept d’artscience, une démarche associant les modes de pensée trop souvent fermés les uns aux
autres que sont les arts et les sciences. Ce concept se fonde sur l’idée que la découverte et l’innovation, mais aussi le développement créatif de chaque individu, quel que soit son âge, nécessitent de sortir de sa zone de confort et de trouver des espaces de réflexion dénués de réponses toutes faites, et où l’on peut laisser libre cours à son imagination et rêver en grand.
Nous savons aussi que la recherche de nouvelles solutions passe par une vision de plus en plus interdisciplinaire et un meilleur accès aux cultures qui ne nous sont pas familières.
Dans cette dynamique, le Prix ArtScience se veut le fer de lance, au niveau international, d’un programme de développement d’idées qui favorise la passion et cultive le désir et les compétences en vue d’agir sur le monde, grâce notamment à la contribution de nombreux partenaires permettant à nos étudiants de passer de la conception d’un projet à sa réalisation.
Dès sa première édition, en 2008, le Prix ArtScience s’est inspiré du modèle pédagogique innovant d’Idea Translation Lab, développé en 2003 à Harvard par David Edwards auprès de lycéens d’établissements publics de Boston. Le Prix ArtScience et la démarche de « traduction d’idée » basée sur l’expérimentation ont attiré l’attention de la presse et d’institutions internationales grâce à leur créativité et à leur efficacité en matière d’enseignement. Ce programme fonctionne actuellement, au niveau secondaire comme universitaire, dans onze villes à travers le monde (États-Unis, France, Singapour, Irlande, Arabie saoudite, Afrique du Sud) ainsi qu’à l’Université d’Harvard. Il va également être lancé prochainement dans plus de quinze autres villes. Des approches sont en cours dès cette année avec différents partenaires à la création du Prix ArtScience à Londres, au Canada et en Corée du Sud, et le lancement en 2016 de huit nouveaux sites en Amérique du Nord et en Europe. Cette diffusion internationale des programmes du Prix ArtScience (pour les niveaux secondaire et universitaire) et du programme d’Idea Translation Lab (pour le niveau universitaire) permettra d’agir sur l’innovation pédagogique à bien plus grande échelle qu’auparavant.
Ce prix apporte à des jeunes les moyens de développer des projets liés à l’art et au design de manière pertinente aussi bien personnellement que socialement. Autour d’un thème scientifique à la pointe de la recherche et nouveau chaque année (la neuroinformatique, l’avenir de l’eau, les mondes virtuels, la biologie synthétique, l’énergie) ; des « mentors » (des enseignants de différentes disciplines formés de manière intensive à notre pédagogie) guident tout au long de l’année les groupes d’étudiants à travers les trois étapes du processus de « traduction d’idées » par lesquelles ils imaginent, traduisent puis réalisent leurs projets. Les équipes de trois à cinq étudiants se réunissent régulièrement pour confronter leurs idées, manipuler des concepts liés aux sciences fondamentales ou appliquées et se poser les questions inédites qui serviront de point de départ à la conceptualisation de leurs projets.
Le cœur de ce processus créatif est l’aspirational design ; une démarche qui favorise l’émergence d’idées nouvelles et socialement responsables en mêlant la passion des étudiants et les besoins de la société. Ce programme crée un espace d’apprentissage propice à la réalisation d’idées originales en incitant les étudiants à prendre des risques, à rêver en grand, à travailler simultanément dans plusieurs disciplines et à combiner différents modes de pensée.
Contrairement aux autres modèles éducatifs qui se concentrent exclusivement sur les arts ou les sciences, le Prix ArtScience les encourage à passer d’une discipline à l’autre.
Il est ainsi tout aussi possible de voir leurs équipes explorer les mondes virtuels (le thème scientifique de l’année) en réalisant un film d’animation ou une installation qu’en étudiant la manière dont les scientifiques s’en servent pour cartographier le génome humain ou mieux connaître l’écologie des espèces animales menacées d’extinction.
Dans cet environnement pédagogique interdisciplinaire, les formateurs amènent à déployer un ensemble de compétences essentielles pour le développement d’idées (brainstorming, recherche, prototypage, communication, etc.) et aident à bâtir un esprit de communauté qui rassemble les étudiants du cours, les intervenants et tous les autres participants du réseau international du Prix ArtScience.
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