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« Les illusions retrouvées » : une exposition pour réinventer et réenchanter notre quotidien

© Markos Kay, 2024

Et si les plantes pouvaient nous parler, si nos légumes étaient générés par l’intelligence artificielle, si les paysages de demain se dessinaient déjà sous nos yeux… et si la technologie nous révélait que le réel pouvait être repensé, voire réenchanté ? Bienvenue dans Les illusions retrouvées. Nouvelles utopies à l’ère numérique, la grande exposition du CENTQUATRE-PARIS, temps fort de la Biennale internationale des arts numériques de la Région Ile-de-France, Némo, du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026.

Pour cette nouvelle édition du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026, Némo – Biennale internationale des arts numériques de la Région Île-de-France, explore de nouvelles
utopies à l’ère numérique. Pendant trois mois, expositions, installations, spectacles, concerts et rencontres se déploient dans vingt-quatre lieux franciliens, comme vingt-quatre îlots éphémères rêvant de futurs désirables.
Imaginer des alternatives, construire des liens entre arts et sciences, réenchanter le rapport entre vivant et technologie, sensibiliser sur les transformations de la société ou expérimenter des scenarii spéculatifs, les arts numériques investissent le territoire de l’utopie et offrent des espaces pour penser autrement.

Dans un monde révolutionné par les technologies numériques, l’illusion se révèle un outil critique, spéculatif et poétique. En croisant intelligences artificielles, nature régénérée et sciences-fictions positives, l’exposition explore, à travers une trentaine d’œuvres, anciennes et nouvelles utopies.

Bienvenue à la Biennale Némo, un espace-temps où l’irréel et l’expérimentation se rencontrent pour dessiner les contours d’un monde meilleur, ou du moins, un monde à penser autrement ! Même si une biennale d’arts numériques se doit d’être techno-critique et de révéler, par le prisme de l’art et des sciences, les biais de notre ère
numérique, il est aussi parfois important de souffler un peu et d’entrevoir des futurs désirables.
Certes, à en croire les historiens et historiennes du futur, les lendemains s’écrivent rarement en rose, mais faut-il pour autant abandonner toute perspective ? Comme l’écrivait Oscar Wilde : « Aucune carte du monde n’est digne d’un regard si le pays de l’utopie n’y figure pas ».

À travers cette biennale, la Région Île-de-France affirme ainsi son ambition de territoire d’expérimentation, où les utopies s’inventent et se multiplient.
Le week-end dédié à Blade Runner en 2021 l’annonçait : « Oui, l’avenir est foutu. Mais il nous reste le futur… » Car tout ce qui est possible a d’abord été impossible, comme penser que la Terre soit ronde ou qu’elle tourne autour du soleil. C’est ainsi que Némo 2025 ouvre les imaginaires afin de programmer des avenirs radieux.
« Programmer » – étymologiquement – signifie « écrire le futur ». Sans prétendre aller jusque-là, cette édition cherche à être positive et optimiste par rapport aux nouvelles technologies, sans évidemment tomber dans la novlangue et les néo-vérités de l’innovation et des industries culturelles et créatives.
Peut-on alors être techno-utopiste aujourd’hui sans être pour autant technobéat ? Et quand bien même ces utopies ne seraient que des illusions, comme nous l’a transmis David Lynch en son dernier jour : « Regardez le donut, pas le trou au milieu ».
Gilles Alvarez, Directeur artistique de Némo — Biennale internationale des arts numériques de la Région Île-de-France

Peintures immersives dont les personnages se mettent à chanter, voix qui se métamorphosent en paysages, plantes qui alimentent des images, ou encore fictions qui ressuscitent le passé et visualisent l’avenir… Chaque œuvre présentée repousse les limites de la perception et de la réalité, révélant des mondes alternatifs où l’humain cohabite avec la nature et les machines.
Entre science et mythe, mémoire et data, les artistes sondent le rapport au vivant, à la technologie et à l’imaginaire. Ici, les utopies ne sont plus des promesses futuristes mais des espaces hybrides, oscillant entre nostalgie et spéculation. Ce sont des illusions que l’on croyait perdues, et que le numérique révèle dans un autre monde, le nôtre !

Direction artistique Gilles Alvarez et José-Manuel Gonçalvès

Une exposition en cinq parties

Elle s’ouvre sur L’Île d’Utopie, un espace central qui rassemble les grandes thématiques du parcours, à la manière d’un village introductif. Renaissances propose ensuite une exploration des imaginaires rétrofuturistes, du 16ᵉ siècle jusqu’aux débuts d’Internet. La troisième section, Un monde nouveau donne à voir un monde spéculatif où la nature, les humains et les machines coexistent en harmonie.
Vient ensuite Le Cantique des quantiques, un espace consacré aux perspectives ouvertes par la physique quantique et ses prolongements artistiques.
Enfin, D A T A S K Y met en scène une œuvre tournée vers des futurs technologiques et désirables, porteurs d’un nouvel imaginaire collectif.

Avec : Donatien Aubert • Anne Bourassé et Mounir Ayache • Tatsuru Arai et Boris Vaitovič• Christian Delécluse • Caroline Delétoille, Aurore Young et Céline Boisserie-Lacroix • Bruce Eesly • Thomas Garnier • Riccardo Giovinetto • Libby Heaney • Inook • Ismaël Joffroy Chandoutis • Markos Kay • Marc Lee • Rachel Maclean • Valentine Maurice • NeoConsortium • Obvious • Phygital Studio • Matthieu Poli • Kaspar Ravel • David Rokeby • Andy Thomas • Peter Van Haaften, Michael Montanaro et Garnet Willis • Éric Vernhes • Cecilie Waagner Falkenstrøm • Beatie Wolfe

Renaissances

Dans cette section, les œuvres explorent, chacune à leur manière, une forme d’utopie contemporaine, au croisement de l’art, de l’histoire et des technologies numériques. Elles convoquent des récits anciens – patrimoine, philosophie, littérature – pour mieux questionner notre présent technologique. L’intelligence artificielle, la synthèse d’image, l’impression 3D ou les dispositifs immersifs y deviennent des outils de fiction, de mémoire et de critique. Toutes esquissent des mondes parallèles, revisités ou inventés, dans lesquels passé et futur dialoguent. Dans ce retour vers le futur, ces utopies interrogent notre époque : que faire du progrès quand celui-ci se confond avec l’archive, l’automatisation ou le contrôle ?

Un monde nouveau

Dans ce monde utopique, reflet d’un avenir rêvé à l’ère du numérique, une jungle pacifique accueille la cohabitation harmonieuse d’espèces inédites : animaux nouveaux, êtres post-humains, plantes sensibles dont les émotions deviennent visibles, et machines conscientes. Le public devient acteur de la création : il invente des insectes pollinisateurs, module sa voix en chorale vivante, transforme ses chants en ballets lumineux. À l’heure où l’humanité redéfinit ses liens au vivant via les technologies, cette section projette un futur où nature, humain et machine coexistent en symbiose.

Le cantique des cantiques

Le Cantique des quantiques est une utopie sensible, un hymne d’amour à la science, une immersion sensorielle dans la physique et l’informatique quantiques. Portées par des scientifiques également artistes, ces œuvres ne visent pas à expliquer, mais à faire ressentir le quantique, à travers films, sons et installations. Dans un monde en mutation, où les technologies numériques redessinent nos vies, le quantique s’invite discrètement, promettant un avenir aussi transformateur que l’intelligence artificielle ou la photographie en leur temps.

L’île d’Utopie

Peut-on parler d’utopie sans évoquer une île à la Thomas More, humaniste et écrivain du 16ᵉ siècle, fondateur de la pensée utopique ? Sous la grande halle extérieure, L’Île d’Utopie est pensée comme un précipité de l’exposition. Entre végétation nouvelle générée par des chants d’oiseaux, réensauvagement virtuel ou données climatiques transformées en œuvre audiovisuelle, les artistes proposent une traversée poétique et critique. Sous le regard d’informaticiennes remises en lumière, elle est également accompagnée d’intelligences artificielles qui donnent forme à nos imaginaires et confirment la porosité des frontières du réel.

Projet DATASKY

Le projet D A T A S K Y imagine une utopie technologique où l’être humain se reconnecte aux éléments naturels – lumière, ciel, rythmes du vivant – à travers des dispositifs numériques sensibles. Dans un monde dominé par l’accélération technologique, il propose un rééquilibrage : un espace de vie où le temps retrouve son rythme biologique, invitant à une harmonie retrouvée entre nature, corps et innovation.

Voir tout le programme de Némo sur tous les différents lieux

Exposition « Les illusions retrouvées » du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026, au CENTQUATRE-PARIS, 5 rue Curial, 75019 Paris

www.104.fr

Photo d’en-tête : © Markos Kay, 2024

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