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Les vies longues de la maison

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Gradhiva, la revue d’anthropologie et d’histoire des arts du musée du Quai Branly –Jacques Chirac, fondée en 1986 par Michel Leiris et Jean Jamin, se veut un lieu de débats sur l’histoire et les développements actuels de l’anthropologie. Chaque numéro comporte un dossier thématique abordant un sujet original, comme la musique et les droits d’auteur, les figurations populaires des grands hommes ou encore l’ambiguïté visuelle dans les arts occidentaux et extra-occidentaux. Ce numéro 35, sous la direction de Marie Durand et Chloé Le Mouel, qui sort ce 22 février, a pour thème « Les vies longues de la maison » : Une maison est-elle uniquement un assemblage fixe et stable de matériaux et de personnes humaines ? (224 pages – 84 illustrations)

L’anthropologie a très tôt fait de la maison un puissant révélateur de l’organisation des sociétés. L’architecture, elle, s’est questionnée, à partir de la seconde moitié du XXe siècle, sur les effets sociaux des constructions et les usages qu’en ont les habitants. Si ces approches historiques ont été fertiles, ce numéro propose de reconsidérer l’impensé sur laquelle elles reposent : les bâtiments seraient des artefacts aux contours définis, des constructions « déjà-là », aux limites matérielles et sociales bien identifiées et dont la permanence viendrait contrebalancer les aléas de l’environnement et du climat.

Les réflexions croisées des anthropologues, architectes et urbanistes présentées ici se placent dans la lignée des recherches récentes où le bâti apparaît au contraire composé de multiples vies, humaines et non humaines – insectes, éléments atmosphériques, agentivité des matériaux. Il s’agit donc de réinterroger ce qui forme les maisons en déployant les réflexions dans une perspective de longue durée.

Les regards, les vents ou encore les matériaux des maquettes utilisés par les agences d’architecture en font-ils partie ? Quelles sont les limites matérielles et temporelles déterminant leur existence ? De quelles substances et de quelles présences les bâtiments sont-ils faits ? Une ruine peut-elle encore être une maison ? Comment penser la durabilité dans un camp de réfugiés syriens en Jordanie où des abris deviennent des logements pérennes ou au Vanuatu, dans un environnement soumis aux catastrophes « naturelles », où il faut continuellement reconstruire ? Comment, enfin, les agences d’urbanisme et d’architecture redéfinissent-elles aujourd’hui leurs actions en intervenant sur toutes ces présences humaines et non-humaines et prises dans toutes ces temporalités ?

Ce numéro de Gradhiva propose de réinterroger ce qui constitue les maisons sur le temps long.

Sommaire

  • / Introduction : La perspective de la souris, par Marie Durand (Anthropologue, Université de Strasbourg).
  • / Dossier : « La force du regard qu’a la petite fenêtre : La maison comme entrelacs de corps désirants dans un quartier d’habitat autoconstruit de Rio de Janeiro », par Thomas Cortado (ENS, Paris).
  • Vie et mort des maisons khmu dans le Nord-Laos, par Rosalie Stolz (Université d’Heidelberg). Construire dans un environnement incertain. La qualité politique des matériaux de construction en contexte colonial et postcolonial au Vanuatu, par Maëlle Calandra (IRD) et Marie Durand.
  • L’hôtel Pasteur à Rennes. Une expérience d’urbanisme transitoire, par Céline De Mil et Chloé Le Mouel.
  • / Portfolio La vie mode d’emploi dans le camp de réfugiés de Zaatari – Jordanie. Analyse sociographique de l’habitat « de fortune » des réfugiés syriens, par Kamel Doraï – géographe, chercheur CNRS, Migrinter (UMR 7301), associé à l’Ifpo et Pauline Piraud-Fournet – architecte et archéologue, chercheuse associée, CNRS-ArScAn UMR 7041.
  • / Entretien. Avec Xavier Génot. Se reconstruire après la catastrophe, par Marie Durand et Chloé Le Mouel.
  • / Traduction
    Diamants et éponge, par Albena Yaneva (University of Manchester), (Chapitre 1 de l’ouvrage : Made by the Office for Metropolitan Architecture : An ethnography of design. 010 Publishers, 2009).
  • / Note de lecture : Franz Boas à la lettre. Transcrire les langues, cartographier les mythes, par Éléonore Devevey.
  • / VARIA
    Puissance de l’image ? Un roi en Éthiopie, en Jamaïque et au-delà (1930-2020), par Giulia Bonacci (IRD- Urmis) et Estelle Sohier (Université de Genève).
  • La statue amazonienne, du Brésil à Paris. Épilogue pour une comédie archéologique, par André Delpuech (Mnhn), Stéphen Rostain (CNRS, Paris), Magdalena Ruiz Marmolejo (Musée de l’Homme, Paris), Cristiana Barreto (Museu Paraense Emílio Goeldi, Belém-do-Pará, Brésil) et Caroline Hamon (CNRS, Paris).

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