Les abeilles médecins détecteurs de maladies seront les héroïnes de l’exposition Hypervital de la Biennale internationale du design de Saint-Etienne, via Susana Soares, designer.
Les scientifiques ont prouvé que les abeilles classiques – Apis mellifera – ont un sens extraordinaire de l’odorat. Il est même facile d’entraîner les abeilles à détecter des odeurs chimiques spécifiques y compris des bio marqueurs, signes de pathologies comme la tuberculose, le diabète, le cancer du poumon, de la peau ou du pancréas. etc. Le processus est assez simple : vous entrainez les abeilles, à l’aide d’une technique proche du reflexe de Pavlov en asssociant une odeur à une promesse de récompense. Les abeilles vont alors se diriger vers les endroits d’où cette odeur provient.
Cette opération avait été présentée à la Dutch design week d’Eindhoven aux Pays-Bas par la designer portugaise Susana Soares qui avait mis au point toute une série de modèles en verre, dont certains avec trois compartiments, où le patient expire dans un en-bout.
La jeune designer sera à l’honneur à la Biennale internationale du design de Saint-Etienne du 12 mars au 12 avril 2015 dont le thème de cette 9ème édition sera l’Essence du beau, dans le cadre de l’exposition in HYPERVITAL que je vous recommande vivement pour la pertinence de sa réflexion.
Hypervital, une exposition proposée par Benjamin Loyauté
Dire et agir… trouver l’accord parfait, l’équilibre dans la turbulence. Nous sommes dans une période de très forte créativité, d’inventions et de productions intenses mais aussi de prises de résolutions inassouvies qui tentent toujours de réorganiser le monde face à notre propre déprédation. Considérant le design comme un langage, nous avons la nécessité de construire un futur pragmatique comme nous avons l’obligation de rêver les possibles sur la base de vérités nues. Hypervital révèle la réalité dynamique d’un design au métabolisme plus énergétique qu’impotent ou unipotent. Elle organise par la combinaison d’une esthétique de la perception et du dévoilement, la volonté de réunir nos idées, nos gestes et nos usages autour de notre regard… Il nous faut améliorer le réel et évoquer les fictions d’une Renaissance. Il y a quelques mois, un article du Guardian se faisant écho d’une étude du Mathématicien Safa Motesharrei et d’une équipe de chercheurs en sciences sociales financée par la Nasa. Cette onde de choc médiatique évoquait l’ensemble des facteurs qui mèneraient inévitablement à un changement de notre civilisation industrielle.
Le rapport intitulé Human and Nature Dynamics (HANDY): Modeling Inequality and Use of Resources in the Collapse or Sustainability of Societies insiste sur une multitude de critères sur lesquels nous devons nous pencher pour peut être modifier nos comportements. Pour éviter les fatalismes en tout genre et le catastrophisme sans retenu il faut avant tout se détacher des certitudes et des modèles dont le monde est pétris pour renouer avec l’humain. Hypervital se construit sur l’analyse d’un monde bousculé par ses propres pratiques, ses découvertes, ses idéaux et ses manquements. (Source : ©Biennale du design Saint-Etienne)
« Tout le monde pense à changer le monde mais personne ne songe à se changer soi même »… Tolstoï
Ma déclaration d’amour au abeilles… donc au genre humain
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Maryline Passini est Fondatrice et directrice de l’agence de prospective Proâme