Renouveler le cadre de gouvernance globale de la biodiversité
L’Accord de Paris sur le climat : une référence utile ?
- une logique descendante avec des objectifs mondiaux s’appliquant à tous ;
- une logique ascendante avec les contributions déterminées au niveau national (CDN) ;
- un ensemble de décisions sur la mesure des progrès réalisés et sur la manière dont les ambitions devront augmenter dans le temps ;
- et enfin un « agenda de l’action », mobilisation propre de la société civile, lancée suffisamment en amont de la COP21 pour créer une très forte dynamique politique, et reprendre, amplifier, voire, dans certains cas, relayer l’action gouvernementale.
- Définir des objectifs mondiaux. À quoi s’agirait-il de contribuer, c’est-à-dire à quels objectifs mondiaux, par rapport auxquels on pourrait juger du caractère suffisamment ambitieux ou non des contributions des États (voire d’acteurs non étatiques) ?
- Définir sur quoi porteraient les engagements. Puisque les résultats attendus en matière de biodiversité ne peuvent pas être mesurés par un unique indicateur agrégé (comme le niveau d’émissions de gaz à effet de serre pour le climat), comment spécifier les indicateurs visés par ces engagements ? Pourraient-ils être conçus pour viser plutôt les activités en cause dans la perte de biodiversité et les transformations à y apporter ?
- Mesurer le progrès et revoir les engagements. Quel serait le processus de revue et de bilan collectif de ces engagements, et dans quelle mesure favoriseraient-ils une amélioration progressive plutôt qu’une régression ?
- Créer une dynamique multi-acteurs. Où se trouve aujourd’hui la dynamique d’engagement de la société civile (entreprises, villes et régions, ONG) susceptible d’amplifier et de relayer les politiques nationales, sachant que « l’agenda de l’action biodiversité » ne fait pas encore l’objet de discussions formelles ?
Un enjeu de gouvernance capital, un calendrier serré
- une première, qui démarrera dès 2019, comportera un certain nombre de consultations (régionales, thématiques, internationale, etc.) pour travailler à une première ébauche du cadre post-2020. Cette phase devrait s’étendre jusqu’à la fin de l’été 2019 ;
- ensuite, une phase de construction de consensus s’étalera jusqu’à la fin du printemps 2020, où une première version du brouillon « final » du cadre post-2020 sera mise en négociation lors d’une réunion intermédiaire [2] de la CDB ;
- la troisième phase, jusqu’à la fin 2020 et la COP15 à Pékin, sera une phase de mobilisation de haut niveau et, il faut l’espérer, de réglage des derniers points en suspens avant que les Parties se rassemblent à Pékin.