Des organisations représentant des centaines de fonds d’investissement ont exhorté mardi les constructeurs automobiles à définir des stratégies pour répondre aux défis posés par le changement climatique, comme le développement de véhicules à faibles émissions.
Cet appel intervient à l’approche du sommet COP22 sur le climat le mois prochain à Marrakech (Maroc), et alors que le secteur automobile subit les conséquences de l’affaire Volkswagen, qui a en particulier mis en évidence le décalage entre les émissions des moteurs en conditions réelles par rapport aux valeurs d’homologation.
« Pour rester compétitives à long terme, les entreprises automobiles doivent développer des modèles commerciaux plus résistants qui s’adaptent aux problématiques du changement climatique et à des règles environnementales plus strictes », ont indiqué ces réseaux d’investisseurs dans un communiqué.
Parmi eux, l’Européen IIGCC (Groupe des investisseurs institutionnels sur le changement climatique), dont les 128 membres disent gérer plus de 13.000 milliards d’euros d’actifs, ou le Réseau d’investisseurs sur le risque climatique (INCR) dont les membres « pèsent » plus de 14.000 milliards d’euros.
On trouve notamment les fonds d’investissement Blackrock, Aviva, Mercer, UBS, Axa ou encore BNP Paribas.
« Pour faire en sorte que nos investissements restent fructueux à long terme pour nos clients, les investisseurs doivent s’assurer que chaque investissement est prêt à faire face aux défis représentés par le changement climatique, mais aussi que des mesures fortes sont prises pour la transition énergétique », selon eux. « L’industrie automobile a un rôle important à jouer pour réduire les émissions », puisqu’elle représente la moitié des émissions du secteur du transport, lui-même responsable de près du quart des émissions liées aux énergies, selon les organisations.
Celles-ci disent attendre des constructeurs qu’ils adaptent leur gouvernance d’entreprise en nommant des responsables chargés de « gérer les risques et opportunités climatiques », voire fassent entrer le respect des obligations climatiques dans l’assiette de calcul de la rémunération des dirigeants.
En outre, elles demandent le développement d’une « stratégie de long terme résistant aux changements des règlements » avec « une stratégie claire de décarbonisation » passant en particulier par le développement de véhicules électriques.
Et, allusion à la prise de conscience née de l’affaire Volkswagen, les investisseurs évoquent au chapitre de la « gestion des émissions » la nécessité de « réduire l’écart entre les tests en laboratoire et les conditions réelles » d’utilisation.
Enfin, les organisations appellent les fabricants d’automobiles à la « transparence » sur les questions climatiques en publiant annuellement un bilan de leur stratégie en la matière.
Source : AFP
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