Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des Transport, de la Mer et de la Pêche, se félicitent de la publication du rapport sur les perspectives de développement des énergies marines renouvelables présenté le 15 avril dernier au débat national sur la transition énergétique.
Ce rapport, fruit d’une mission conjointe du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable et du Conseil Général de l’Économie, de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies, dresse un inventaire des technologies disponibles (énergie hydrolienne, éolien offshore flottant, énergie houlomotrice et marémotrice, énergie thermique des mers, climatisation par eau de mer (SWAC) et énergie osmotique) et examine les enjeux industriels, économiques, juridiques et environnementaux associés à l’essor de cette nouvelle filière de production d’énergie.
Le rapport, accessible sur le site www.developpement-durable.gouv.fr, atteste du bon positionnement de l’industrie française dans ce domaine. Il constitue notamment une contribution essentielle en vue de la mise en place d’un dispositif de soutien adapté aux fermes pilotes hydroliennes, annoncé par Delphine BATHO le 25 février dernier afin de placer la France en bonne position face à une concurrence mondiale en pleine effervescence.
Sur cette base, les énergies marines pourront participer pleinement à la transition du modèle énergétique français avec les meilleures chances de retour industriel pour une activité exportatrice à haute valeur ajoutée et en emplois industriels qualifiés.
La quête de nouvelles sources d’énergie est constante, face au nucléaire de plus en plus contesté. La mer propose des alternatives exceptionnelles, surtout quand on sait que la Frane dispose de sérieux atouts : deuxième espace maritime mondial (11 millions de km2), derrière les Etats-Unis. A l’échelle européenne, notre pays détient le second gisement hydrolien, après la Grande Bretagne.
Avec l’éolien offshore bien sûr, en phase de déploiement le long de la Manche, mais aussi les centrales marémotrices comme celles de la Rance qui utilise le flux et le reflux de la marée, ou encore l’hydrolien, l’exploitation des courants marins, dont les premiers prototypes sont en train d’être testés au large des côtes bretonnes. Il existe d’autres formes d’énergies marines plus originales, comme l‘énergie osmotique, reposant sur le différentiel de salinité entre eaux douce et salée, ou la force houlomotrice, l’énergie générée par les vagues.
L’Hexagone peut compter sur des champions industriels tels que DCNS, STX Europe, Alstom, auxquels s’ajoutent ceux de l’énergie comme Schneider Electric, EDF. Pour Delphine Batho, ce sont 10 000 emplois, d’autres parlent même de 40 000, qui pourraient être créés par le développement des EMR en France.
Selon une étude menée par Indicta pour le GICAN, à l’horizon 2030, les énergies marines renouvelables pourraient représenter 10% du mix électrique français, dans l’hypothèse d’une puissance installée de 20.000 MW. Et selon l’Agence Internationale de l’Energie, on pourra couvrir la moitié de nos besoins en électricité avec ces énergies renouvelables en 2050. Parmi celles-ci, les Energies Marines Renouvelables ont un potentiel énorme puisqu’elles pourraient couvrir la consommation électrique mondiale.
– Annuaire de la filière française des énergies marines renouvelables (SER / GICAN)
– Institut France Energies Marines
– Article Ouest France 2 mai 2013 » Alain Clément, pionnier de l’énergie des vagues »
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