Alors que la finalisation au projet de loi sur la transition énergétique est de nouveau repoussée à juillet 2014, la ministre Ségolène Royal a rappelé les grands objectifs de l’engagement du « mix énergétique » : 50 % de part pour le nucléaire « à l’horizon 2025 », 40 % pour les ENR à la même échéance, réduction de 30 % de la consommation d’énergie fossiles d’ici à 2030, de 50 % de la consommation globale d’énergie d’ici 2050. « Des objectifs extraordinaires », a-t-elle convenu.
Il faut donc que ce nouveau modèle énergétique soit compris de tous, particuliers, collectivités locales, et grands opérateurs. C’est notamment le rôle du Conseil Français de l’Énergie, fondé en 1923. Il s’agit du comité français du Conseil Mondial de l’Énergie (World Energy Council) qui rassemble plus de 3 000 organisations et représente une centaine de pays dont les deux tiers de pays en développement.
Le Conseil Français de l’Énergie (CFE) est une association qui a pour objectif de promouvoir la fourniture et l’utilisation durables de l’énergie pour le plus grand bien de tous. Elle regroupe des acteurs français (entreprises, administrations, organisations professionnelles ou universités) impliqués dans des réflexions qui privilégient les dimensions d’accessibilité, de disponibilité et d’acceptabilité de l’énergie dans une perspective mondiale ; toutes les ressources et les technologies de l’énergie sont représentées.
Le CFE soutient les recherches en économie de l’énergie et participe aux débats énergétiques, notamment par l’intermédiaire de publications, de conférences et d’études. Une de ces études publiée en 2013 porte sur « La mise en musique des futurs de l’énergie ». Un rapport présentant plusieurs scénarios conçus pour aider différents partenaires à faire face au « trilemme énergétique » : équilibrer respect de l’environnement, sécurité énergétique et équité énergétique, en présentant différentes options politiques.
Chaque option politique a ses coûts propres. Le coût d’un scénario par rapport à un autre ne doit pas être évalué uniquement en termes d’investissements financiers nécessaires ou d’impact sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) ; les avantages environnementaux globaux et les coûts d’adaptation au changement climatique économisés doivent aussi être pris en compte. Cela signifie qu’un scénario n’est pas intrinsèquement meilleur que l’autre.
Il convient d’adopter une perspective plus large pour évaluer les implications globales de chacun des scénarios.
Les scénarios représentent des visions alternatives de l’avenir qui permettent d’explorer les implications de différentes hypothèses et de déterminer la robustesse d’évolutions potentielles. Si les scénarios les plus fréquents sont normatifs,
le Conseil Mondial de l’Énergie a adopté une approche différente : une approche exploratoire.
Dans ce contexte, « normatif » signifie que les scénarios sont utilisés pour guider le monde vers un objectif précis, par exemple une concentration de CO2 dans l’atmosphère. Avec les scénarios exploratoires Jazz et Symphonie, au contraire,
le CME propose aux décideurs un outil neutre, basé sur des faits, qui leur permet de mesurer les impacts potentiels de leurs choix sur l’avenir.
Plutôt que de dire aux décideurs politiques et aux dirigeants de l’industrie de l’énergie ce qu’ils doivent faire pour atteindre un objectif précis, les scénarios du Conseil Mondial de l’Énergie leur permettent de tester les hypothèses-clés sur qu’il faut poser pour construire l’énergie de demain.
Les investisseurs peuvent utiliser cet outil pour évaluer quels seront demain les domaines les plus dynamiques et ceux qui changeront vraiment la donne.
Ces scénarios pourraient donc modifier la manière de faire des choix des décideurs en leur permettant de comprendre l’impact réel à long terme de leurs actions.
Cette approche ne peut être mise en œuvre avec succès que grâce à un réseau comme le Conseil Mondial de l’Énergie, impartial et diversifié.
Plus de 60 experts venant de plus de 28 pays ont contribué à la construction des scénarios du CME sur une période de plus de trois ans.
« Avec l’autorisation du Conseil Français de l’Énergie, Paris, www.wec-france.org » ©2013 Conseil Mondial de l’Energie e Conseil Français de l’Energie.