La loi sur la transition énergétique a été révélée le 18 juin dernier en Conseil des ministres. Le texte fixe les objectifs sur le long terme : réduction de la consommation énergétique finale de 50% en 2050, réduction de la consommation des énergies fossiles de 30% d’ici 2030, réduction à 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique (75% aujourd’hui) et hausse à 40% de la part des énergies renouvelables d’ici 2025.
D’après la Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, ces mesures permettront de créer 100 000 emplois dans le secteur du développement durable et des énergies propres. Les décisions s’articulent autour de huit grands axes :
1. Transition énergétique et réchauffement climatique
Une grande partie de l’énergie est polluante et est issue, en France, de ressources fossiles. Aborder la transition énergétique est un élément clef afin de valoriser de nouvelles technologies, créer de l’emploi et faire baisser la facture énergétique des ménages.
2. Isolation des bâtiments
La loi prévoit un allègement fiscal pour les travaux de rénovation énergétique, un chèque énergie pour aider les ménages modestes en ce sens et la construction de bâtiments publics à énergie positive (aide à leur financement et leur mise en ouvre).
3. Développement des transports propres
Pour tout achat d’un véhicule électrique contre une mise au rebut d’un véhicule diesel, une prime à la conversion sera mise en place et pourra être cumulée avec le bonus à l’achat, le cumul atteignant jusqu’à 10 000 euros. Des efforts seront faits concernant les infrastructures de recharge (7 millions de points de recharge d’ici 2030) et les transports en commun propre (dotation dédiée aux projets).
4. Développement des énergies renouvelables
Le développement massif des énergies renouvelables concerne toutes les filières : méthanisation, biomasse, éolien off shore, modernisation des centrales hydroélectriques et panneaux solaires. Des aides de financement aux projets sont prévues.
5. Lutte contre le gaspillage et promotion du recyclage
La mobilisation des citoyens et des collectivités est la condition nécessaire à la généralisation du recyclage des déchets. Ces derniers seront valorisés et permettront de produire de l’énergie.
6. Simplifications des procédures
Actuellement, l’installation des énergies renouvelables en mer nécessite une longue période de 7 à 8 ans de décisions administratives. Afin de réduire ce délai et favoriser la mise en place des énergies propres, ces procédures seront simplifiées.
7. Renforcement de la sûreté nucléaire
Les travaux de sûreté des 58 réacteurs français se devront d’être faits expressément afin d’assurer la sécurité des citoyens vivant à proximité. Ces derniers seront régulièrement informés de la nature des risques et des mesures de prévention.
8. Agir ensemble : citoyens, entreprises, territoires, et Etat
Chacun devant prendre part à cette transition énergétique, les résultats et les avancées en cette matière devront être totalement transparents et communiqués aux citoyens. Ils seront encouragés à participer activement à cette « éco-démarche » : coopératives citoyennes, participation au capital des producteurs locaux d’énergies renouvelables…