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Mark Zuckerberg bannit Trump de Facebook pour une durée indéterminée

Mark Zuckerberg bannit Trump de Facebook pour une durée indéterminée

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Le directeur général de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré ce jeudi 7 janvier que le géant des médias sociaux interdit le président Trump pour une durée indéterminée. Une mesure prise après que Donald Trump ait armé le web pour encourager l’assaut du Capitole américain.  Cette décision du géant du web est tardive et sans doute politiquement opportuniste, mais elle marque une escalade historique du conflit entre la Silicon Valley et la Maison Blanche.

« Nous pensons que les risques de permettre au président de continuer à utiliser notre service pendant cette période sont tout simplement trop grands », écrit le patron de Facebook Mark Zuckerberg. « Par conséquent, nous prolongeons le blocage que nous avons placé sur ses comptes Facebook et Instagram indéfiniment et pour au moins les deux prochaines semaines jusqu’à ce que la transition pacifique du pouvoir soit terminée. »

La suspension de Facebook marquée la sanction la plus agressive qu’une société de médias sociaux ait infligé à Trump au cours de son mandat de quatre ans, une période pendant laquelle il n’a cessé de colporter des mensonges, d’attaquer les critiques et de répandre en ligne ses discours de division. Mercredi soir, Twitter a également suspendu Trump pour la première fois pour 12 heures, mais le blocage de l’entreprise a été levé ce jeudi matin.

Les géants de la technologie ont chacun pris ces mesures fortes après qu’une foule violente ait pris d’assaut la Chambre et le Sénat mercredi 6 janvier, forçant les législateurs à interrompre le processus officiel de certification de Joseph Biden comme prochain président des États-Unis. En n’agissant qu’après l’émeute meurtrière, Facebook, Twitter et YouTube, qui appartient à Google, ont fait l’objet de vives critiques disant qu’ils auraient dû faire plus, et plus tôt, pour empêcher Trump de contribuer à provoquer la situation.

« Je suis heureux de voir que les médias sociaux tels que Facebook, Twitter et YouTube prennent des mesures tardives pour lutter contre l’utilisation abusive de leurs plateformes par le président pour semer la discorde et la violence, mais ces actions isolées sont à la fois trop tardives et insuffisantes », a déclaré le sénateur démocrate Mark R. Warner dans une déclaration. Les critiques ont également noté que les mesures prises par les entreprises technologiques semblaient politiquement opportunes, et prises à un moment ou les démocrates prennent le contrôle total du Congrès et que Trump se prépare à quitter la Maison Blanche dans 13 jours.

« Il ne m’a pas échappé que le jour où les sociétés de médias sociaux ont décidé qu’il y avait en fait plus à faire pour contrôler le comportement destructeur de Trump, c’était le même jour où elles ont appris que les démocrates présideraient toutes les commissions du Congrès qui les supervisent », a tweeté Jennifer Palmieri, ancienne directrice de la communication d’Hillary Clinton.

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Au début du mandat de Trump, Facebook et Twitter ont choisi de faire des exceptions pour le discours des personnalités publiques, leur permettant d’utiliser un langage qui, autrement, violerait leur politique en matière de discours de haine et de harcèlement. Ces décisions clés – prises au nom de l’actualité – ont permis à M. Trump et à ses alliés de repousser les limites du discours politique en ligne, l’aidant à construire un puissant mouvement et à rassembler plus de 88 millions d’adeptes sur Twitter et plus de 35 millions sur Facebook. Certains de ces partisans ont des liens avec des groupes d’extrême droite et des théories conspirationnistes, telles que QAnon. Les réseaux sociaux ont depuis réprimé QAnon et des groupes tels que les Proud Boys, poussant de nombreux dirigeants de ces groupes vers d’autres plateformes comme Parler.

Donald Trump a utilisé les médias sociaux à plusieurs reprises dans les mois qui ont précédé et suivi sa défaite contre Biden à l’élection présidentielle, colportant des mensonges accréditant l’idée d’une fraude électorale généralisée. Facebook, Twitter et YouTube ont parfois pris des mesures contre M. Trump, mais leurs tentatives de qualifier les tweets du président de mensonges n’ont pas permis d’arrêter leur propagation virale – ni d’atténuer le genre de tensions politiques qui se sont déversées dans l’opinion publique cette semaine.

Mercredi, Twitter a sanctionné Trump pour une série de tweets visant à jeter le doute sur la course à la présidence de 2020. L’un d’entre eux comprenait une vidéo dans laquelle Trump diffusait des informations sur le résultat faussé selon lui de l’élection, et demandait en même temps aux émeutiers de quitter la Chambre et le Sénat à un moment où les législateurs avaient entamé le processus de certification de Joseph Biden comme prochain président. Un autre tweet attribue les actions de la foule violente à l’affirmation largement réfutée selon laquelle les votes ont été « volés aux grands patriotes ».

Twitter a demandé à Trump de supprimer ces tweets pour obtenir l’accès à son compte, mais le réseau a aussi clairement indiqué qu’il prévoyait d’intensifier ses efforts d’application et de suspendre définitivement le président s’il continuait à enfreindre ses règles.

Facebook et son service de partage de photos, Instagram, ont ensuite suspendu les publications de Trump pendant 24 heures à partir de mercredi soir, et le géant de la technologie s’est joint à Twitter et YouTube pour retirer la vidéo du président. Facebook a également déclaré qu’il supprimerait les contenus préjudiciables publiés par d’autres utilisateurs promouvant des émeutes similaires à celle du Capitole américain.

La menace de nouvelles violences – et le fait que M. Trump ait déjà utilisé les médias sociaux pour diffuser des informations erronées – a incité un large éventail de critiques, dont la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People — en français : association nationale pour la promotion des gens de couleur) et la Ligue anti-diffamation, à demander à la Silicon Valley de suspendre purement et simplement le président dans les derniers jours de son premier et unique mandat. Pendant ce temps, les partisans de Trump se sont tournés vers d’autres plateformes de médias sociaux, dont Parler, pour clamer leur soutien aux émeutes et appeler à de nouvelles effusions de sang.

Info Washington Post

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