Face aux nombreuses incertitudes écologiques, économiques et sociétales, nos sociétés ont besoin de « paysage de désir » – selon les termes d’Ernst Bloch -, de nouvelles possibilités de se projeter dans l’avenir et d’emprunter de nouveaux chemins. Une transformation écologique et sociale de notre société est largement déjà à l’œuvre sur tous les territoires européens, à travers des milliers d’initiatives. Une nouvelle plateforme donne l’opportunité pour toutes les organisations et acteurs de la transition de promouvoir plus facilement leurs actions, à travers un nouveau portail web.
Après la carte de France des alternatives par catégories de Bastamag, lancée en 2014, réalisée à partir des reportages réalisés par leur journal en ligne, voici une nouvelle plateforme de recensement des nombreux acteurs de la transition et de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) qui promeuvent les alternatives, projets et solutions pour créer une société juste et durable.
Certains recensent et cartographient déjà une grande partie de ces actions et écosystèmes. Dans la majorité des cas ces informations sont éparpillées sur les sites de ces organisations et ne montrent pas tout ce qu’il existe en terme de solutions.
Après deux ans de travail, une dizaine d’associations (1) lancent aujourd’hui Transiscope.org, un nouveau portail web qui rend visible toutes les alternatives, projets ou lieux qui participent au développement d’une transition écologique et sociale. Alimentation, santé, climat, citoyenneté… Transiscope a pour objectif de mettre en lumière toutes ces alternatives en les affichant sur une carte unique, en collectant les données déjà existantes. C’est un projet citoyen qui offre ainsi un annuaire de contacts inédit et permet de se connecter aux alternatives locales. Cette plateforme, animée par un comité de pilotage inter-associatif, prend la forme d’un site internet associé à un outil permettant de connecter les différentes bases de données existantes.
Grace à la plateforme chacun peut trouver les acteurs et les actions pour la transition sur son territoire de façon simple pour s’engager et participer :
– développer et outiller nos communs : les logiciels développés pour le projet sont libres, donc ré-utilisables et améliorables pour d’autres projets,
– accélérer la mise en réseau et les synergies entre les initiatives afin de rendre les alternatives visibles les unes aux autres est un facteur clé de la mise en coopération,
– visualiser les territoires ou les problématiques qui nécessitent le développement d’alternatives concrètes qui, par l’agrégation des données, une analyse plus globale est rendue possible.
La plateforme agrège des alternatives citoyennes qui constituent des réponses concrètes à une crise systémique. Ces alternatives cherchent à réaliser un ou plusieurs communs. Elles doivent prouver par leur gouvernance, leur modèle économique, leur organisation du travail ou leurs choix d’investissement qu’elles sont orientées vers le développement d’un bien commun et non vers la réalisation d’un intérêt particulier.
La plateforme valorise donc des alternatives ouvertes au public pour partager leurs savoirs, tout en affirmant son refus d’intégrer tous comportements violents, discriminatoires, anti-démocratiques, séxistes, homophobes, xénophobes ou racistes.
La plateforme répond à un besoin grandissant de clarté et d’accessibilité dans le monde des alternatives sans demander plus de travail aux organisations, projets ou acteurs qui développent ces initiatives grâce à une technologie innovante. Son ambition est de proposer prochainement un agenda des événements qui agissent en faveur de la transition de notre société.
Le projet est porté et financé en grande partie par un collectif de dix associations citoyennes qui mettent en commun leurs bases de données et qui travaillent main dans la main à développer cet outil innovant et open source.
(1) Atlernatiba, MES, Colibris, Utopia, Assemblée Virtuelle, Cap ou Pas Cap, RIPESS, CAC, WARN, CRID
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