Aujourd’hui, le milieu urbain regroupe déjà plus de la moitié de la population mondiale, et des prévisions démographiques prévoient, pour 2020, que 80 % des Européens vivront dans des espaces urbains (Laroche et al., 2006, Cavailhes, 2004). La place centrale du paysage dans la stratégie de résistance et de pérennisation des espaces d’agriculture urbaine, viticoles, forestiers, … est donc essentielle. Paysagistes, maîtres d’ouvrage, architectes, historiens, artistes, ingénieurs, élus… ne cessent de s’interroger à l’aune des pratiques paysagères contemporaines et plus généralement des grands enjeux d’aménagement du territoire, face à cette évolution de vie des populations.
Soucieuse de favoriser les liens et passerelles entre les écoles supérieures de paysage, les jeunes diplômés et le monde des professionnels, la Fédération Française du Paysage organise, pour la troisième année consécutive, le concours intitulé « Diplômes de Paysage : les nouveaux talents » édition 2015.
Les métiers du paysage exigent un niveau de technicité élevé. Les professionnels sont de plus en plus qualifiés, qu’ils exercent en entreprises privées de paysage ou en services publics en charge des espaces verts.
Le métier de jardinier paysagiste dépasse l’idée que l’on s’en fait souvent. De la création sur plan de jardins d’intérieur, d’espaces verts ou de murs et toitures végétalisés, à l’entretien, en passant par la réalisation sur le terrain, la palette des activités est large. Sans compter l’essor du développement durable avec l’agriculture bio, les énergies renouvelables, le recyclage, l’éco-construction,… qui transforment les pratiques professionnelles : ne pas polluer les sols, respecter la biodiversité,…
On compte en moyenne, chaque année, 15 000 embauches dans le secteur du Paysage. Et les formations, aussi nombreuses que diversifiées, font de l’aménagement paysager un secteur porteur. La majorité des jeunes diplômés architectes paysagers sont embauchés rapidement après leur formation, principalement dans des agences de paysage. Les jardiniers paysagistes ne sont pas en reste. La demande en professionnels ne cesse d’augmenter surtout chez les particuliers pour des jardins, dans le paysage d’intérieur et dans l’entretien.
Diplômes de Paysage : les nouveaux talents. Edition 2015
Mardi 9 juin 2015, à 19h, à la Maison de l’Architecture (Couvent des Récollets, à Paris Xème) les résultats de la 3ème édition des Diplômes de Paysage de la Fédération Française du Paysage (FFP) seront proclamés.
Sur un total de 37 dossiers examinés, il ne reste aujourd’hui que six finalistes qui présenteront leurs travaux de fin d’études à un Grand Jury présidé cette année par l’urbaniste Jean-Pierre Charbonneau.
Un nombre en forte augmentation, qui témoigne de l’inscription de ce rendez-vous annuel comme un événement désormais bien identifié des jeunes diplômés et des écoles supérieures du paysage.
A l’issue d’une analyse menée par un jury d’une dizaine de paysagistes-concepteurs professionnels, six finalistes ont ainsi été désignés pour présenter leur travail devant un Grand Jury. A savoir (par ordre alphabétique) :
– Luc Dalla Nora (Ecole de la Nature et du Paysage de Blois), pour son travail intitulé : « La plaine des Monges-Launaguet (31). Quelles relations ville/campagne pour un avenir pérenne ? »
– Mathilde Garro (Ecole d’architecture et du Paysage de Lille), pour son travail intitulé : « Promesses d’Îles. Lagune et grand ensemble, actualité d’une utopie. »
– Sylvain Huot (Ecole de la Nature et du Paysage de Blois), pour son travail intitulé : « Héritage énergétique : la reconversion d’un ancien site nucléaire à Brennilis »
– Julie-Amadéa Pluriel (Ecole de la Nature et du Paysage de Blois), pour son travail intitulé : « Le Massif de Crussol. Eclaireur de la Méditerranée »
– Magali Risler (Ecole du paysage de Versailles), pour son travail intitulé : « Territoire hospitalier, une halte dans la traversée »
– Maxime Soens (Ecole du paysage de Versailles) pour son travail intitulé : « Un autre regard sur la Petite Camargue : esquisse d’un plan paysage pour Aigues-Mortes et ses salins »
Issus de trois écoles supérieures de paysage, ces six finalistes, par leurs démarches, questionnent les territoires, tout autant que la pratique.
Ne négligeant ni le fond, ni la forme, leurs travaux s’illustrent souvent par la place qu’ils laissent au temps. Ils démontrent également cette capacité du paysagiste-concepteur à pouvoir se positionner en véritable instigateur, à l’interface de différents systèmes, souvent complexes, qui fondent le paysage tout autant qu’ils le modifient.
L’urbanisme, l’architecture, le patrimoine, l’agriculture, l’environnement, la gestion des risques, l’évolution du climat… sont autant de disciplines qui sous-tendent chez eux la fabrication du paysage. Elles sont, par nature, l’objet de leurs préoccupations, qu’ils croisent, qu’ils interrogent et dont ils se servent pour écrire leurs projets.
Il ne leur reste désormais plus qu’à soutenir le 9 juin 2015, à la Maison de l’Architecture en Île-de-France, leurs projets de fin d’études devant les membres exigeants d’un Grand Jury, et composé de personnalités comme Liliane Pays (conseillère régionale IDF et Présidente de NatureParif), Marie-Christine Vatov (rédactrice en chef du magazine Traits Urbains) et Jean-Marc Bouillon (paysagiste-concepteur et président de la Fédération Française du Paysage).
A l’issue de cette journée, le Grand Jury décidera de primer jusqu’à trois travaux, s’illustrant pour le sérieux de leur démarche, leur qualité exemplaire ou leur caractère innovant.
Les lauréats seront récompensés d’un prix (gratification financière et formation), grâce au parrainage de deux entreprises que sont CEA (courtier en assurances professionnelles) et Sopranature (systèmes d’étanchéité et de végétalisation de toitures).
L’ensemble des finalistes de cette édition sera valorisé via l’édition d’un catalogue et d’un site internet dédié.
Maison de l’Architecture d’Ile-de-France – Couvent des Récollets, 148 Rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris
Entrée libre, dès 19h.
www.f-f-p.org
www.diplomes-paysage.fr