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arts et cultures

Exhibit : Explorons les cultures numériques

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Exposition, Conférences, FabLab, Installations Hors-les-Mur, … : Que vous soyez féru d’art numérique, préoccupé par l’environnement, sensible à la création artistique ou tout simplement curieux, entre amis ou en famille, tout l’été, du 23 juin au 2 septembre, le TETRIS du Havre se transforme pour accueillir son nouvel événement estival autour des cultures numériques :  EXHIBIT !
 
Situé au cœur d’un ancien fort militaire, transformé en friche culturelle en 2010, le TETRIS – scène de musiques actuelles – a toujours cherché à explorer le champ de la création numérique, comme vecteur de croisement des disciplines artistiques (musique, vidéo, art visuel, photographie, danse, théâtre…).
Ainsi à l’été 2017, le TETRIS proposait sa première exposition “Smart Factory”, rassemblant des artistes internationaux de la création numérique. Fort du succès rencontré (30 000 visiteurs), Le TETRIS décide en 2018 de déployer cette programmation estivale en créant un événement plus grand format, EXHIBIT !
Avec le soutien de la Région Normandie, EXHIBIT ! présente, pour sa première édition, une exposition centrale : « Paysage-fiction » conçue par Charles Carcopino ainsi que des conférences, un FabLab, une boutique éphémère et des installations hors-les-murs autour des cultures numériques.…
Tout comme en 2017, cet événement intègre la programmation d’« Un Été au Havre » créé à l’occasion du 500è anniversaire de la ville, qui se pérennise dès cette année.
 
The futur is now !
En 1994, nous avions un squat dans le Fort, ancienne caserne militaire qui héberge aujourd’hui Le Tetris. Déjà à l’époque, Maxime projetait des boucles en 16 mm derrière les groupes pendant qu’Hervé tirait des câbles aux plafonds pour y suspendre une caméra HI8 et la faire coulisser pour réaliser des travellings.
La culture Punk a toujours été en phase avec les technologies et les nouveautés, le courant « Cyberpunk » en est un exemple. Idem pour le mouvement « Electro » un peu plus tard qui va utiliser (outre les ordinateurs et synthétiseurs pour composer) des visuels via les vidéoprojecteurs et autres nouvelles technologies pendant les concerts. Sans parler des Velvet Underground et leur concept de « spectacle total » mêlant projection vidéo et art contemporain (1966).
Le Tetris est aujourd’hui une salle de concerts et de spectacles qui croise les disciplines, et le numérique transpire dans toutes les esthétiques : musique, danse, théâtre, mais aussi dans l’art contemporain, le cinéma. Il est partout tout le temps, et il nous interroge. Des milliers de questions sur le futur, dystopique ou utopique.
Quand le projet Tetris a été imaginé en 2010, nous avons inscrit les arts numériques dans son ADN pour plusieurs raisons : réduire au maximum la fracture numérique, interroger les évolutions et leurs conséquences, et rester en veille sur certains développements technologiques. Les artistes sont là pour ça : interroger, déranger, inventer. Et rêver ! C’est ainsi qu’au travers d’EXHIBIT!,
Le Tetris explore toujours plus les cultures numériques. Le festival convoque des artistes à exposer leurs récits issus de l’imaginaire, au travers de formes plastiques, visuelles ou interactives. Quant aux spectateurs, ils sont invités à contempler, s’interroger et aussi participer. C’est confort d’être dans la Matrice, et c’est bien d’en sortir. Bon festival ! »
Franck TESTAERT, Directeur artistique Exhibit
 

Le Tetris, pourquoi ?

Le Tetris est une Scène de Musiques actuelles, moteur de la vie culturelle au Havre, animée par l’association Papa’s Production. L’association œuvre depuis 1997 au développement culturel et musical du territoire havrais à travers différentes activités complémentaires (Le Tetris, Ouest Park festival, accompagnement d’artistes, radio locale).
Dès la conception du projet Tetris (2010) et depuis son ouverture (2013), la volonté de l’association a été de croiser les disciplines, les publics et décloisonner les esthétiques artistiques. Cette recherche de complémentarité et d’ouverture est dans l’ADN de l’association. Ainsi, Le Tetris a, dès ses débuts, cherché à explorer le champ de la création numérique, comme vecteur de croisement des disciplines artistiques (musique, vidéo, art visuel, photographie, danse, théâtre…) et de médiation avec les publics. De nombreux spectacles, expositions, ateliers, ont ainsi pris appui sur les arts numériques. La connexion entre musiques actuelles et arts numériques est évidente à plusieurs regards ! Les artistes créateurs et interprètes se sont accaparés l’électronique et le numé- rique de manière précurseur et par anticipation, pour détourner, compléter et explorer les possibles et les imaginaires de cette technologie. Ils ont transformé les machines en outils de création, en supports de diffusion innovants et spectaculaires. Enfin, ils ont banalisé et généralisé l’usage des outils et objets numériques pour en permettre la diffusion et la compréhension par le plus grand nombre. La vidéo est apparue très tôt dans les concerts pour venir à cet endroit appuyer et illustrer le propos et développer l’imaginaire.
 
C’est dans ce contexte qu’à l’été 2017, Le Tetris, mettait en œuvre l’exposition grand format “Smart Factory” qui rassemblait 7 artistes internationaux autour des cultures numériques. Fort de cette réussite (30 000 visiteurs), en 2018, Le Tetris propose “EXHIBIT!”, un événement grand format, autour des cultures numériques et qui s’inscrit dans le programme d’Un Été au Havre.
 

Temps fort : l’exposition paysage-fiction

Conçue comme une série de récits, l’exposition contextualise le paysage, muse incontestée des artistes de tout temps, dans une époque qui le tourmente et le sublime à la fois. Au travers de formes plastiques, visuelles ou interactives, les artistes invitent à la contemplation d’une nature contrôlée ou sublimée et jouent avec les éléments qui le constituent : couleurs, lumières et mouvements qui se retrouvent projetés dans des histoires dont le spectateur devient parfois l’auteur.
 
Avec les œuvres de : HeHe, Justine Emard, David de Tscharner, Fabien Léaustic, Claire Isorni, Jung Yeondoo, Jacques Perconte, Laurent Pernot, Niklas Roy, Naïmé Perrette, Bertrand Lamarche, Gabriel Lester, Mischa Daam, Quentin Euverte et Florimond Dupont, Atsunobu Kohira et Olivier Ratsi.
 
Cette exposition est co-produite avec accès à l’occasion de la 18e édition de son festival, et avec le Bel Ordinaire, espace d’art contemporain de l’agglomération de Pau. Muse privilégiée des artistes depuis toujours, le paysage se définit avant tout par le regard et son époque. En effet, cette étendue spatiale naturelle ou contrôlée par l’homme est une prise de vue depuis un point subjectif qui s’est offerte à l’interprétation des créateurs selon l’évolution de la science et de l’esthétique (ou théorie du beau). Ainsi l’arrivée de la perspective bouleverse son agencement sur toiles par lignes de fuites. Puis, la peinture de paysage a rendu hommage aux éléments, célébrant la beauté d’une nature entendue comme un agencement de formes, de couleurs et de matières.
En ce sens, le paysage est toujours une création ou une reconception des notions d’espace et de réalité. Avant le XXe siècle, le terme paysagiste désigne d’ailleurs le fabricant d’imagespaysages aux dépends du créateur d’espaces-paysages. Depuis l’apparition de la photographie jusqu’à l’ère postnumérique où les pratiques artistiques ont intégré les médias dans leur diversité, la représentation du paysage intègre aussi la technologie. Si l’artificialité des paysages créés ne se cache plus sous l’illusion du naturel, elle ne rompt pas pour autant tout à fait avec cette illusion. Au travers de formes plastiques, visuelles, immersives et interactives, les artistes invitent à la contemplation d’une nature devenue matière vivante, animée, sublimée, parfois sur-réelle et ré-inventée. Ils imaginent des paysages fictionnels comme autant d’histoires dont le spectateur est également l’auteur. Pourtant, la mise en image du paysage est intimement liée à une évolution industrielle dont on ne cesse de souligner les menaces qu’elles représentent pour la nature. L’omniprésence de ces messages d’alerte est aujourd’hui si grande qu’au caractère purement contemplatif du paysage peuvent se mêler désormais des sentiments d’anxiété ou de nostalgie.
 
Les artistes empruntent à d’autres disciplines, notamment scientifiques, des outils d’enquête, de réflexion et d’invention. A l’ère de l’anthropocène, leurs œuvres se font témoignages de l’empreinte de l’humanité sur notre planète et interpellent le visiteur face à ces enjeux. Ainsi se conjuguent dans Paysagefiction, des visions tantôt naturalistes et sensibles, tantôt scientifiques et mathématiques où coexistent technologies et natures. La nature devenant « technologique » et la technologie se dissimulant dans des approches « naturelles ». Conçue comme une série de récits issus de l’imaginaire d’artistes, elle contextualise le paysage dans une époque qui le sublime et l’anéantit à la fois. Au travers de formes plastiques, visuelles ou interactives, les artistes invitent à la contemplation d’une nature contrôlée ou sublimée en jouant avec les éléments qui la constituent : couleurs, lumières et mouvements. »
CHARLES CARCOPINO, Commissaire de l’exposition Paysage-Fiction
 

Projection de films

 
Momoko Seto :
 
PLANET A [VIDEO HD, 07’40», 2008] Le monde est devenu une vaste planète desséchée, où la culture du coton exercée à outrance pour des raisons économiques, est la cause principale de la désertification. Un désert salin recouvre des hectares de terrains asséchés où apparaissent de curieux arbres de sel. Ce phénomène fait écho à une plus grande catastrophe écologique, la désertification de la mer d’Aral dont l’homme est comme toujours responsable…
 
PLANET Z [35mm, 09’30 », 2011] Organique et fascinante plongée en mode macro au cœur d’une guerre biologique entre végétaux et champignons envahisseurs. Utilisant la technique du timelapse associée à des ingrédients 100% naturels, « Planet Z » détourne admirablement les échelles et émerveille par son originalité visuelle.
 
Perry Hall :
 
NATIVE, 2012 VIDÉO — 8 MIN VIDÉOS – COLLECTION FRAC CENTRE
 
TIDAL EMPIRE (ANIMIST), 2011 VIDÉO — 9 MIN VIDÉOS – COLLECTION FRAC CENTRE Ces vidéos constituent un travail de peinture. À l’aide d’une caméra numérique à très haute résolution, l’artiste filme en direct le comportement de la matière colorée liquide sur laquelle il agit préalablement par mélange de substances (huile et eau) et apport de stimulis. Il agite, il provoque des vibrations sonores ou introduit des liquides magnétiques (ferrofluides) pour mettre en mouvement la matière et penser la peinture comme un processus dynamique qui se déroule dans le temps. Les événements picturaux qui se produisent, à la fois provoqués et aléatoires, témoignent d’une proximité visuelle avec des phénomènes naturels : coulées, laves torrentielles, tourbillons et autres mouvements de marée. Ils révèlent aussi la peinture comme matière intelligente, capable de s’autoorganiser de manière semi-autonome et de croître.

Installations extérieures

 
Terralogue (pré-visualisation)

 
Atsunobu Kohira : « TERRALOGUE », CRÉATION 2018 INSTALLATION INTERACTIVE SONORE PELOUSES DU FORT DE TOURNEVILLE
Crier dans un puit vers les entrailles de la terre et sentir sa réponse. La voix plonge dans les profondeurs tandis que le corps reste en surface. « Terralogue «  est un instrument sonore inspiré par les expériences de tremblements de terre de l’artiste au Japon. Il met en scène le rapport de l’homme à la terre. Cet instrument permet de transformer la voix pour atteindre les fréquences sonores d’un tremblement de terre. Le foyer est enterré profondément à la verticale de la position d’un puit afin de propager le tremblement de la voix dans le sol. Le fait de sentir la vibration en surface dévoile un écho qui émane de la terre elle-même.
 
Olivier Ratsi, « Deperspectographie » (détail)

 
Olivier Ratsi : LE TETRIS, NUIT DEPERSPECTOGRAPHIE CRÉATION 2018
L’installation monumentale d’Olivier Ratsi, « Deperspectographie » renvoit les containers qui composent le Tetris sur la route. Comme un hommage à leur passé, un souvenir ou un rêve, le défilement de paysages les renvoie sur les autoroutes, les ports et le large… « Deperspectographie » est un dispositif fragmenté utilisant les fenêtres du Tetris comme surface de projection, L’installation nous emmène au travers de paysages contemporains représentés sous la forme de fils ou wireframe. En s’appuyant sur les règles de la perspective pour représenter l’espace d’une forme minimale, Olivier Ratsi déconstruit l’espace en une vision abstraite qui implique notre capacité à reconstruire ou ré-inventer le paysage original.
 
Le Tetris – Fort de Tourneville 33 rue de 329 RI – 76620 – Le Havre
ENTRÉE LIBRE DE 11H À 18H DU SAMEDI 23 JUIN AU DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2018
 

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