Le programme 1 immeuble, 1 œuvre qui place la création artistique dans l’espace public compte à ce jour plus de 800 œuvres d’art commandées et installées sur l’ensemble du territoire français depuis 2015. Dans des villes de toutes les échelles, les propositions artistiques acquises émanant du dispositif du ministère de la Culture s’inscrivent toutes dans un projet de ville et de vie, participent à la conversation nationale et donnent du sens à l’espace dans lequel nous vivons. Parmi les récentes installations de 2024 : l’œuvre de Claude Como à Villeneuve d’Ascq, l’œuvre de Nathalie Talec à Bobigny, ou encore les œuvres d’Olivier Ratsi et de Vincent Breed à Paris.
« Le programme 1 immeuble, 1 œuvre qui place la création artistique dans l’espace public compte à ce jour 800 œuvres d’art commandées et installées sur l’ensemble du territoire français depuis 2015. Dans des villes de toutes les échelles, comme à Pantin, Villeurbanne, Lille, Marseille, Mulhouse mais aussi à Annemasse ou encore Amiens, au sein des immeubles résidentiels comme dans les lieux de travail, les propositions artistiques acquises émanant du dispositif du ministère de la Culture s’inscrivent toutes dans un projet de ville et de vie,
participent à la conversation nationale et donnent du sens à l’espace dans lequel nous vivons.
La charte 1 immeuble, 1 œuvre s’inscrit dans la politique de l’État de soutien à la création artistique et de diffusion des arts visuels auprès du public le plus large. Elle témoigne de l’engagement commun de la société civile et de la puissance publique en faveur de la création artistique au bénéfice de tous. La charte du ministère de la Culture engage chaque entreprise signataire à faire appel à un artiste vivant, en procédant à la commande ou à l’achat d’une œuvre existante, dans le champ des arts visuels, et à prendre à leur charge la rémunération de l’artiste, ainsi que les coûts de réalisation et d’installation de l’œuvre.
Aujourd’hui, le programme 1 immeuble, 1 œuvre continue de fédérer et de mobiliser promoteurs immobiliers, sociétés foncières et bailleurs sociaux, de plus en plus nombreux à rejoindre le programme, désireux d’engager un échange et un partage autour d’œuvres d’art dans des lieux de vie ou de travail. 800 œuvres ont déjà été installées partout en France. À l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments, dans les parties communes ou sur la place publique, un véritable parcours d’œuvres se dessine sur l’ensemble du territoire. Sculptures, peintures, installations lumineuses ou créations originales de mobilier : les réalisations renouent avec une pratique historique d’un dialogue concerté entre art et architecture et confirment la diversité et la richesse de la scène française. Depuis le lancement de l’opération, 580 artistes, émergents et confirmés, ont convié habitants et visiteurs à la réflexion, à la rêverie, à la discussion mais aussi au débat, parmi lesquels Daniel Buren, Johan Creten, Gloria Friedman, Fabrice Hyber, Eva Jospin, Arik Levy, Théo Mercier ou encore Prune Nourry. Le programme s’est aussi ouvert aux propositions artistiques temporaires conduites sur le temps de chantiers.
Merci à l’ensemble des acteurs du programmes, entreprises, artistes, architectes, galeries, l’État de faire de 1 immeuble, 1 œuvre l’un des programmes de commande artistique les plus ambitieux en France.«
Arthur Toscan du Plantier, Président du Club 1 immeuble, 1 œuvre
L’art favorise les échanges entre les personnes, sans distinction d’âge, de niveau d’éducation ou de milieu social. Il contribue à l’amélioration de la qualité de vie des occupants et des visiteurs des bâtiments. Créée en 2015, la charte 1 immeuble, 1 œuvre a pour objectif d’installer l’art au plus près de chacun. Grâce à ce programme inédit, l’art se rapproche des concitoyens, sur leur lieu de vie ou de travail, fait grandir un
sentiment d’appartenance, crée du lien et invite à regarder autrement le quotidien.
En 2015, ils étaient 13 membres fondateurs à s’engager aux côtés du ministère de la Culture et de son partenaire la Fédération des promoteurs immobiliers pour soutenir publiquement les artistes et la création artistique en signant la charte 1 immeuble, 1 œuvre. Ils ont depuis été rejoints par d’autres entreprises décidées, tout comme eux, à commander des projets artistiques pour les programmes d’immeubles qu’elles mettent en œuvre partout en France, inscrivant la création dans leur démarche de responsabilité sociétale. Aujourd’hui, ils sont 88 signataires, parmi lesquels des promoteurs, des sociétés foncières et des bailleurs sociaux, à mesurer l’importance de soutenir et valoriser la création artistique dans toutes ses formes d’expression et à inscrire ce programme dans leur démarche RSE.
En 2019, quatre ans après la création du programme, l’association « le Club 1 immeuble, 1 œuvre », a été fondée à l’initiative de signataires de la charte, afin de fédérer et accompagner ses membres dans la réalisation du programme et faire rayonner leur engagement en faveur de l’art. Le Club facilite la mise en œuvre des projets artistiques, valorise par des actions de communication le programme et ses œuvres et crée des rencontres entre ses membres et l’art contemporain. Il est à l’origine de la publication du livre « 1 immeuble, 1 œuvre 2015- 2020 » paru aux éditions In Fine en 2021.
Le prix 1 immeuble, 1 œuvre remis par le ministère de la Culture en 2019, 2021 et 2023 distingue, pour chaque édition, des réalisations remarquables parmi les œuvres d’art installées dans le cadre de la charte. Le prix 2023 1 immeuble, 1 œuvre, a récompensé le travail des artistes Clara Langelez et Noon pour Vestia, Cécile Jaillard pour Toit et Joie, Studio Other Spaces, Ólafur Elíasson et Sebastian Behmann pour Emerige et le duo d’artistes Lang/Baumann pour Bouygues Immobilier.
Parmi les récentes commandes et installations, nous pouvons citer les modules de Gabrielle Conilh de Beyssac installés à Marseille pour Sportimmo, l’œuvre de Bruno Desplanques pour Sofim à Lille, une suite de 16 compositions installées au cœur de l’Hôtel d’Avelin, les assemblages de Javier Temboury à Paris pour Black Swan, ou encore l’installation l’œuvre à deux facettes d’Angès Pezeu pour Interconstruction à Massy.
Pour Jean de Loisy, Directeur honoraire de l’École Supérieure Nationale des Beaux-arts de Paris, « L’ambition du programme 1 immeuble, 1 œuvre est aussi de résister à la lassitude du regard : les œuvres doivent solliciter la mise en turbulence, changer les points de vue. Par
l’interconnexion avec le vivant, la vie, le mouvement, elles sont un acte poétique qui nous oblige à penser, à inventer de nouveaux fonctionnements. »
Une œuvre de Claude Como pour Vinci Immobilier à Villeneuve d’Ascq
L’artiste plasticienne Claude Como a été invitée par Vinci Immobilier dans le cadre de la charte « 1 immeuble, 1 œuvre », pour investir le hall du Centre Social Centre Ville à Villeneuve d’Ascq. Ce projet artistique s’inscrit dans la continuité des valeurs du lieu, engagé sur les questions environnementales et écologiques. À destination des habitants du quartier, le projet de réhabilitation inclut des logements étudiants, des bureaux ainsi qu’un pôle sénior. Le nouveau bâtiment dispose d’espace supplémentaire avec 960 m² répartis sur trois niveaux dans une architecture remarquable.
Composée de laine touffetée sur toile, elle invite la nature à prendre place dans nos espaces urbains. Artiste multidisciplinaire, Claude Como emploie ses recherches pour sonder sa propre histoire et expérimenter son rapport complexe aux réalités du monde, où le vivant trouve une place centrale.
« Le Secret » de Nathalie Talec pour SEQENS à Bobigny
L’œuvre « Le Secret » de Nathalie Talec commandée récemment par SEQENS, sculpture monumentale de 3 mètres de haut, se déploie devant une résidence du bailleur social à Bobigny. Cette sculpture représente un buste blanc de jeune fille, blottie dans une couverture de survie dorée. Entre douceur et éclat, cette jeune fille symbolise la vitalité d’une ville, Bobigny, sa créativité, sa lutte historique pour la femme et, plus généralement, son combat pour les avancées humanistes et sociétales. Inaugurée le 20 septembre dernier, en présence du maire de la ville Abdel Sadi et de la directrice générale de SEQENS, Marion Oechsli, l’œuvre a notamment fait partie du parcours artistique initié par la ville de Bobigny lors des journées du Matrimoine et Patrimoine des 21 et 22 septembre 2024. Artiste multidisciplinaire, Nathalie Talec a, pour cette installation, écrit une fiction narrative sur le thème du froid et inventé de nombreux protocoles expérientiels liés au corps et à l’objet pour explorer la notion d’extrême.
« Serpentine : les libres révolutions » d’Olivier Ratsi pour Maison Madeleine à Paris
Une installation lumineuse d’Olivier Ratsi orne le hall d’entrée et l’escalier d’une adresse prestigieuse dans le 8e arrondissement de Paris, commandée par Black Swan Real Estate Capital pour « 1 immeuble, 1 œuvre ». Face à l’église de la Madeleine, dans le 8e arrondissement parisien, « Maison Madeleine » mêle intimité apaisante et position centrale, pour réinventer les espaces de travail dans un cadre exceptionnel. « Serpentine : les libres révolutions » est un hommage à la carrière tardive de Léonard de Vinci. De cette figure architecturale de la Renaissance, Olivier Ratsi retient ce lien relationnel, non plus entre deux personnes, mais entre le visiteur et la lumière. L’un monte, l’autre descend, les dynamiques se croisent, le lien entre deux flux se crée. Longue de 60m, cette sculpture de lumière fonctionne en circonvolutions, à la fois suspendue et en mouvement, obéit et défie les lois de la nature, comme un paradoxe monumental permanent.
« Petit Traité de Briques » de Vincent Breed pour Covivio à Paris
Vincent Breed a imaginé une installation murale qui célèbre l’artisanat français et la façade classée de l’Atelier, siège européen de Covivio. Sa proposition artistique se base sur le concept de la brique, symbole de construction par excellence. L’artiste a glané des briques anciennes, qu’il a ensuite moulées pour pouvoir les reproduire en verre. Qu’elles soient de charbon, de terre crue ou cuite, elles ont toutes contribué à l’histoire de la construction et de l’architecture française. La présentation inversée valorise la matière et offre une vision intime de la brique. L’œuvre est une traduction de la façade vers l’intérieur du bâtiment, signifiant ainsi l’héritage historique voulu par Covivio. Celle-ci met en lumière les ponts entre la construction et l’atelier d’artiste, où l’œuvre d’art se pense, se dessine et se construit. Enfin, l’œuvre est conçue à partir de verreries issues des projets que l’artiste développe au quotidien. Ce verre recyclé parsemé de bulles et de voiles, Vincent Breed a souhaité le garder brut, rappelant ainsi le façonnage manuel des briques ancestrales. Il s’agit donc de poursuivre un engagement écologique et de produire dans un cercle vertueux. Rien ne se perd, tout se transforme.
Image d’en-tête : Blue Cumulus, 2017 – Michael Szivos, Collectif SOFTlab NY à Lyon © Kevin Dolmaire, Silex Softlab