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La relation au vivant s’expose à New York, Milan & San Francisco

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Dans son exploration continue de l’état du monde, la Fondation Cartier pour l’art contemporain aborde des questions majeures d’actualité, notamment les enjeux écologiques liés à la relation qu’entretient l’homme avec la nature. Et cette année, elle a choisi de  s’associer à d’importantes institutions internationales consacrées à la création contemporaine pour présenter quatre expositions majeures sur le thème de la relation au vivant : La Lutte Yanomami au Shed (New York), Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori et We Are Forest à Triennale Milano (Milan), et Bernie Krause, Le Grand Orchestre des Animaux à l’Exploratorium (San Francisco).

Réunissant artistes, penseurs et scientifiques engagés dans une quête esthétique et existentielle, profondément marquée par la beauté énigmatique du monde vivant, la Fondation Cartier propose des réflexions fondamentales sur la destruction des règnes animal et végétal, le changement climatique ou encore la disparition de langues et cultures autochtones.

Elle entretient également une relation au long cours avec des artistes appartenant à la communauté des Yanomami, l’un des plus grands peuples autochtones vivant en Amazonie, et à celles des Nivaklé et des Guaraní du Chaco paraguayen. Elle ne cesse de témoigner du lien essentiel qui les unit à leur environnement et des menaces pesant sur leur survie. Leur expérience et leur tradition immémoriales de la parité entre êtres vivants, humains et non-humains, nous invitent à repenser une nouvelle cohabitation terrestre avec les plantes et les animaux.

Ces nombreux dialogues donnent naissance à des œuvres inédites et à des expositions inattendues, que la Fondation Cartier partage auprès de publics toujours plus larges en France et dans le monde entier.

Cette année, la Fondation Cartier s’associe à d’importantes institutions internationales consacrées à la création contemporaine pour présenter une série d’expositions majeures incarnant son engagement sur le thème de la relation au vivant : La Lutte Yanomami au Shed (New York), Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori et We Are Forest à Triennale Milano (Milan), Bernie Krause, Le Grand Orchestre des Animaux à l’Exploratorium (San Francisco).

LA LUTTE YANOMAMI, du 3 février au 16 avril 2023 au Shed, New York

C’est la première présentation en Amérique du Nord de La Lutte Yanomami, une exposition de grande ampleur consacrée à la collaboration et à l’amitié entre l’artiste militante Claudia Andujar et les Yanomami, l’un des plus grands peuples autochtones vivant en Amazonie aujourd’hui.

Après le succès des expositions présentées à l’IMS de São Paulo, à la Fondation Cartier et au Barbican Centre de Londres notamment, l’exposition proposée au Shed, sous le commissariat de Thyago Nogueira, Directeur de la Photographie Contemporaine à l’IMS et la supervision du chamane Yanomami Davi Kopenawa, est enrichie de plus de 80 dessins et peintures des artistes André Taniki, Ehuana Yaira, Joseca Mokahesi, Orlando Naki Uxima, Poraco Hiko, Sheroanawe Hakihiiwë et Vital Warasi.

Les visiteurs sont également invités à découvrir de nouveaux films réalisés par Aida Harika, Edmar Tokorino, Morzaniel Iramari et Roseane Yariana. Ces œuvres sont présentées en regard de plus de 200 photographies prises par Claudia Andujar.

Le dialogue tissé entre les artistes contemporains Yanomami et les photographies de Claudia Andujar offre une vision sans précédent de la culture et de la communauté Yanomami. L’exposition des œuvres de ses artistes, montrées à New York pour la toute première fois, représente la plus exhaustive présentation d’art Yanomami en Amérique du Nord à ce jour.

L’exposition est organisée en partenariat avec les ONG brésiliennes Hutukara Associação Yanomami et Instituto Socioambiental, en collaboration avec l’anthropologue Bruce Albert (consultant pour la Fondation Cartier et co-auteur de The Falling Sky), ainsi que le missionnaire Carlo Zacquini.

MIRDIDINGKINGATHI JUWARNDA, SALLY GABORI, du 16 février au 14 mai 2023, à Triennale Milano, Milan

Sally Gabori, Thundi, 2010. Peinture polymère synthétique sur toile de lin, 196 × 300 cm. Collection privée. © The Estate of Sally Gabori. Photo © Smon Strong

Après son retentissant succès critique et public à Paris, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente à Milan l’exposition personnelle de l’artiste aborigène Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori. Considérée comme l’une des plus grandes artistes contemporaines australiennes de ces deux dernières décennies, Sally Gabori commence à peindre en 2005, vers l’âge de 80 ans, et atteint rapidement une renommée artistique nationale et internationale.

En quelques années d’une rare intensité créatrice, jusqu’à sa disparition en 2015, elle élabore une œuvre unique aux couleurs vibrantes sans attache apparente avec d’autres courants esthétiques, notamment au sein de la peinture aborigène contemporaine.

Réunissant une trentaine de peintures monumentales, l’exposition est réalisée en étroite collaboration avec la famille de l’artiste et la communauté kaiadilt, ainsi qu’avec les plus grands spécialistes de l’art et de la culture kaiadilt.

WE ARE FOREST, de juin à novembre 2023, à Triennale Milano, Milan

Alex Cerveny, Jabuticaba, 2021, huile sur toile, 120 × 160 cm. Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (acq. 2021)

Poursuivant un dialogue initié par la Fondation Cartier il y a plus de vingt ans, cette exposition spécialement conçue pour Triennale Milano est une expérience inédite de rencontre et de partage entre artistes, penseurs et défenseurs passionnés de la forêt, de part et d’autre de l’Atlantique.

De l’Amazonie à la Vendée, où le plasticien Fabrice Hyber a invité en résidence des artistes Yanomami du Brésil, tous nous apportent un message esthétique et politique fondamental sur la nécessité de repenser notre place au sein des vivants.

Concentrée autour d’artistes d’Amérique latine, We Are Forest présentera entre autres les œuvres de Jaider Esbell (Macuxi, Brésil), Cleiber Bane (Huni Kuin, Brésil), Floriberta Femin, Angelica Klassen, Esteban Klassen, Marcos Ortiz (Chaco, Paraguay), Sheroanawe Hakiihiwë, Joseca Mokahesi et Ehuana Yaira (Yanomami, Venezuela et Brésil), Johanna Calle (Colombie), Alex Cerveny, Bruno Novelli, Santidio Pereira, Solange Pessoa, Adriana Varejao et Luiz Zerbini (Brésil).

BERNIE KRAUSE, LE GRAND ORCHESTRE DES ANIMAUX, du 10 juin au 15 octobre 2023, à l’Exploratorium de San Francisco


Vue de l’installation Le Grand Orchestre des Animaux à la Fondation Cartier, Paris, 2016 © Bernie Krause / © UVA. Photo © Luc Boegly

Cette œuvre immersive célèbre la richesse de la biodiversité de notre planète et plaide pour la préservation de la beauté du monde animal. Créée par le bioacousticien américain Bernie Krause et le studio londonien United Visual Artists (UVA), elle a été réalisée à l’initiative de la Fondation Cartier pour son exposition éponyme à Paris en 2016.

Après le succès de son itinérance à Séoul, Shanghai, Milan, Londres, Boston, Sydney et Lille, Le Grand Orchestre des Animaux fait étape en Californie, lieu de vie de Bernie Krause. Dans cet État en proie aux mégafeux et à des phénomènes météorologiques extrêmes, la présentation de cette œuvre majeure de la collection de la Fondation Cartier aura une résonance particulière.

Musicien de formation, Bernie Krause a collecté depuis plus de cinquante ans près de 5000 heures d’enregistrements sonores d’habitats naturels sauvages, terrestres et marins, peuplés par près de 15000 espèces d’animaux. Très tôt, il a découvert l’harmonie musicale et l’organisation quasi orchestrale de ces espaces sonores, au sein desquels chaque espèce trouve spontanément sa « niche acoustique ».

Les recherches de Bernie Krause ont aussi révélé que le grand orchestre des animaux, de plus en plus menacé par l’activité humaine, risque d’être définitivement réduit au silence.

Photo d’en-tête : Claudia Andujar, Catrimani, Roraima, 1972-1976. Collection de l’artiste. © Claudia Andujar

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