Le Collège des Bernardins accueille pour la première fois une exposition de photographies : Time lapses Us… Le temps nous passe… Que nous reste-il ? Qui est ce « nous » qui peine à se définir ?
Dans le sillage de la chaire de recherche « Laudato si’. Pour une nouvelle exploration de la Terre », le Collège des Bernardins invite l’artiste Vincent Chevillon. À travers son travail photographique à la frontière entre la documentation scientifique et la contemplation poétique, il propose une vision renouvelée de notre rapport au Temps.
Time lapses us…
Le temps nous passe…
Que nous reste-il ? Qui est ce « nous » qui peine à se définir ?
Des oiseaux par centaines étalés, constellations stériles, une chimère colossale et quelques morceaux de paysage comme reliques… De qui sont ces êtres, ces restes ?
Prélèvements photographiques dans des réserves d’institutions belges et françaises dédiées à l’histoire naturelle, ou dans des parcs, ces fragments et les agencements qu’ils proposent n’en sont pas moins une construction culturelle, la source d’un imaginaire qu’il s’agit ici d’interroger. »
Vincent Chevillon, artiste »
Depuis une dizaine d’années, l’artiste étudie et manipule ce qu’il nomme des « imaginaires rapportés », des témoignages, des images et des objets collectés durant les périodes coloniales pour les collections publiques européennes.
Le Collège des Bernardins accueillera du 2 octobre au 4 décembre 2021 pour la première fois une exposition de photographies. Celles-ci, par leur format monumental, épousent harmonieusement l’architecture cistercienne de l’ancienne sacristie. Venez découvrir notamment « Le gardien du Verger », premier spécimen du Canada à prendre place sous les voûtes du Collège des Bernardins…
Initialement formé aux Sciences de la Terre, Vincent Chevillon a grandi en Outremer (Martinique, Île de la Réunion). Il complète sa formation par des études en art, rejoint en 2010 le post-diplôme des Beaux-Arts de Paris, puis le programme expérimental SPEAP (Art-Science et Société) de Bruno Latour à Sciences-Po Paris en 2017-2018. Depuis 2014, il enseigne l’Espace et le Volume à La Haute Ecole des Arts du Rhin (HEAR) à Strasbourg.
Ses recherches convoquent différents champs d’études, navigant de l’anthropologie à la géophysique et iconologie. Il développe des dispositifs généralement évolutifs à partir d’éléments récoltés ou façonnés, des images, des récits qui se formalisent sous forme d’installations, d’éditions, d’œuvres numériques ou d’objets.
À paraître : Vincent Chevillon, « Lisières : les peuples de l’ombre », 2021