Dans le cadre de l’innovation ouverte, les collaborations entre le monde industriel et le monde académique, c’est-à-dire l’université, sont indispensables.
La recherche publique est extrêmement performante dans le cadre de la recherche scientifique, mais l’industrie doit faire face à beaucoup de difficultés pour en extraire la valeur.
Après une étude sur 70 projets / collaborations avec 17 entreprises dans divers domaines industriels (pharmaceutique, automobile, IT, aérospatiale, électronique etc.), Edward Spencer Calder conclut dans un rapport, dans le cadre de son Master au MIT, que :
– Les industriels doivent apprendre à extraire la valeur des idées innovantes produites par la recherche publique,
– Et qu’il faut développer un ensemble de meilleures pratiques dans le domaine du transfert de connaissances.
La tendance à l’innovation ouverte est en forte accélération depuis les 3 dernières années. Pour diminuer les délais de mise sur le marché et réduire les couts des projets de R&D, les entreprises souhaitent de plus en plus s’appuyer sur des travaux et des compétences externes et les raisons de faire appel aux compétences de pointe développées au sein des centres de Recherche sont multiples. D’importantes incitations fiscales au rapprochement public/privé (Crédit Impôt Recherche) et les aides publiques orientées vers l’innovation renforcent cette tendance.
Deux grandes catégories peuvent être identifiées :
Les partenariats de long terme : dans ce type de partenariat, les partenaires ont pris conscience de synergies entre les axes de recherche scientifiques du laboratoire et la stratégie d’innovation de l’entreprise. Ce type de partenariat débouche sur la mise en place de contrats de long terme de type : création d’une chaire, mise en place de contrats cadre, création d’unités mixtes de Recherche,…
Les besoins ponctuels : dans ce type de partenariat, l’entreprise recherche une prestation de la part d’un laboratoire pour faire face à une problématique opérationnelle bloquante ou pour accompagner ses équipes sur un projet précis.
La corrélation maximale entre Résultat et Impact se situe au niveau des ressources humaines. L’identification de bons étudiants (doctorants principalement) pendant la collaboration débouche souvent par la suite sur le recrutement de ces derniers. On peut ainsi citer en exemple la collaboration entre SmartSystem et l’Université de Nice Sophia Antipolis à travers le laboratoire sur la Mobiquité, ou encore avec Paritech Telecom où SmartSystem notamment est à l’origine d’une chaire universitaire consacrée aux modélisations de l’imaginaire. Une autre intervention auprès de l’ISIS (le pôle d’expertise en stratégie d’innovation et management des services de l’ESSEC,) dirigé par Hervé Mathe ou encore avec l’Université de La Réunion qui développe des activités intéressantes en matière de web immersif et d’interface homme-machine.
En d’autres termes, le seul fait d’aller à la rencontre de chercheurs permet de faire ressortir des informations extrêmement utiles pour les industriels, leur permettant ainsi d’accroitre l’efficacité de leur collaboration. C’est un encouragement pour tous les intermédiaires de l’innovation ouverte reposant sur un réseau d’experts mondial.
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