L’état de santé des Européens gravement dégradé après la crise du Covid-19.

L’état de santé des Européens gravement dégradé après la crise du Covid-19.

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La crise du COVID-19 sur la vie des gens en Europe et dans le monde a entraîné une réduction de plus d’un an de l’espérance de vie dans l’UE en 2021 par rapport au niveau prépandémique. Le nouveau rapport de l’OCDE qui vient de sortir sur l’état de santé dans 38 pays européens, et notamment en France, fait état d’une dégradation importante de la santé mentale et physique des jeunes mais aussi à une forte hausse des dépenses de santé qui ont menacé l’économie mondiale et le bien-être de la société.

La pandémie a eu de profondes répercussions sur la vie des personnes en Europe et dans le monde. Dans l’Union européenne, elle a entraîné une diminution de l’espérance de vie de plus d’un an en 2021 par rapport au niveau d’avant la pandémie, ce qui constitue la plus forte baisse observée dans la plupart des pays de l’UE depuis la Seconde Guerre mondiale.

À la fin du mois d’octobre 2022, plus de 1,1 million de décès dus à la COVID-19 avaient été enregistrés dans les 27 pays de l’UE. Il s’agit toutefois d’une sous-estimation, les statistiques sur la surmortalité indiquant que 300 000 personnes supplémentaires sont décédées des suites directes ou indirectes de la pandémie. Plus de 90 % des décès dus à la COVID-19 concernent des personnes âgées de plus de 60 ans. L’incidence de la COVID-19 sur la mortalité a été plus faible dans les pays nordiques (Islande, Norvège, Danemark et Finlande) et plus forte dans les pays d’Europe centrale et orientale (Bulgarie, Hongrie, Croatie, République tchèque, Slovénie, Lettonie et Roumanie).

De nombreux facteurs expliquent les différences entre les pays en ce qui concerne la mortalité due à la COVID-19, notamment les pathologies et les vulnérabilités sanitaires préexistantes de la population avant la pandémie, le calendrier et l’efficacité des stratégies d’endiguement, le recours à la vaccination contre la COVID-19 et les différences dans la capacité des systèmes de santé à répondre efficacement aux défis sans précédent posés par la COVID-19.

Visit rapport « Panorama de la santé : Europe 2022 », fruit d’une étroite collaboration entre l’OCDE et la Commission européenne, vise à améliorer les connaissances sur les questions de santé dans chaque pays et à l’échelle de l’UE, dans le cadre du cycle de l’État de santé dans l’UE de la Commission. Il souligne la nécessité de mesures supplémentaires pour éviter que la pandémie de COVID-19 ne marque une génération de jeunes.
Il évalue l’impact de la pandémie qui a perturbé un large éventail de services de santé, ainsi que les réponses politiques que les pays européens ont déployées pour minimiser les effets négatifs de la pandémie.
L’étude aborde également un certain nombre de facteurs de risque comportementaux et environnementaux importants qui ont un impact majeur sur la santé et la mortalité des personnes, soulignant la nécessité de mettre davantage l’accent sur la prévention des maladies transmissibles et non transmissibles.

Une incidence majeure sur la santé mentale et physique des jeunes

La pandémie a eu une incidence sur la quasi-totalité de la population, mais la santé mentale et physique des millions de jeunes Européens suscite des inquiétudes particulières en raison des perturbations qui sont intervenues dans leur éducation et leurs activités sociales au cours d’une période décisive pour le développement de leur personnalité.

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Dans plusieurs pays européens, tels que la Belgique, l’Estonie, la France, la Suède et la Norvège, la proportion de jeunes faisant état de symptômes de dépression a plus que doublé pendant la pandémie, atteignant des niveaux de prévalence au moins deux fois supérieurs à ceux des tranches d’âge plus élevées.

Par ailleurs, de nombreux enfants et jeunes ont consacré beaucoup moins de temps à la pratique d’une activité physique et ont pris de mauvaises habitudes alimentaires, ce qui s’est traduit par une augmentation du surpoids et de l’obésité chez les enfants dans certains pays.

La demande accrue de soutien en matière de santé mentale, qui s’est ajoutée aux perturbations dans la prestation des soins pendant la pandémie, a mise à rude épreuve des services de santé mentale aux ressources déjà limitées. Au printemps 2021 et à nouveau au printemps 2022, environ la moitié des jeunes Européens ont déclaré des besoins non satisfaits en matière de soins de santé mentale. De nombreux pays ont mis en œuvre des mesures de protection et de soin dans le domaine de la santé mentale des jeunes, mais l’ampleur du phénomène justifie des actions supplémentaires pour éviter que la pandémie ne marque à jamais cette génération.

Un retard dans le traitement du cancer et les chirurgies électives

La pandémie a également perturbé la prestation des soins de santé primaires, les programmes de dépistage et de traitement du cancer, la continuité des soins chez les personnes atteintes de maladies chroniques et les chirurgies électives (non urgentes), en particulier pendant les périodes où des mesures de confinement étaient en place.

Pendant les premiers mois de la pandémie, au printemps 2020, les perturbations dans les programmes de dépistage du cancer et dans les consultations spécialisées ont eu pour conséquence des diagnostics plus tardifs. De nombreux pays ont pu compenser en partie la diminution initiale des dépistages du cancer en intensifiant les activités au cours du second semestre de l’année. Les taux de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus ont tout de même diminué de 6 % en moyenne dans les pays de l’UE en 2020.
Des retards dans le dépistage peuvent conduire, pour de nombreux patients, à un diagnostic de cancer à un stade plus avancé, ce qui rend leur traitement plus complexe et réduit leurs chances de survie.

Les interventions chirurgicales électives ont également été suspendues, ce qui a eu pour effet d’allonger la liste des patients en attente. En 2020, deux millions d’interventions chirurgicales électives de moins qu’en 2019 ont été réalisées dans l’ensemble des pays de l’UE (cataracte, prothèses de hanche et du genou, etc.), soit une baisse d’un sixième par rapport aux chiffres d’avant la pandémie.

À cause de ce « déficit d’interventions », les temps d’attente pour les patients devant subir une intervention chirurgicale se sont accrus, entraînant une hausse de l’insatisfaction des patients. De nombreux pays de l’UE ont débloqué des financements supplémentaires pour combler ces retards, mais le principal obstacle à l’accroissement du nombre d’interventions chirurgicales a été la pénurie de personnels de santé. Des mesures incitatives ont été mises en place en vue d’une augmentation du temps de travail, mais elles présentaient clairement des limites et risquaient de conduire à l’épuisement et à la démission du personnel.

Sur un plan plus positif, le développement rapide de la téléconsultation début 2020 a contribué au maintien de l’accès aux soins, en particulier pour les patients atteints de maladies chroniques. Bien qu’il soit encourageant de constater que la grande majorité des personnes qui ont utilisé la télémédecine ont déclaré être très satisfaites, il existe néanmoins des inquiétudes quant au fait que certaines téléconsultations n’apportent que peu d’avantages et que la téléconsultation risque de creuser les inégalités en matière de santé du fait de l’exclusion numérique des personnes âgées, des personnes à faibles revenus et des personnes vivant dans des zones rurales.

Les pays de l’UE ont, en général, reconnu la nécessité d’accroître les ressources pour faire face à la pandémie. Malgré une forte baisse du PIB, les dépenses de santé par habitant ont augmenté de plus de 5 % en moyenne dans les pays de l’UE en 2020, et de plus de 10 % en Bulgarie, en République tchèque et en Hongrie.

Toutefois, un certain nombre de faiblesses et vulnérabilités décelées pendant la pandémie subsiste, notamment la pénurie généralisée de personnels de santé. Selon de récentes estimations de l’OCDE, environ la moitié du total des nouveaux investissements nécessaires pour rendre les systèmes de santé plus résilients devrait être consacrée à l’augmentation du recrutement et de la rétention des personnels de santé via l’amélioration de leurs conditions de travail.

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Une forte hausse des dépenses de santé 

Plus de 80 % des dépenses de santé dans l’UE sont financées par des sources publiques, de sorte que l’ampleur et la croissance des dépenses de santé et de soins de longue durée soulèvent des questions quant à la situation budgétaire actuelle d’un pays.
Le vieillissement de la population continuera d’exercer des pressions sur les dépenses de santé et de soins de longue durée, tout en réduisant la taille de l’enveloppe budgétaire. En réduisant la taille de la population en âge de travailler serons-nous capable de financer ces dépenses ?

Le type de développement technologique et la manière dont il est mis en œuvre peuvent exercer des pressions à la hausse ou à la baisse sur les dépenses.

Les projections budgétaires à long terme sont utiles dans la mesure où elles permettent aux décideurs d’envisager la trajectoire des dépenses publiques selon différents scénarios. Elles révèlent également le rôle des principaux facteurs sous-jacents qui sous-tendent l’évolution des coûts de santé et de soins de longue durée.

Les dépenses de soins de longue durée représentent une part du PIB en constante augmentation dans de nombreux pays de l’UE. Dans le cadre d‘un scénario de référence AWG, le principal résultat est une augmentation prévue des dépenses publiques pour les soins de longue durée dans les 27 pays de l’UE de plus d’un point de pourcentage, passant de 1,7 % du PIB en 2019 à 2,8 % du PIB en 2070. Les résultats varient considérablement d’un pays à l’autre, allant de pratiquement pas de changement en Grèce, une hausse de 0,2 point de pourcentage en Lettonie et en Bulgarie, plus de 2 points de pourcentage du PIB en République slovaque, en Finlande, en Belgique et en Suède, et des augmentations de 2,7 et 3,4 points de pourcentage aux Pays-Bas et au Danemark respectivement (Commission européenne (DG ECFIN), 2021 (1)).

Il faut aussi soulever que la pandémie a mis en évidence les faiblesses et les vulnérabilités des systèmes de santé créées par des années de sous-financement généralisé, ainsi que l’inadéquation des mécanismes de planification et de coordination permettant d’élaborer des réponses efficaces aux urgences sanitaires transfrontalières.

Croissance annuelle des dépenses de santé par habitant (en termes réels), France et UE27, %

Source : Statistiques de l’OCDE sur la santé 2022

Donner la priorité à la prévention des maladies infectieuses et non transmissibles

Le principe selon lequel les dépenses de santé constituent un investissement plutôt qu’un coût était souvent affirmé avant la pandémie, mais les approches n’avaient pas beaucoup évolué. Les dépenses de santé étaient essentiellement axées sur les soins curatifs. En moyenne, 3 % seulement du total des dépenses de santé étaient consacrés à la prévention. En 2020, la plupart des pays de l’UE ont fortement augmenté leurs dépenses de prévention, au moins temporairement, afin de financer le dépistage, la recherche des contacts, la surveillance et les campagnes d’information du public liées à la pandémie. En 2021, d’importantes ressources supplémentaires ont été allouées à la réalisation des campagnes de vaccination contre la COVID-19. Le déploiement rapide des vaccins a largement contribué à la gestion de la pandémie : d’après les estimations, la vaccination a permis d’éviter plus de 250 000 décès dans l’UE rien qu’en 2021, bien que les taux de vaccination parmi les groupes vulnérables soient restés assez faibles dans certains pays.

Pendant la pandémie, de nombreux pays européens ont également accompli d’importants progrès dans la vaccination des groupes vulnérables contre la grippe saisonnière, la proportion des personnes de plus de 65 ans vaccinées ayant augmenté de plus de 10 points de pourcentage dans plusieurs pays. Malgré des difficultés temporaires en 2021, la plupart des pays européens ont aussi réussi à maintenir les programmes de vaccination des enfants.

L’un des enseignements de la pandémie est qu’il est essentiel d’optimiser la santé des personnes et de minimiser leur exposition aux facteurs de risque avant une crise. L’obésité et les maladies chroniques, telles que le diabète et les affections respiratoires, ont été des facteurs de risque importants de complications graves et de décès dus à la COVID-19.

La prévention des facteurs de risque comportementaux et environnementaux peut contribuer fortement à améliorer la santé des personnes et à réduire la prévalence des maladies chroniques ainsi que le nombre de décès. Malgré des progrès dans la réduction des taux de tabagisme au cours des dernières décennies, la consommation de tabac reste le plus grand facteur de risque comportemental pour la santé, entraînant toujours environ 780 000 décès par an dans l’UE. De même, bien que la consommation d’alcool ait diminué au cours des dernières décennies, la consommation nocive d’alcool est toujours responsable de près de 300 000 décès par an dans l’UE.

Des facteurs environnementaux, tels que la pollution de l’air et le changement climatique, ont également de graves conséquences en matière de santé et de mortalité. Selon les estimations, la pollution de l’air due aux particules fines a causé à elle seule plus de 300 000 décès dans l’UE en 2019, même si ce nombre a baissé dans la plupart des pays en raison de la diminution des émissions et de l’amélioration de la qualité de l’air.

Quelles conséquences sur l’économie ?

Alors que les économies de l’UE et de l’OCDE se remettent progressivement de la phase critique de la pandémie, leurs perspectives économiques et sociales sont devenues plus incertaines à la suite de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine.
Les hausses importantes des prix de l’énergie et des matières premières ont aggravé les pressions inflationnistes à un moment où la crise du coût de la vie faisait déjà payer un lourd tribut aux économies et aux sociétés du monde entier, et en particulier les ménages à faibles revenus.

En 2020, dans la zone euro, le PIB a fortement diminué de 6,6 % sous l’effet de la pandémie mondiale de Covid-19. Toutes les branches ont contribué à la chute de la valeur ajoutée totale. Cependant, celles du commerce, du transport et de l’hébergement et restauration ont été particulièrement affectées. La chute de la consommation privée, en particulier dans les services, est une conséquence directe de la crise sanitaire et des mesures de restriction prises pour lutter contre la propagation de la pandémie.
En France, le PIB a diminué de 7,9 %. Les branches les plus touchées par les effets de la pandémie et les restrictions sanitaires expliquent directement la moitié de la perte globale d’activité, soit 5 points de PIB, et, au total avec les effets indirects en cascade, 6 points de PIB.

Du côté des entreprises, grâce au soutien public, l’épargne des sociétés non financières a moins diminué que leur valeur ajoutée. Au total, l’investissement des entreprises a diminué d’environ 9 %, alors que, selon l’évolution de ses déterminants usuels, il aurait pu baisser de l’ordre du double.

Du côté des ménages, le pouvoir d’achat a légèrement progressé (+ 0,4 %), grâce aux dispositifs de soutien. Sur l’ensemble de l’année, la consommation des ménages a diminué de 7,0 %. Les évolutions de la consommation reflètent les effets de la pandémie, les mesures de restrictions et l’adaptation des comportements des ménages à celles-ci. L’épargne des ménages a progressé, dépassant de plus de 90 milliards d’euros son niveau de 2019 comme son montant attendu au vu de ses déterminants usuels.

En 2020, l’emploi salarié a fortement baissé (– 284 000), retrouvant en fin d’année un niveau comparable à celui de la mi-2018. Le recul a toutefois été limité au regard de la baisse de l’activité, du fait du recours massif au dispositif d’activité partielle. Cela se ressent aussi sur l’évolution du taux de chômage, même s’il perd de son sens en période de confinement : à 8 % fin 2020, il est proche de son niveau de fin 2019.

Pour atténuer les effets de la baisse de l’activité économique, les administrations publiques ont mis en œuvre des aides substantielles envers les ménages et les entreprises. Leurs dépenses ont bondi, tandis que leurs recettes chutaient : le déficit public s’est creusé fortement, pour atteindre 9,2 % du PIB. Ainsi, la perte de revenu national a été majoritairement absorbée par les administrations publiques. (Source : INSEE Analyses du 28/05/2021)

Vers la construction d’une Union européenne de la santé forte

En s’appuyant sur les expériences de la pandémie COVID-19, la Commission européenne et les États membres ont entamé le processus de construction d’une Union européenne de la santé forte.
Ce processus comprend un ensemble ambitieux de mesures visant à doter l’UE de meilleurs instruments pour détecter et répondre aux futures épidémies de maladies infectieuses et d’y répondre, qui est étayé par un nouveau cadre de sécurité sanitaire de l’UE pour gérer les menaces sanitaires transfrontalières graves.

L’OCDE a souligné l’urgence d’investir intelligemment dans les systèmes de santé pour protéger la santé des populations, renforcer les fondements des systèmes de santé et donner aux professionnels de la santé travaillant en première ligne les moyens d’agir.
Selon ses estimations, le coût du déploiement de ces investissements nécessaires dans la prévention, les personnels de santé et la numérisation des systèmes de santé s’élèverait à environ 1,4 % du PIB pré-pandémique, en moyenne dans les pays de l’OCDE. Les dépenses ciblées doivent être combinées à des interventions de prévention efficaces et à des mesures visant à réduire les dépenses inutiles pour que les systèmes de santé restent financièrement viables à moyen et long terme.

Le mécanisme de redressement, les transitions verte et numérique ainsi que le renforcement de la résilience des systèmes de santé sont les réponses directes de l’UE à la crise du COVID-19. À ce jour, 40 milliards d’euros ont été réservés dans les plans de relance et de résilience des États membres de l’UE pour soutenir les investissements et les réformes dans le domaine de la santé.
Parallèlement, l’ambitieux programme autonome EU4Health financera des actions visant à mettre en place des systèmes de soins de santé plus solides et plus durables, capables de fournir de meilleurs soins aux patients de l’UE.

Il faut renforcer les efforts nationaux, européens et mondiaux pour se préparer aux futures menaces sanitaires. La pandémie a clairement mis en évidence que la santé est le fondement sur lequel se construisent des économies et des sociétés résilientes, productives et équitables.

Cependant, les agents pathogènes émergents, le changement climatique et d’autres menaces publiques ne connaissent pas de frontières. Pour garantir la santé de tous, il faut s’attaquer à la santé au niveau mondial. La nouvelle stratégie de l’UE en matière de santé mondiale doit s’aligner pleinement sur l’objectif stratégique de l’OCDE consistant à améliorer les systèmes de santé afin de prévenir et de répondre plus efficacement aux menaces sanitaires mondiales et d’y répondre, ainsi que de lutter contre les maladies infectieuses et non transmissibles. La Commission européenne et l’OCDE veulent continuer à travailler avec l’OMS et d’autres partenaires pour promouvoir des actions solides visant à garantir la santé des populations en Europe et dans le monde entier – des actions ancrées dans les valeurs universelles que sont la croissance inclusive et l’égalité des chances pour tous, des droits de l’homme et de la coopération.

(1) European Commission (DG ECFIN) (2021), The 2021 Ageing Report: Economic and Budgetary Projections for the EU Member States (2019-2070), European Commission, http://data.europa.eu/doi/10.2765/84455

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