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Emmanuel Macron, « virologue en chef » : son défi au Covid

Emmanuel Macron, «virologue en chef» : son défi au Covid

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Plus de 80 % des contaminations sont dues à des variants, mais le gouvernement français se refuse fermement à prendre des mesures plus strictes, par exemple à fermer écoles et commerces. “Nous ne fermerons pas”, déclare Macron comme un défi lancé au virus. Depuis la fin janvier, le président se targue de s’être émancipé des recommandations de son conseil scientifique, qui prône un confinement. Une stratégie qui diffère de celle d’autres pays européens et notamment de l’Allemagne. Un choix qui étonne outre-Rhin.

Le grand quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung se demande si le président français ne serait pas devenu soudain « virologue en chef ». Le président Macron a en effet décidé fin janvier de s’opposer au catastrophisme des virologues, c’est du moins ce que racontent les conseillers de l’Élysée. Alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il annonce un nouveau confinement à la télévision en raison de l’augmentation du nombre de contaminations, il a dépêché Jean Castex, son Premier ministre, devant les caméras. « Nous pouvons encore nous donner une chance d’éviter un nouveau confinement », a déclaré celui-ci. Macron a imposé sa stratégie à ses compatriotes : « J’ai confiance en nous. » Depuis, il essaie le couvre-feu et les restrictions locales. C’est un pari audacieux, comme le montre le nombre élevé de contaminations dans plusieurs départements.

À Dunkerque, dans le Nord, et à Nice, sur la Côte d’Azur, les unités de soins intensifs ont presque atteint leurs capacités. Les contaminations augmentent également en Île-de-France. D’après les calculs des professeurs de médecine Philippe Amouyel et Luc Dauchet de l’Institut Pasteur de Lille, la France risque de se retrouver avec 50 000 contaminations quotidiennes à la mi-mars. Pourtant, Emmanuel Macron appelle encore à la patience. « Il faut encore tenir quatre à six semaines », a-t-il répondu à un jeune d’un quartier sensible de Seine-Saint-Denis qui se plaignait que le couvre-feu à 18 heures était dur.

Un professeur omniscient

Selon le quotidien allemand, Emmanuel Macron apparaît comme un professeur omniscient dans la presse française : il a lu et analysé toutes les nouvelles publications sur la pandémie avant son conseil scientifique. « Il engloutit toutes les études sur le Covid-19 », déclare avec admiration Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale. « Macron a tellement lu sur la pandémie qu’il peut défier les scientifiques », confie un conseiller du ministère de la Santé à la radio. Tout le monde n’est cependant pas ravi que le chef de l’État n’écoute plus les médecins. « C’est comme à la cour du Roi-Soleil : on s’incline devant la sagesse du président pour lui plaire », déplore le docteur Jérôme Marty, qui préside une association de médecins.

Les élus locaux n’apprécient pas cette nouvelle orientation non plus. François Grosdidier, le maire LR de Metz, demande un confinement strict depuis le début du mois de février. C’est cependant un non sans équivoque qui lui vient à intervalles réguliers de l’Élysée, à 300 kilomètres de là. Le président a certes envoyé son ministre de la Santé, Olivier Véran, dans la capitale administrative de la région Grand-Est, mais il n’a annoncé que 30 000 doses de vaccin supplémentaires pour le département.

L’inquiétude persiste pourtant

Le gouvernement n’envisage pas, dans l’immédiat, de nouvelles mesures de restriction ou d’allègement des contraintes. En dehors de Dunkerque où le confinement a été prolongé « pour les trois prochains week-ends », pour le reste, le gouvernement n’envisage ni de nouvelles restrictions, ni un allègement du confinement le week-end dans des villes comme Nice.

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L’Île-de-France inquiète pourtant particulièrement l’exécutif et les élus locaux : « Je suis très préoccupée par la situation sanitaire en Ile-de-France », explique Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, sur BFM Business. Elle ajoute : « L’épidémie est en train de monter en flèche dans la région ». Le taux d’incidence et le taux de positivité sont sous surveillance, mais « ces deux indicateurs sont plutôt en baisse », tempère-t-on au plus haut sommet du gouvernement où « on peut espérer tenir sans prendre de nouvelles mesures ». « On fait le dos rond car c’est la dernière ligne droite avant des jours meilleurs », résume à France info un ministre en première ligne.

Pourtant, selon l’AFP, la région parisienne, confrontée au variant anglais du coronavirus, plus contagieux, a vu le nombre de malades du Covid-19 monter en flèche dans les services de réanimation de ses hôpitaux, jusqu’à 1.018 malades mardi pour « moins de 1.050 » lits disponibles en théorie, selon l’Agence régionale de santé (ARS). Cette dernière a ainsi donné « l’ordre ferme » aux hôpitaux et cliniques de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales pour augmenter les capacités d’accueil, avec un objectif de 1.577 lits de réanimation.

« Je ne dis pas qu’il faut confiner mais il faut avoir conscience des conséquences de la stratégie en cours : nous sommes à saturation, ça continue de monter et on est en train de dispatcher des malades un peu partout, comme on peut. On annule des opérations, on annule des prises en charge d’autres malades, voilà les conséquences de l’absence de décision », a regretté à l’AFP Stéphane Gaudry, professeur de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Avicenne (Bobigny).

Le président Macron a trouvé un positionnement unique dans la gestion de la crise en Europe ; un choix risqué dont il compte bien profiter, s’il réussit, lors des prochaines élections.

Source : Frankfurter Allgemeine Zeitung, AFP, Franceinfo

3 Commentaires
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Membre
vergean***
3 années

Manipulations et re manipulations et la presse qui joue au candide est complice du plus grand crime depuis la guerre 40-45.
Il n’y a pas de crises sanitaires variants compris il n’y a que des manœuvres de BlitzKrieg (masques, confinements, vaccins non testés « obligatoires ») mais surtout la mise en place par la fachosphère du traçage total des populations(QR Codes , nano particules, puçages etc.)

Ce sont des mouvements politiques délétères, liberticides et mortifères.
Êtes vous sûr UP de vouloir collaborer à tout cela?
J’attend réponse sincère ou censure lâche.
A bon entendeur.

Administrateur
UP' MAGAZINE
3 années
Reply to  vergean***

Pour trouver la réponse à votre question, il suffit de nous lire.

Membre
vergean***
3 années
Reply to  UP' MAGAZINE

Je ferai cet effort!

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