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Peut-on encore manger des bananes ?

Peut-on encore manger des bananes ? L’empreinte carbone de tout, de Mike Berners-Lee – Editions L’Arbre qui marche, 14 mars 2024 – 304 pages

Dire merci par email, acheter des fleurs, manger des bananes, regarder des vidéos, adopter un chaton, acheter des baskets ou prendre l’avion, toutes ces activités ont une empreinte carbone. Et bizarrement, notre intuition n’est pas toujours juste : certains gestes qui semblent mauvais sont en réalité sans conséquence, lorsque d’autres sont plus nocifs qu’on ne le pense. Peut-on encore manger des bananes permet de décrypter son environnement, et d’avoir en tête les bons ordres de grandeur. À nous de prendre les bonnes batailles.

Peut-on encore manger des bananes est l’adaptation d’un best-seller anglais paru en 2010, dans une version entièrement remaniée et mise à jour. On y parle baguette et TGV, et les chiffres de cette version française correspondent à l’empreinte carbone française. Même si des deux côtés de la Manche, ce qui a le plus changé ces dernière années, ce ne sont pas les chiffres : c’est le contexte.
En 2010, le climat commençait seulement à être pris comme une affaire (très) sérieuse. Aujourd’hui, c’est une véritable urgence climatique que nous avons sur les bras. Entre-temps, les émissions de carbone ont continué  de grimper comme si nous n’avions même pas remarqué le problème. La science aussi a progressé et ses conclusions font froid dans le dos.

Et, oui, on peut manger des bananes même si elles viennent du bout du monde. Elles voyagent en cargo, qui émet peu de CO² par kilomètre. Et leur peau les dispense d’emballage.
Mieux vaut un lave-vaisselle à moitié plein que faire la vaisselle à la main. Le CO² vient du chauffage de l’eau, 12 litres avec un lave-vaisselle contre 42 litres à la main (en moyenne !). Se sécher les mains à l’air pulsé vaut mieux qu’une serviette en papier. 20 fois mieux, même car l’air pulsé n’a pas besoin d’être chauffé, alors que recycler le papier consomme beaucoup d’énergie. Paris-Marseille en voiture peut être encore pire qu’en avion si vous voyagez seul. 450 kg de CO² dans une petite voiture thermique ou 2 tonnes en SUV, contre 600 kg en avion. Dernier exemple : méfiez-vous des fleurs coupées : 50 roses cultivées en serre émettent autant de CO² que la production d’un smartphone.
83 % de notre empreinte numérique est liée aux équipements : gardez les autant que vous pouvez.

Ce livre promet de devenir la » bible des émissions carbone au quotidien«  (1), et comme le dit Cédric Ringenbach, Président fondateur de la Fresque du climat, « A utiliser sans modération, car dans un monde au budget carbone limité, les envies des uns se feront au détriment des besoins fondamentaux d’autres personnes, ailleurs ou plus tard« .

« Dans les pays développés, nos vies regorgent de trucs plus ou moins utiles. C’est enraciné dans notre culture. Nous en débarrasser, ce n’est pas seulement économiser du carbone pour la planète ; c’est aussi améliorer notre quotidien ». Cet ouvrage peut sérieusement nous aider à diminuer notre empreinte carbone donc notre qualité de vie en étant plus « écoconscient« . Chaque  thème abordé est trié par le poids qu’il représente, que ce soit un demi-litre d’eau du robinet, un email, un SMS, ou encore nos aliments, les réserves mondiales de combustibles fossiles,… Donc très pratique pour le consulter. Un outil indispensable pour gérer nos vies durables.

Chercheur et écrivain anglais, Mike Berners-Lee est professeur à l’université de Lancaster au Royaume-Uni, et un pionnier de la quantification carbone. Il est également l’auteur de Il n’y a pas de planète B, que le Financial Times a qualifié de « manuel pour transformer l’humanité ». 

A propos de la maison d’édition L’Arbre qui marche

L’Arbre qui marche est une maison d’édition spécialisée en voyage et non-fiction.

Imaginez un monde où l’on se parle tranquillement même quand on pense différemment, où l’on voyage sans limite ni émissions carbonées, et où les arbres se déplacent pour trouver la lumière. Ce monde n’existe pas, et nous allons convoquer le pouvoir transformateur des livres pour l’aider à émerger.

Le catalogue ? Un cocktail d’une quinzaine de titres par an, des récits engagés qui créent de la nuance, des témoignages qui nous relient, et des livres de référence qui aident à comprendre ce qu’il se passe autour de nous.

Le nom ? Inspiré d’un spécimen d’Amazonie, Socratea exorrhiza, un arbre vagabond à la recherche de lumière. Il se faufile, connecte ses racines aux autres espèces, échange, et aide la forêt à grandir, tout comme la maison d’édition avec ses propositions de lectures.

Le projet est d’améliorer le monde en le racontant. En reliant l’apparemment lointain, les fondateurs souhaitent que leurs livres changent les lecteurs, qui sont les vrais héros de l’aventure.
« L’arbre qui marche offre à tous ceux qui se sentent un peu confus un pont entre l’imaginaire et le concret, et un lieu où trouver leur place sans se prendre les pieds dans leurs racines. »

Les fondateurs sont une libraire, un homme de média et un éditeur :

  • Nadia Krovnikoff a commencé comme journaliste, puis a rejoint la Fnac comme chef de produit, où elle a jonglé entre livres, bandes dessinées et jouets avant de plonger dans l’univers numérique de fnac.com.
  • Eric Karnbauer est passé par la télévision (France TV, M6), la radio (Nova), et a participé à la création de Nova Editions et de So Lonely. Il est aujourd’hui Directeur Général du groupe So Press.
  • François Saugier était éditeur au Seuil. Rêvant d’une librairie où l’on pourrait trouver tous les livres du monde, il est devenu l’un des premiers salariés d’Amazon en France, puis Vice-Président d’Amazon en Europe.

(1) Propos tenus par Mehdi Coly, Directeur général et co-fondateur de Team for the planet

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