Régression de la démocratie et déchaînement de la violence de Monique Chemillier-Gendreau Edition Textuel, 4 septembre 2019 – 144 Pages
Cet ouvrage nous propose une analyse lucide de la crise de la démocratie. Alors que tous les régimes s’en revendiquent, l’idée de démocratie est aujourd’hui vide de sens. Réduite à un ensemble de recettes (suffrage universel, séparation des pouvoirs ou contrôle constitutionnel), la démocratie laisse le champ à des pouvoirs populistes qui n’hésitent pas à se montrer favorables à l’armement des citoyens.
Qu’a-t-il donc manqué à la démocratie telle qu’elle a été théorisée et mise en pratique jusqu’ici, pour que les peuples s’en détournent et remettent leurs destins à des dictateurs ou des aventuriers ? Mobilisant La Boétie, Clastres, Abensour, Monique Chemillier-Gendreau nous rappelle que le seul titulaire du pouvoir est le peuple dans sa diversité. Mais toute perspective seulement nationale est insuffisante. Les institutions internationales imaginées au sortir de la Seconde Guerre mondiale n’ont pas réussi à garantir aux peuples ni la sécurité collective, ni la justice sociale, ni la sauvegarde de leur environnement.
L’auteure réfléchit dans cet entretien avec Régis Meyran à une nouvelle architecture mondiale à même de reprendre l’idée de paix, non comme la seule absence de guerre, mais comme la recherche d’une société juste et bonne.
Monique Chemillier-Gendreau est professeure émérite de droit public et de science politique à l’Université Paris – Diderot. Elle plaide notamment devant la Cour internationale de justice de La Haye. Elle est l’auteure de « De la guerre à la communauté universelle. Entre droit et politique » (Fayard, 2013).