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À l’occasion de la COP21 dont l’ouverture est avancée à Dimanche au Bourget, comme dans la lutte antiterroriste après les attentats sanglants du 13 novembre, « La France veut être à la tête de la plus large coalition pour la vie » affirme François Hollande dans une interview à l’Express.
Pour le président de la République, la lutte contre le dérèglement climatique et celle contre le terrorisme sont liées : « Mais c’est le même combat ». Pour François Hollande ce combat est « celui qui consiste d’une part à protéger l’humanité des actions de mort que porte l' »Etat islamique » (Daech), qui frappent, bien plus que la France, l’ensemble du monde. Et d’autre part à préserver la planète de nos propres inconséquences, qui peuvent être, demain, des sources de conflit et de guerre. Avec la même urgence. » Il résume cette idée d’une formule : « Le fanatisme qui tue aujourd’hui. Et l’indifférence qui consume notre planète. »
Le Président explique pourquoi Paris, siège de la COP21, va devenir le phare du monde : « Je savais que Paris représentait un symbole. Je n’imaginais pas que les attaques du 13 novembre nous le rappelleraient avec cette intensité. Notre capitale a su à certains moments de l’Histoire être la capitale du monde. C’est ici qu’a été proclamée, en 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, et qu’a été lancée une révolution qui ignorait les frontières. » Il poursuit, appelant à une révolution humaine : « C’est toujours à Paris, en décembre 2015, que doivent s’inscrire les droits de l’humanité. Et ce sera bien une sorte de révolution si la quasi-totalité des Etats du monde approuvent un accord contraignant comprenant des obligations et des engagements financiers. »
La dispute sur les effets contraignants de l’accord sont balayés par le chef de l’Etat. Pour lui, « à la COP 21, il ne suffira pas de prononcer de bonnes paroles, il faudra aussi s’engager sur des objectifs contraignants ». Cet engagement devra être universel, incluant aussi les pays émergents. Mais les pays riches, rappelle-t-il, ont un devoir de responsabilité. Ils doivent « se montrer exemplaires en matière de financement et de choix industriels ». A cet égard, il se félicite de la position ferme de Barack Obama refusant d’autoriser le projet d’oléoduc géant entre le Canada et les Etats-Unis.
Interrogé sur le greenwashing d’entreprises qui, profitant de l’effet COP21, communiquent sur leur excellence environnementale, le Président répond : « S’agit-il de greenwashing? Je ne sais pas, mais une chose est sûre: le greenbashing, qui consistait à se moquer des initiatives écologiquement vertueuses, est bel et bien terminé. Je ne pense pas que les grandes entreprises pourront continuer à polluer effrontément tout en gardant une bonne image. L’exemple de Volkswagen a montré que le défaut de transparence – a fortiori la tricherie – se paie cash. »
François Hollande appelle à ce que la politique retrouve, « à travers le défi climatique de nouveaux fondements ». Il poursuit : Ces sujets nous ramènent à la question du collectif. Non pas le collectif qui oppresse, mais celui qui libère, puisque c’est du choix des autres que dépend notre propre avenir, ce qui est la plus belle définition de la solidarité. Considérer que l’écologie ne peut être que partisane serait la réduire à une sensibilité par ailleurs légitime, mais elle doit irriguer l’ensemble de nos décisions. »
Enfin, sur la mobilisation suscitée par la COP21, paraphrasant la phrase célèbre d’André Malraux « le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas » François Hollande assène : « je dirais que tout le monde sera écologiste ou le monde ne sera plus ».
Source : L’Express
Photo : E. GARAULT/PASCOANDCO POUR L’EXPRESS
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