L’Institut Tanzanien de Recherche sur la Faune (TAWARI) a mis au point un projet de drone pour protéger et se protéger des éléphants en quête de nouriture. Une innovation qui pourrait permettre d’éviter bien des morts chez l’animal et les fermiers et les réconcilier pour vivre en paix.
En Tanzanie, les conflits entre cultivateurs et éléphants se règlent désormais à coup de drones. Les rangers du Parc national tanzanien au nord du pays ont déposé les armes pour s’équiper de manettes !
En cinq ans, le nombre d’éléphants a été divisé par deux : une chute de 63 % annoncée en juin dernier par le ministère des ressources naturelles et du tourisme tanzanien, pour cette réserve narurelle de 44 000 km², la plus importante qui abritait plus de 100 000 éléphants. Il en resterait 15 000 aujourd’hui.
Les organisations criminelles et la corruption ont ressurgi au milieu des années 2000, malgré l’interdiction du commerce de l’ivoire en 1989.
Mais ce qui pose ausi problème aujourd’hui ce sont les éléphants pénètrant sur les terres agricoles pour y trouver de la nourriture. « La destruction des récoltes est catastrophique pour ces gens qui pratiquent une agriculture de subsistance, d’autant qu’ils ne sont pas indemnisés lorsqu’ils perdent leur récolte », explique Jonathan Konuche, coordinateur pour Resolve en Tanzanie, une organisation américaine travaillant conjointement avec les autorités tanzaniennes pour l’expérimentation des drones dans la région, dans une interview au Monde (août 2015).
Depuis avril 2015, six drones sont en patrouilles, notamment la nuit, alertés spécifiquement par un numéro d’appel d’urgence mis à la disposition des fermiers pour prévenir d’une intrusion animale. Cela semble bien fonctionner car « les éléphants sont effrayés par le bruit des hélices, qu’ils assimilent sans doute à celui d’un essaim d’abeilles » constate l’un des rangers formés à la manipulation de ces engins.
Cela permet également de les diriger à distance vers des espaces plus sécurisés, loin des hommes, et de permettre des travaux de recherche, comme les recensements.
(Source : Emile Costard, contributeur Le Monde Afrique – 2015)
D’autres drones sont mis au service de la biodiversité : pour surveiller les baleines, des scientifiques ont inventé un drone capable de survoler les mamifères pour récupérer une partie de la vapeur soufflée par leurs évents, afin de l’analyser pour détecter virus, bactéries, toxines, mais aussi examiner leur ADN et leurs hormones pour évaluer leur cycle de reproduction.
Chez Microsoft, ce sont les moustiques qui intéressent les scientifiques : un projet pour capturer ces insectes afin de les analyser dans leur environnement et permettre de détecter les maladies infectieuses avant toute propagation. Ce projet, nommée « Prémonition » est en test actuellement. Il prévoit également de positionner des pièges à moustiques sur les drones puis, via la biologie moléculaire et l’analyse de données dans les nuages, d’analyser les pathologies qu’ils transportent.
Si nous gagnons cette « guerre » contre les moustiques, sûr que les drones seront nos héros de demain !
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