Cybersécurité, blockchain, identités numériques… En 27 pages, le 9ème opus des Cahiers de Veille de la Fondation Mines-Télécom qui vient de sortir propose de prendre du recul sur ces sujets très médiatisés, liés à l’actualité de l’innovation numérique. Cette année, ce 9ème cahier de veille s’intitule « Les nouveaux équilibres de la confiance – entre algorithmes et contrat social » et questionne le fondement de nos interactions et usages : la confiance, aujourd’hui en pleine mutation.
Ce 9e opus des Cahiers de la Fondation Mines-Télécom (1) a pour grande thématique transversale la confiance à l’ère du numérique. Construit au fil d’un cycle d’événements en partenariat avec NUMA Paris et avec le soutien des grands partenaires entreprises de la Fondation, ce cahier questionne les mutations de la notion de confiance, en mettant en lumière les recherches existantes au sein des écoles de l’IMT dans ce domaine.
Le succès de l’économie numérique a généré de nombreuses préoccupations pour les consommateurs et les entreprises en ce qui concerne la sécurité et l’intégrité de l’environnement numérique. Pour cette raison, l’augmentation de la confiance numérique devient un facteur clé de la croissance – ou un frein à celle-ci – au sein de l’économie numérique. Cette confiance numérique est bâtie sur quatre piliers (2) : Intégrité du réseau et qualité du service afin de fournir en particulier des plateformes technologiques sécurisées et flexibles pour l’économie numérique et de procurer une expérience client optimale, protection de la vie privée et des données concernant les problèmes de la sécurité des individus et le respect de leurs données numériques, protection des mineurs visant à défendre le bien-être des mineurs au sein de l’univers internet, et enfin, prévention contre la piraterie et le vol afin d’offrir à toutes les parties prenantes un environnement sécurisé de transactions numériques.
Dans une première partie, les Cahiers interrogent la notion de confiance et en donne une définition multidimensionnelle. En particulier, sont différenciés confidence, à traduire par « confiance assurée », liée au contexte social dans lequel nous vivons, et trust, « confiance décidée » qui se joue à l’échelle individuelle. Cette deuxième forme de confiance devient prédominante dans l’économie numérique : la confiance tend alors à se réduire à un calcul de risque, au détriment de notre capacité à savoir faire confiance.
Dans une deuxième partie, le cahier interroge les transformations de la confiance à l’ère numérique. En particulier, il offre une présentation de la blockchain en introduisant les notions de protocole, consensus et preuves qui l’entourent. En plus de donner des cas d’usages dans les domaines de la santé, des données personnelles et de la vie privée, il apporte des éclairages économiques et pose la question suivante : comment faire de la confiance un nouveau bien commun ?
Il se conclut avec une troisième partie mettant l’humain au centre de la réflexion. Enjeux de gouvernance, transitivité de la confiance, réseaux de confiance… De nouveaux équilibres se mettent en place et les articulations sont mouvantes entre consensus social et consensus algorithmé.
(1) Ce cahier de veille, rédigé par Aymeric Poulain-Maubant, expert indépendant, a bénéficié des contributions d’enseignants-chercheurs des écoles de l’IMT : Claire Levallois-Barth (Télécom ParisTech), Patrick Waelbroeck (Télécom ParisTech), Maryline Laurent (Télécom SudParis), Armen Khatchatourov (Télécom École de Management) et Bruno Salgues (Mines Saint-Étienne). Les entreprises partenaires de la Fondation, en particulier Accenture, Orange, Le Groupe La Poste et la Caisse des Dépôts ont également partagé leurs expertises.
Pour aller plus loin :
– Livre « La Blockchain ou la confiance distribuée » de Yves Caseau et Serge Soudoplatoff
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