Harris Interactive et l’EBG lancent l’Observatoire des Objets Connectés et dévoilent les résultats de la première vague.
Enquête réalisée en ligne du 22 au 29 janvier 2014. Echantillon de 1.000 répondants représentatifs des Français âgés de 18 ans et plus, issus de l’Access panel Harris Interactive et interrogés selon la méthode des quotas (sexe, âge, CSP et région).
L’objectif de cette étude barométrique est de mesurer et suivre le niveau de connaissance, d’intérêt et d’intention d’achat des Français à l’égard des objets connectés.
Au sein de cette population, une attention particulière est portée aux plus technophiles (1) d’entre eux qui représentent un peu plus de 10% des Français, afin de détecter de potentiels signaux faibles.
Une connaissance hétérogène d‘un objet connecté à l’autre
En moyenne, sur la vingtaine d’objets connectés testés dans cette première vague, actuellement disponibles sur le marché ou faisant l’objet d’un lancement à venir, à peine plus d’un Français sur deux (53%) déclare en avoir déjà entendu parler. Parmi eux, toujours en moyenne, moins de six sur dix pensent savoir précisément ce dont il s’agit.
Si le niveau moyen de connaissance n’est pas très élevé sur l’ensemble des objets, il est surtout important de constater que les résultats sont très variables d’un objet à un autre : le contrôle central de la maison ou la TV connectée sont connus du grand public (environ 7 Français sur 10 déclarent savoir ce dont il s’agit) tandis que l’oreiller ou la fourchette connectés le sont beaucoup moins (moins de 3 Français sur 10 déclarent savoir ce dont il s’agit). Le grand public semble donc souvent ignorer les bénéfices associés à ces nouveaux objets, mis à part peut-être pour quelques produits phares.
Un fort intérêt pour les objets connectés permettant d’améliorer le confort et le quotidien
L’intérêt des Français pour les objets connectés est aujourd’hui particulièrement marqué pour deux grandes catégories : les objets high tech au sein de la maison (TV, musique, etc.) avec 64% de Français se déclarant intéressés, et la domotique avec 57% de Français se déclarant intéressés. Ces objets, pratiques et facilitateurs du quotidien, suscitent un intérêt plus immédiat.
La TV « connectée » et le contrôle central de la maison en vedette
Parmi les vingt objets connectés testés, le contrôle central de la maison (fermetures des portes, des stores, etc.) et la TV connectée recueillent les niveaux d’intérêt les plus élevés quelque soit la catégorie d’âge, le sexe ou la CSP des répondants. Soulignons que la télévision connectée recouvre des réalités sans doute variées chez les répondants : il peut s’agir d’une télévision connectée en tant que telle (connectivité intégrée) mais également d’une télévision connectée via les box des FAI. Or, l’expérience de connectivité offerte par ces deux modes d’accès varie très fortement.
De même, le contrôle central de la maison regroupe plusieurs types de bénéfices : de fonctionnalités simples déjà existantes à des fonctionnalités plus avancées, directement liées à la maison intelligente de demain.
Toujours concernant la maison, le chauffage connecté obtient également un bon niveau d’intérêt (38% intéressés). La voiture connectée (qui recouvre des fonctionnalités et bénéfices variés) est également un objet de désir pour près d’un tiers des Français.
Suivent la console de jeux (23%) et le réfrigérateur (20%), bien devant les accessoires personnels : montre (16%), bracelet (15%) ou lunettes (14%) qui ont fait l’objet de nombreuses communications récemment et plaisent particulièrement, nous le verrons, à des publics d’initiés.
Des différences d’intérêt marquées entre sous-populations
Certaines populations, plus technophiles, semblent naturellement plus en affinité avec les objets connectés que d’autres. Ainsi, les hommes le sont davantage que les femmes, les jeunes (en particulier les moins de 25 ans) davantage que les populations plus âgées et les catégories socioprofessionnelles supérieures davantage que les catégories socioprofessionnelles modestes.
Mais les objets connectés ne sont pas pour autant l’affaire des seuls technophiles. L’intérêt des Français pour les objets connectés varie fortement selon les champs d’application de ces derniers et les profils socio-démographiques des répondants.
Les objets high-tech pour la maison (TV, musique, etc.) intéressent particulièrement les hommes, les jeunes, les catégories socioprofessionnelles supérieures, les Franciliens et bien sûr très largement les technophiles.
L’électroménager pour la salle de bains ou la cuisine intéresse la moitié des Français (51%), et notamment les femmes (57%). Plus loin derrière, avec environ un tiers de Français intéressés, suivent les vêtements et les chaussures, avec un score particulièrement élevé auprès des femmes et des 18-24 ans (59%). Les accessoires personnels (montres, bracelets sportifs, lunettes, etc.) intéressent également près d’un tiers des Français, avec un score particulièrement élevé auprès des jeunes (54% des 18-24 ans) et des technophiles (62%).
Des intentions d’achat en devenir
Plus qu’un simple intérêt, certains objets déjà commercialisés font même l’objet d’une intention d’achat. Ainsi, 6% des Français déclarent avoir l’intention d’acheter une télévision connectée dans l’année à venir. Ce score monte à 19% auprès des Français les plus technophiles. Toujours dans les 12 prochains mois, 5% des Français déclarent vouloir acheter une console de jeux connectée (et près d’un quart des 18-24 ans), 4% une montre et 4% également un bracelet sportif. A noter que ces deux derniers accessoires ont obtenu de très bons chiffres de ventes en 2013 aux Etats-Unis, ce qui augure de bons scores en 2014 en France.
Quid des évolutions à venir ?
Les résultats de cette première vague mettent donc en lumière un intérêt des Français pour les objets connectés, mais aussi de grandes disparités en termes de connaissance et d’intérêt entre l’ensemble des Français et les plus technophiles d’entre eux. Les annonces de lancements risquent d’être nombreuses dans les mois à venir et le bruit médiatique autour de ces innovations devrait être fort. A quelles évolutions en termes de connaissance et d’intérêt va-t-on assister dans les mois à venir ? Le niveau d’adoption va-t-il croître ? Dans quelle mesure et sur quels types d’objets ? La seconde vague de L’Observatoire des Objets Connectés Harris Interactive / EBG, qui sera conduite en septembre prochain, permettra de répondre à ces questions.
(1) Population technophile = personnes déclarant se tenir informées de l’actualité IT, partager ce type d’informations avec d’autres, conseiller leur entourage en termes de technologies et acheter les dernières nouveautés IT. A noter que les hommes, les jeunes (18-34 ans), les catégories socioprofessionnelles supérieures et les Franciliens sont surreprésentés au sein de cette population technophile.
Avec 600 sociétés adhérentes – dont l’intégralité du SBF 120 – et 120,000 professionnels, l’EBG est le premier club d’affaires de l’économie digitale en France, un des leaders mondiaux. Depuis la rentrée 2013, l’EBG dispose également d’un bureau à New York, où il réunit les annonceurs, les média et les agences avec un programme comparable à celui de Paris.