Abolis, jeune société génopolitaine, est lauréate de la phase 2 du Concours Mondial d’Innovation 2030 avec le projet Cell Factory. Ce prix récompense la seconde phase de son développement : la finalisation de sa plateforme de conception de micro-organismes capables de produire, par fermentation, des molécules d’intérêt pour l’industrie pharmaceutique, cosmétique et agro-alimentaire. Abolis associe des technologies informatiques, robotiques, analytiques, génétiques et de fermentation pour concevoir des procédés de production chimique plus respectueux de l’environnement.
Installée à Genopole depuis sa création en 2014 où elle emploie 20 personnes, Abolis Biotechnologies développe à façon des micro-organismes capables de produire des molécules chimiques d’intérêt industriel. La jeune société commercialise déjà son savoir-faire dans les domaines de l’industrie pharmaceutique, cosmétique et agro-alimentaire.
Le Concours Mondial d’Innovation 2030 phase 2 récompense son projet Cell Factory qui vise la réalisation d’une plateforme automatisée pilotant tout le processus de conception des microorganismes. Pour Cyrille Pauthenier, président d’Abolis, « Ce projet couvre la fin du développement, le chaînage et la validation intensive de tous les éléments de notre plate-forme de conception, construction et caractérisation de micro-organismes. Aux technologies initiales, nous ajoutons des technologies analytiques et de fermentation. L’étape de validation consistera en la conception de micro-organismes producteurs de molécules destinées au domaine agro-alimentaire. L’objectif principal de Cell Factory est de permettre le changement d’échelle, c’est-à-dire de rendre possible le travail en parallèle sur plusieurs projets clients avec des outils plus performants. Nous espérons ainsi apporter notre pierre à la transformation de l’industrie chimique ».
En effet, les nouveaux procédés de fermentation industrielle, développés grâce aux biotechnologies, conduisent à produire des composés chimiques non pas à partir de pétrole mais à partir de sucre et d’eau. Ils permettent aussi la production de molécules dont l’industrialisation n’était jusque-là pas faisable avec des procédés chimiques traditionnels.
Ces bioprocédés représentent donc des alternatives possibles aux procédés chimiques souvent polluants, aux problèmes d’approvisionnement mais aussi parfois au recours à des molécules ayant des effets néfastes sur l’environnement et la santé. En permettant la conception de plus en plus rapide de micro-organismes producteurs de molécules d’intérêt industriel, la mise en synergie des technologies de biologie de synthèse, informatiques et robotiques réalisée par Abolis, devrait doter la société d’un outil à la mesure de son ambition : « Si nous voulons faire évoluer les pratiques industrielles vers une approche plus respectueuse de l’environnement, il faut aussi être capable de proposer des procédés de substitution à l’industrie de la chimie à un rythme plus soutenu que celui que nous connaissons aujourd’hui » précise Cyrille Pauthenier.
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