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« Aux sentiers qui bifurquent » : l’exposition révélation de l’École des Arts Décoratifs

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Tenant son titre d’une nouvelle de Borges qui se présente comme « une énorme devinette ou parabole dont le thème est le temps », cette exposition, dont le commissariat a été confié à Raphaël Brunel, curateur en résidence au sein du bureau des penseurs de POUSH, réunit une quarantaine de jeunes artistes et designers saisis au moment précis où, venant d’être diplômés, ils et elles sont à la fois riches de leur parcours à l’École et de leurs « innombrables futurs ».

« Le temps bifurque perpétuellement vers d’innombrables futurs. »
Jorge Luis Borges, « Le jardin aux sentiers qui bifurquent », Fictions

« Comme dans la nouvelle de Borges, c’est à la coexistence de tous ces temps que nous souhaitons donner accès, à la sortie d’une école qui, riche de ses multiples secteurs, ateliers et méridiens, mise plus que toute autre sur les bifurcations, les croisements et la transdisciplinarité : entre l’ancien et le nouveau, l’art et le design, l’individu et le collectif, la théorie, la pratique et la technique. Quant aux « innombrables futurs » qui sont ici rassemblés, ce ne sont pas seulement ceux des artistes et des designers exposés. Si l’on veut bien avoir à l’esprit la vocation des arts décoratifs à configurer nos milieux de vie, dans leur dimension à la fois réelle et imaginaire, visuelle et matérielle, analogique et digitale, naturelle et artificielle, on comprendra que c’est aussi de nos futurs qu’il s’agit – et donc aussi des vôtres. »
Emmanuel Tibloux, Directeur de l’Ecole des Arts Décoratifs – Paris

« S’engager sur les sentiers qui bifurquent n’est pas une mince affaire. Elle implique un choix parfois douloureux ou contraint qui n’a que peu à voir avec la légitimité. Ce serait plutôt le contraire : se mêler de ce qui ne nous regarde pas, être où on ne nous attend pas, se déplacer sans cesse, furtivement, et le refaire encore. Sonder le présent et le quotidien, mener l’enquête, collecter, réemployer, désinvisibiliser. Tracer des perspectives à explorer, des lignes de désirs, de sens et de vocabulaires nouveaux. De doutes peut-être avant tout. Dans ce réseau arborescent et versatile où les pistes convergent et divergent à l’infini, tous les futurs possibles coexistent. La bifurcation se présente ainsi comme un outil d’orientation (de désorientation ?) dans le trouble qui s’annonce autant que l’expression de celui des corps, des psychés, de l’ordre social et politique, des imaginaires économiques et de nos écosystèmes. Cette géographie complexe, dans laquelle les enjeux individuels et collectifs sont en renégociation permanente, est celle de l’intersection.
Elle cumule les échelles et les espaces-temps, de l’intime et du public, de la chambre et des flux de migration, du culturel et du naturel, de l’urbain et du rural, du souterrain et de l’aérien. Elle imbrique les zones de passage et de communication, de construction et de mise en scène de soi et du monde, d’obsession et d’émancipation, d’euphorie et de mélancolie. Elle révèle une puissance d’agir. Bien loin du chaos annoncé, elle tisse les fils d’une plasticité où les identités, les affects, les gestes, les territoires, les mémoires, les objets et les images ne cessent de se reconfigurer, s’hybrider, se contaminer et s’altérer.
S’engager sur les sentiers qui bifurquent, c’est participer à l’élaboration d’une géographie commune d’où émerge et s’exprime une pluralité de voix, de visions et de gestes singuliers. »
Raphaël Brunel, Commissaire de l’exposition

Programmation

Samedi 16 décembre 2023 : 14h – 20h – Scènes ordinaires dans le grand théâtre du monde

Si le monde entier est un théâtre où chacune monte sur scène pour interpréter sa partition, mais aussi où l’humain et le non-humain, la nature et la culture ne cessent de rejouer leurs dialogues, on ne s’étonnera pas de croiser des taupes préparant une soupe au chou, une robe en céramique déclamant de la poésie, une choriste et des chiens errants dans une ville-musée, les yeux brillants d’un chevreuil dans le viseur d’une caméra ou d’un fusil, le spectacle entropique de la matière.

Projections :

  • Julie BAUDU, Je ne chante pas pour l’amour (Non canto per l’amore) – Photo / Vidéo
  • Come LORANS, Crypto(zoïque) – Cinéma d’animation
  • Agathe SIMON, Taïauts et Chevreuils – Cinéma d’animation

Performances :

  • Nàto BOSC-DUCROS, Les lignes d’ombre – Art-espace
  • Michelle FEELEY, Ménager la chèvre et le chou – Art-espace

Jours et horaires d’ouverture de l’exposition / Ouverture au public en deux temps :

Visite sur inscription (Espace Coupole)

  • Vendredi 15 décembre 2023 : 18h – 21h
  • Samedi 16 décembre 2023 : 14h – 20 h
  • Dimanche 17 décembre 2023 : 14h – 20h
  • Vendredi 5 janvier 2024 : 18h – 21h
  • Samedi 6 janvier 2024 : 14h – 20h
  • Dimanche 7 janvier 2024 : 14h – 20h

Performances et projections (Espace Rift) :

  • samedi 16 décembre 2023 et samedi 6 janvier 2024

Performances

  • Nàto BOSC-DUCROS, Les lignes d’ombre – Art-espace
  • Baptiste DE LAUBIER, Cosmos Case – Scénographie
  • Michelle FEELEY, Ménager la chèvre et le chou – Art-espace
  • Thi thanh hang NGUYEN, « Je ne sais pas où je suis » – Scénographie

Projections :

  • Julie BAUDU, Je ne chante pas pour l’amour (Non canto per l’amore) – Photo / Vidéo
  • Anna BREJON LAMARTINIERE, Montmahoux  – Photo / Vidéo
  • Come LORANS, Crypto(zoïque) – Cinéma d’animation
  • Mattéo LOUISY-RAVEL, Arlekino – Cinéma d’animation
  • Arthur PELLEGRIN, Premier Pas – Scénographie
  • Agathe SIMON, Taïauts et Chevreuils – Cinéma d’animation

Exposition « Aux sentiers qui bifurquent », du 15 décembre 2023 au 7 janvier 2024 – POUSH d’Aubervilliers, 153 Avenue Jean Jaurès, 93300 Aubervilliers

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Photo d’en-tête : Cosmos Case, Baptiste DE LAUBIER © Mathieu Faluomi

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