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La France en suspens face au commerce mondial et aux incertitudes économiques

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Alors que le commerce mondial semble se hisser vers de nouveaux sommets, atteignant un record de 33 000 milliards de dollars en 2024 avec une croissance de 3,3 %, la France traverse une période d’incertitude politique et économique sans précédent. Privée de gouvernement et de Premier ministre, le pays se trouve dans une situation qui intensifie les défis pour ses entreprises et fragilise davantage son positionnement dans l’économie globale. Les licenciements dans le secteur de l’industrie et de la grande distribution illustrent un contexte contrasté. Le dernier rapport de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) explique la résilience du commerce international. Si les échanges de services connaissent une hausse impressionnante de 7 %, les économies en développement, souvent moteurs de cette croissance, subissent des vents contraires, tandis que les nations développées consolident leur influence.

Le commerce mondial devrait atteindre de nouveaux sommets, avec des opportunités et des défis pour les économies en développement en 2025. Au cœur de cette dynamique mondiale, les questions sur la capacité de la France à accompagner ses entreprises dans un environnement international compétitif se posent avec acuité. Que ce soit pour renforcer la diversification des échanges ou tirer parti des secteurs à forte valeur ajoutée, l’inaction politique actuelle ajoute une couche d’incertitude dans un monde déjà en mutation rapide.

Le commerce mondial devrait atteindre un niveau record de 33 000 milliards de dollars en 2024, selon le dernier rapport sur le commerce mondial de l’ONU Commerce et développement (CNUCED). Cette augmentation de 1 000 milliards de dollars, qui reflète une croissance annuelle de 3,3 %, met en évidence la résilience du commerce mondial malgré des défis persistants. La croissance robuste du commerce des services, en hausse de 7 % sur l’année, a représenté la moitié de l’expansion, tandis que le commerce des biens a augmenté de 2 %, mais est resté inférieur à son pic de 2022.

Un commerce mondial en augmentation de 3,3 % en 2024

Le commerce mondial de biens et de services a connu une croissance soutenue en 2024

Les pays développés ont dépassé les pays en développement dans la croissance du commerce au troisième trimestre.
Au troisième trimestre 2024, les économies développées ont mené la croissance du commerce mondial, soutenues par une demande stable et une amélioration de la conjoncture. Les importations de ce groupe ont augmenté de 3 % au cours du trimestre, tandis que les exportations ont augmenté de 2 %.

Le Japon a enregistré la plus forte croissance trimestrielle des exportations de marchandises (5 %) et la plus forte hausse annuelle des exportations de services (13 %).
Les États-Unis ont vu leurs importations de marchandises augmenter de 4% tant sur le trimestre que sur l’année, les exportations augmentant de 2% sur l’année et de 1% sur le trimestre.

L’Union européenne a maintenu une croissance robuste dans le commerce des services, les importations et les exportations devant rester positives pour l’année.
En revanche, les régions en développement ont connu des difficultés au cours de la même période. Les importations ont baissé de 1 % au cours du trimestre, tandis que les exportations n’ont augmenté que de 1 %. Les échanges entre pays en développement, connus sous le nom d’échanges Sud-Sud, ont chuté de 1 % au cours du trimestre, inversant les tendances antérieures. Toutefois, les échanges des pays en développement sont restés positifs sur une base annuelle, avec une croissance d’environ 3 %.

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En Chine, les importations de biens ont diminué de 1 % au cours du trimestre et les exportations de biens ont baissé de 2 %, tandis que les importations de services ont diminué de 1 % au cours du trimestre. Toutefois, les exportations de services ont continué de croître, augmentant de 9 % sur le trimestre et de 9 % sur l’année, tandis que les importations de services ont augmenté de 17 % sur l’année.

L’Inde a enregistré une baisse de 1 % des importations de biens et de 3 % des exportations de biens au cours du trimestre, mais les importations et les exportations de services ont augmenté de 1 %. Sur l’année, les importations de biens ont augmenté de 4 %, tandis que les exportations ont progressé de 2 %.

Le commerce de l’Asie de l’Est a stagné, avec une croissance nulle des importations et une hausse de seulement 1 % des exportations au cours du trimestre.

Les véhicules routiers ont vu leur valeur commerciale chuter de 3 % au troisième trimestre en raison d’un ralentissement de la demande, mais le secteur devrait tout de même afficher une croissance de 4 % pour l’année.

La croissance de ces secteurs contraste avec les baisses enregistrées dans d’autres. Le commerce de l’énergie a baissé de 2 % sur le trimestre et de 7 % sur l’année.
Les importations et les exportations de métaux ont baissé de 3 % tant sur le trimestre que sur l’année.
Le commerce des textiles a chuté de 4 % au cours du trimestre, et aucune croissance n’a été signalée pour l’année.

Par ailleurs, les TIC et l’habillement ont augmenté la croissance, tandis que le secteur automobile a reculé.
Le commerce des produits des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’habillement a été le moteur de la croissance sectorielle au troisième trimestre 2024.

Le commerce des équipements de communication a augmenté de 13 % au cours du trimestre, dépassant largement la modeste augmentation annuelle de 1 % du secteur.
Les importations et les exportations d’équipements de bureau ont augmenté de 13 % au cours du trimestre, ce qui correspond à la forte croissance de 15 % du secteur pour l’année.
Le secteur de l’habillement a enregistré une forte hausse trimestrielle de 14 %, ce qui contraste fortement avec sa baisse annuelle de 5 %.

Des opportunités au milieu de l’incertitude

Les économies en développement, traditionnellement de puissants moteurs du commerce mondial, ont dû faire face à des vents contraires en 2024, avec une contraction des importations de 1 % et une baisse du commerce Sud-Sud de la même ampleur au troisième trimestre. En revanche, les économies développées ont tiré la croissance au troisième trimestre, avec une demande stable entraînant une hausse de 3 % des importations et de 2 % des exportations.

Malgré ces défis, les économies en développement ont encore la possibilité de tirer parti des secteurs à forte croissance. Les échanges dans les domaines des TIC et de l’habillement ont connu une forte croissance, avec des hausses respectives de 13 % et 14 % au troisième trimestre 2024. Cette croissance souligne le potentiel de diversification et d’entrée dans les industries à valeur ajoutée. La stabilité des prévisions de croissance mondiale et la baisse de l’inflation offrent également une chance de renforcer la résilience en 2025.

Pressions sectorielles et perspectives de croissance

Alors que les TIC et l’habillement ont affiché une forte dynamique, les secteurs traditionnels essentiels aux économies en développement ont connu des baisses. Le commerce de l’énergie a chuté de 2 % pour le trimestre et de 7 % pour l’année, tandis que le commerce des métaux a reculé de 3 % sur une base trimestrielle et annuelle. Le commerce de l’automobile a chuté de 3 % au troisième trimestre, mais devrait terminer l’année avec une croissance modeste de 4 %.

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Un appel à l’action stratégique

La CNUCED exhorte les économies en développement à adopter des politiques ciblées qui favorisent la diversification des échanges et à investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée pour atténuer les risques. « Le commerce reste une pierre angulaire du développement durable », a déclaré la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan. « Pour saisir les opportunités qui se présenteront en 2025, les économies en développement ont besoin d’un soutien coordonné pour faire face à l’incertitude, réduire leurs dépendances et renforcer leurs liens avec les marchés mondiaux. »

L’incertitude plane donc sur 2025 en raison des risques de guerres commerciales et des défis géopolitiques actuels. Les perspectives commerciales pour 2025 sont assombries par d’éventuels changements dans la politique des États-Unis, notamment des droits de douane plus importants qui pourraient perturber les chaînes de valeur mondiales et avoir un impact sur les principaux partenaires commerciaux.

Source :  UNCTAD press office

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