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Flâneries culturelles d’été en France

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L’art est un « incarnateur » de notre foisonnante humanité. Et si cet été 2020, si particulier, était l’occasion de flâneries culturelles à travers notre pays ? L’art ne sort pas de nulle part. Tout comme notre façon d’appréhender un paysage, de saisir la beauté ou la laideur du vivant, l’art est intrinsèquement lié à la société qui le produit. Au fond, figurative ou non, maladroite ou magnifique, l’œuvre d’art n’exprime rien d’autre sous la multiplicité de ses formes, qu’un effort toujours recommencé pour célébrer et rendre visibles, voire inoubliables, les sensibilités, les valeurs, les rites, rituels, questions existentielles, visions du monde, spiritualités laïques ou religieuses qui nous travaillent. UP’ Magazine vous propose donc une sélection de lieux à visiter cet été (sélection non exhaustive), pour mieux lire la beauté d’une oeuvre d’art, d’un monument, d’un site, d’un paysage, afin d’approcher de l’intérieur l’histoire du monde et de ses valeurs, opérer une réflexion sur nos sociétés présentes et passées, s’éveiller à la conscience de notre propre place dans le concert du monde. 

Expositions et événements été 2020 / Nouvelles ouvertures

Musée des Impressionnismes, Giverny : « Reflets d’une collection » – Jusqu’au 30 août 2020

Cet été, le musée des impressionnismes Giverny a choisi d’offrir au public une nouvelle exposition intitulée « Reflets d’une collection », le premier grand accrochage d’œuvres de son fonds propre qui, depuis plus de dix ans, ne cesse de s’enrichir.
Présenté du 15 juin au 30 août 2020, le parcours d’exposition réunit près d’une centaine d’œuvres (dessins, peintures, photographies, sculptures, manuscrits) reparties en plusieurs sections.
De l’impressionnisme de Gustave Caillebotte au post impressionnisme de Pierre Bonnard, de la peinture de Joan Mitchell à la délicate poésie de Hiramatsu Reiji, le musée souhaite ainsi témoigner de l’influence de l’impressionnisme jusqu’à la création la plus actuelle.
Cette exposition sera accompagnée de la publication d’un guide des collections et s’inscrit dans le cadre de Normandie Impressionniste.

Quatre-vingts œuvres exposées au public au musée de Giverny, à voir durant tout l’été (©BCP/LeDémocrate)

Réunion des Musées Métropolitains de Rouen Normandie – Du 11 juillet au 15 novembre 2020
Saison impressionniste dans les musées de la RMM, du 11 juillet au 15 novembre (Expositions dans le cadre de Normandie impressionniste 2020)> Musée des Beaux-arts, Rouen

« François Depeaux, l’homme aux 600 tableaux » : Pour la 4e édition du Festival Normandie Impressionniste, le musée des Beaux-Arts de Rouen propose d’explorer la vie d’une figure centrale pour le mouvement impressionniste : le magnat du charbon François Depeaux (1853-1920).

« La vie en couleur : Antonin Personnaz (1854-1936), photographe impressionniste » : Cette exposition inédite, réalisée en partenariat avec la Société française de Photographie, constituera la toute première étude et publication consacrées à Antonin Personnaz. Elle présentera un corpus d’images restituant l’univers impressionniste de l’auteur, avec un réalisme saisissant pour le visiteur d’aujourd’hui.

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« Léon-Jules Lemaitre : par les rues de Rouen » : Parmi les peintres rouennais les plus représentatifs de ce qu’il est convenu d’appeler l’Ecole de Rouen figure Léon Jules Lemaître (1850-1905). Élève talentueux de l’école de dessin de sa ville, il bénéficie d’une bourse qui lui permet de poursuivre son parcours dans la capitale.
En partenariat avec l’Association des Amis de l’Ecole de Rouen, le musée des Beaux-Arts se propose de réunir un ensemble représentatif des diverses périodes du peintre, provenant de collections publiques et privées, réalisant ainsi la première monographie consacrée à Léon Jules Lemaître.

Musée industriel de la Corderie Vallois, Notre-Dame–de-Bondeville : « Crinolines, tournures et paletots, la mode au temps des impressionnistes »
Cette exposition s’appuiera sur une vingtaine de pièces d’époque, essentiellement féminines, mais aussi masculines et d’enfant, ainsi que des accessoires, prêtées par une collection privée (La Dame d’atours). En regard de ces tenues historiques seront également présentés des journaux et gravures de mode (Bibliothèque patrimoniale Villon, Rouen), ainsi que des échantillons textiles (Corderie Vallois).

Muséum d’histoire naturelle, Rouen : « L’herbier secret de Giverny » Claude Monet et Jean-Pierre Hoschede en herboristes
Cette exposition entend mettre en évidence le microcosme savant qui entoure les deux artistes. Il apparaît que Claude Monet lui-même collecta les plantes de son jardin et constitua des herbiers, témoignant ainsi d’une compréhension poussée du règne végétal, qui éclaire d’un jour nouveau la peinture.

Musée de la céramique, Rouen : « Camille Moreau-Nelaton(1840-1897) une femme céramiste au temps des impressionnistes »
Le musée de la Céramique propose dans le cadre du festival Normandie Impressionniste d’étudier une figure originale qui n’a jusqu’à présent jamais fait l’objet d’une exposition monographique.

Musée d’art moderne et contemporain, Saint-Etienne Robert Morris : « The perceiving body. Le corps perceptif » – Exposition labellisée d’intérêt national par le ministère de la Culture. Du 1er juillet au 1er novembre 2020

À l’été 2020, le MAMC+ présente une exposition exceptionnelle consacrée à Robert Morris, artiste américain disparu en décembre 2018 et figure marquante de l’histoire de l’art contemporain. Cette exposition s’intéresse à ses premiers travaux, du début des années 1960 à la fin des années 1970. Pendant cette période, l’artiste a produit ce que l’on considère aujourd’hui comme des œuvres canoniques d’art minimal et postminimal.

Cette exposition, réalisée en coproduction avec le MUDAM à Luxembourg, présente un caractère exceptionnel. Elle a été conçue par le commissaire indépendant américain Jeffrey Weiss en étroite collaboration avec Robert Morris lui-même, avant qu’il ne disparaisse en décembre 2018. Il s’agit ainsi de la première exposition revenant sur sa production historique depuis son décès. Elle constitue l’occasion de rassembler un ensemble d’œuvres majeures rarement vues en France provenant de grandes collections internationales (Tate Modern à Londres, Art Institute of Chicago, Solomon R. Guggenheim Museum à New York…)

Espace de l’Art Concret, Château de Mouans : « Nouvelles donnes »  La Collection Albers-Honegger – Du 4 juillet 2020 au 7 mars 2021
Artistes : Alberto Berliat, Marcelle Cahn, John Cornu,Jean-François Dubreuil, EMMANUEL, Gerhard Frömel, Fritz Glarner, Gottfried Honegger, Jahangir, Imi Knoebel, Nikolaus Koliusis, Jens J. Meyer, Guillaume Millet, Knut Navrot , Valery Orlov, Henri Prosi, Alfred Reth, Sigurd Rompza, Nelly Rudin, Gottlieb Soland, Georges Vantongerloo, Karina Wiesniewska.

La Donation Albers-Honegger s’est constituée en plusieurs étapes à partir de 2000. La première grande donation de Gottfried Honegger et Sybil Albers à l’État français en 2000 forme le cœur de la collection, autour duquel se sont agrégées diverses donations complémentaires, tant par le couple d’artistes que par d’autres donateurs. Depuis, le couple a en effet su entraîner dans son projet de nombreux artistes, galeries ou collectionneurs, qui tous ont fait le choix de donner des œuvres complétant la lecture protéiforme de la collection.
La Donation Albers-Honegger est une collection unique en France, classée Trésor National et inscrite sur l’inventaire du Centre national des arts plastiques, déposée depuis 2004 à l’Espace de l’Art Concret. Elle offre au public un ensemble qui compte aujourd’hui plus de 700 œuvres, représentatif des multiples tendances de l’abstraction géométrique. Cette richesse favorise un dialogue permanent entre des œuvres venues d’horizons différents, entre des propositions théoriques et des contextes sociologiques et politiques spécifiques.

Expositions en cours / Par région

Auvergne Rhône-Alpes

Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives (Drôme) :

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Le Palais Idéal, à Hauterives, propose une étonnante exposition autour de la passion d’Agnès Varda pour les correspondances, les lettres, les cartes postales et les facteurs qui traversent souvent ses films.

« Agnès Varda. Correspondances » – Prolongation jusqu’au 6 septembre 2020
Après avoir célébré le cinquantenaire du classement du Palais aux Monuments historiques qui réunissait Pablo Picasso et Fabrice Hyber pour un vibrant hommage au facteur Cheval, le Palais Idéal est heureux d’accueillir les œuvres d’une artiste pour qui l’œuvre de Ferdinand Cheval a été une source d’inspiration : Agnès Varda.

Conçue avec Rosalie Varda, sa fille, et Julia Fabry, sa collaboratrice, cette trilogie d’expositions au Palais Idéal du facteur Cheval, propose de revenir en trois temps sur l’œuvre protéiforme d’Agnès Varda en regard de la production singulière de Ferdinand Cheval.

La première exposition, présentée du 15 février au 7 juin 2020, s’intitule « Agnès Varda. Correspondances » et met à jour les liens qui unissaient Agnès Varda à ce lieu unique à travers son goût pour les relations épistolaires, sa passion pour les cartes postales, ses références à la figure emblématique du postier-facteur qui a traversé souvent son œuvre cinématographique et documentaire.

IAC Villeurbanne : Fabien Giraud et Raphaël Siboni (Rhône-Alpes)

Vue de l’exposition INFANTIA (1894-7231) de Fabien Giraud et Raphaël Siboni à l’Institut d’art contemporain © Blaise Adilon

« INFANTIA (1894-7231) » Prolongation jusqu’au 27 septembre 2020
L’IAC Villeurbanne invite les artistes Fabien Giraud et Raphaël Siboni. Après la première saison « The Unmanned », série de 8 films qui retrace à rebours une histoire de l’informatique, les artistes travaillent depuis 2018 sur un deuxième cycle intitulé « The Everted Capital » qu’ils dévoileront pour la première fois en France à l’IAC.
Ce nouveau projet, conçu comme une spéculation performative sur le futur de la valeur, tente de produire, à travers chacun de ses épisodes et les protocoles qu’ils déploient, une fiction alternative à celle du capital.

« Infantia » est l’exposition d’une naissance. Avant d’être un musée, l’IAC était une école. L’école devient un enfant. Dans le corps de l’enfant, il y a : un coucher de soleil à midi, des communistes immortels qui dorment sous une pluie de sel, la mort comme atavisme, des rois Lydiens et de l’argent. Il y a aussi : une prise d’otage de 3000 ans, une terre qui se démantèle, une nuit sans étoile, un arbre arraché, Richard Nixon, et du vide.
À l’intérieur du musée-enfant, chaque chose, chaque objet, est la trace d’un échange, le reste d’une fiction de valeur.

Musée d’art moderne et contemporain, Saint-Etienne :

Maurice Allemand en 1960 devant le musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne avec « Reclining Figure » d’Henry Moore (1958), exposition temporaire « Cent sculpteurs de Daumier à nos jours », Crédit photo : Geneviève Allemand / MAMC+

« Maurice Allemand ou comment l’art moderne vint à Saint-Étienne. Une histoire des collections » – Jusqu’au 3 janvier 2021

Notre art moderne, en France, ne fut pas toujours unanime, univoque. Il fut un temps, pas si lointain, où les musées ne conservaient presque pas d’œuvres de Picasso, où le mouvement Dada, le constructivisme international, le Bauhaus, l’abstraction, l’avant-garde étaient inaccessibles et lettre morte pour le plus grand nombre.
Après la guerre, défendre de telles œuvres était un combat, une conquête. À cet égard, Saint-Étienne occupe une place de choix : figure de proue, laboratoire, la ville abrite une aventure culturelle fondamentale impulsée par Maurice Allemand, directeur du musée d’Art et d’Industrie de 1947 à 1966.

La collection artistique qu’il constitue est aujourd’hui conservée au MAMC+, créé en 1987. Maurice Allemand invente les conditions d’une diffusion courageuse et fine de l’art moderne. Il organise des expositions qui font date, consacrées par exemple à l’art africain, à l’art abstrait, au collage et à l’assemblage. Le parcours permet de comprendre autrement les jalons de la collection et de redécouvrir, à côté des chefs-d’œuvre, des artistes aujourd’hui méconnus et une centaine de pièces qui n’ont pas été présentées depuis au moins vingt ans.

Firenze Lai – « L’équilibre des blancs » : Première exposition muséale en Europe – Jusqu’au 30 août 2020

© Firenze Lai, Red curtain (détail), 2018

Pour sa première exposition personnelle en Europe, Firenze Lai (1984, Hong Kong) dévoile une soixantaine d’œuvres, entre peintures, dessins et gravures.
Firenze Lai dépeint des personnages dans des univers urbains, en proie à une société moderne avilissante et manipulatrice, notamment depuis les manifestations à Hong Kong qui secouent le pays depuis 2014.
Ces personnages anonymes, évoluant dans des fonds neutres, racontent des situations physiques et psychologiques vécues au quotidien. Le titre de l’exposition, « L’équilibre des blancs », fait référence au terme photographique permettant une remise à niveau des couleurs et de leur éclairage à partir d’une base neutre et indiscutable, le blanc. Il pointe également le moment de bascule, de nuances, d’un ajustement personnel possible face à des situations sociétales ou face à des valeurs universelles.

Alexandre Leger : « Hélas rien ne dure jamais » – Prix des partenaires 2018 – Jusqu’au 30 août 2020

© Alexandre Leger, Happy melancholy (détail), Courtesy galerie Bernard Jordan, Paris

Pour la première fois dans un musée en France, le MAMC+ met en scène tout l’univers d’Alexandre Leger à travers une centaine de dessins, entre grands ensembles composés, séries et œuvres uniques.
Avec une forme de rituel dans le choix du papier, ancien ou usagé, maculé de petits ou de grands carreaux, Alexandre Leger expose phénomènes naturels ou sentiments humains les plus tourmentés, constatant froidement des dysfonctionnements, quelque chose de malade. Les vitrines, conçues dans l’esprit de celles des musées d’histoire naturelle, invitent à l’examen horizontal des planches, hésitant entre le regard médical, incisif et le regard documentaire, fouillé.
Aux côtés de sculptures de gommes érodées et de bribes de crayons à papier aux messages intemporels, l’ensemble livre toute la poésie visionnaire d’Alexandre Leger aux accents lavoisiens : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

Occitanie et PACA

Mrac Occitanie, Sérignan : « La mesure du monde » – Exposition collective – Prolongation jusqu’au 20 septembre 2020

 »La mesure du monde », vue de l’exposition au Mrac, Sérignan, 2019. Photographie Aurélien Mole

Le Mrac Occitanie à Sérignan présente jusqu’au 20 septembre 2020 « La mesure du monde », une exposition collective qui réunit plus de 20 artistes internationaux autour du rapport à la nature et à la poésie du monde.

L’exposition collective, « La mesure du monde » s’attache à dresser un inventaire sensible et poétique du monde et de ses lois physiques. Prendre la mesure du monde, de ses reliefs, de sa texture, de ses flux et contre flux, opérer un temps de pause et d’immersion dans le paysage, s’attacher au « détail du monde » pour reprendre le titre du très beau livre de Romain Bertrand, telles sont les intuitions qui ont présidé à l’élaboration de cette nouvelle exposition du Mrac Occitanie.
Avec des œuvres de : Dove Allouche, Marie Cool & Fabio Balducci, Caroline Corbasson, Attila Csörgo, Edith Dekyndt, Hugo Deverchère, Julien Discrit, Roberto Evangelista, Anne-Charlotte Finel, Mark Geffriaud, Joan Jonas, Pierre Malphettes, Masaki Nakayama, Otobong Nkanga, Elisa Pône, Linda Sanchez, Stéphane Sautour, Daniel Steegmann Mangrané, Batia Suter, Francisco Tropa, Keiji Uematsu, Capucine Vandebrouck, Adrien Vescovi, Maya Watanabe, Lois Weinberger.

«Fata Bromosa» – Abdelkader Benchamma – Prolongation jusqu’au 20 septembre 2020

Abdelkader Benchamma – Fata Bormosa au MRAC à Sérignan – Vue de l’exposition Salle 3

Le Mrac Occitanie à Sérignan dédie une exposition à l’univers spirituel de l’artiste Abdelkader Benchamma.
Pour sa première exposition personnelle dans un musée français, Abdelkader Benchamma investit trois salles du Mrac Occitanie dans une installation immersive qui opère un réseau d’échos et de résonances avec sa résidence à la Villa Médicis, réalisée à l’automne 2018 dans le cadre du premier Prix Occitanie–Médicis.

Depuis une dizaine d’années, Abdelkader Benchamma s’est fait connaitre en développant une pratique virtuose du dessin, dans une conception élargie qui se déploie à l’échelle des lieux qui l’accueillent. Inspirés autant par la littérature et l’astrophysique que par la philosophie et l’ésotérisme, les dessins d’Abdelkader Benchamma donnent formes à l’informel, créant le doute sur la réalité de nos perceptions.

Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie, Toulouse – En 2020, Les Abattoirs, Musée–Frac Occitanie à Toulouse fêtent leurs 20 ans ! Laure Prouvost, « Deep See Blue Surrounding You/Vois Ce Bleu Profond Te Fondre » – Prolongation jusqu’au 20 septembre 2020

Les Abattoirs commenceront l’année 2020 en accueillant la première étape du Pavillon français réalisé par Laure Prouvost (née en 1978 à Croix-Lille, France) pour la 58ème biennale d’art de Venise, « Deep See Blue SurroundingYou »/ Vois ce Bleu Profond Te Fondre.
Il s’agit bien là d’une première tournée pour un pavillon présenté lors de cette biennale. Une installation sculpturale in situ adaptée aux espaces d’exposition des Abattoirs vient enrichir et développer le film, en utilisant des procédés propres à la pratique de l’artiste tels que des objets vestiges du film, de la résine, de la terre, du verre, des plantes ou encore de la vapeur d’eau.

Gino di Maggio « Viva Gino ! Une vie dans l’art » – Prolongation jusqu’au 15 novembre 2020

La collection de Gino Di Maggio s’expose aux Abattoirs : Futurisme, Fluxus, Nouveau Réalisme, Affichistes, Mono-ha, Gutai, Cinétisme italien, … « Viva Gino! Une vie dans l’art » est la première exposition dans un musée d’une partie des œuvres acquises par Gino Di Maggio (né en 1940 à Novarede Sicile, Italie), collectionneur italien qui a côtoyé et promu une grande partie des artistes qui ont animé la scène artistique internationale de la seconde moitié du XXe siècle.

Cette exposition réunit bien plus que des œuvres remarquables, elle raconte l’histoire de toute une vie. Proposant un filage historique de la constitution de sa collection au gré de ses rencontres, le parcours présenté aux Abattoirs raconte Gino Di Maggio à travers son engagement vis-à-vis des artistes, par ses travaux d’édition et par les activités de sa fondation milanaise, Mudima, créée en 1989, la première en Italie pour l’Art contemporain.
L’exposition part du Futurisme et de Fountain(1917), le ready-made de Marcel Duchamp, pour dépasser les limites de l’art avec la peinture gestuelle des artistes japonais de Gutai et de Mono-Ha, les pianos détournés et transformés des Happenings et de Fluxus, le Nouveau Réalisme, ou encore la scène italienne, une autre Italie de la figuration au cinétisme.

CRAC Occitanie, Sète

« Qalqalah – Plus d’une langue » – Prolongation jusqu’au 6 septembre 2020

Langues maternelles, langues adoptives, langues diasporiques, langues migrantes, langues perdues, langues imposées, langues vulgaires, vernaculaires, mineures, langues inventées, piratées, contaminées… Comment (se) raconte-t-on en plus d’une langue, en plus d’un alphabet ? Comment écoute-t-on, depuis l’endroit et les langues dans lesquelles on se trouve ?
Au-delà d’une approche linguistique, il s’agit d’ouvrir avec cette exposition un espace où déployer des récits pluriels et des témoignages hétérogènes, en s’appuyant sur l’un des sens possibles du mot arabe qalqalah,« un mouvement du langage, une vibration phonétique, un rebond ou un écho ».

Espace de l’Art Concret, Château de Mouans « Francisco Sobrino » – Prolongation jusqu’au 6 septembre 2020

Francisco Sobrino – Sans titre, 1990 Collection Famille Sobrino – Courtesy Galerie Mitterrand © photo eac. © Adagp, Paris 2019

L’exposition consacrée à l’artiste espagnol Francisco Sobrino (1932, Guadalajara, Espagne—2014, Bernay, France) offre un parcours rétrospectif sur le travail de cet important représentant de l’art cinétique, co-fondateur du G.R.A.V en 1961.  
Les gouaches sur carton de 1959 offrent de subtils jeux formels de progressions mathématiques qui confèrent le plus souvent un aspect tournoyant à la composition. L’usage des couleurs primaires et complémentaires dans certaines oeuvres déstabilise encore plus la perception : relief et profondeur semblent apparaître sur des compositions résolument planes.
Aux rythmes logiques de ces premières œuvres répondent les travaux sur l’aléatoire, assemblages muraux et sculptures, aux mouvements nés de l’activation de ressorts ou de tiges métalliques par le spectateur telles, « Libres dans le vent » de 1969 et « Sphères-Pulsations », de 1970.

Bidimensionnelles, les œuvres de Sobrino acquièrent ainsi rapidement du relief pour jouer de l’espace et de la lumière, devenant ouvertes, participatives, parfois mêmes pénétrables. Francisco Sobrino opte pour les matériaux modernes comme le plexiglas et l’acier poli afin de réaliser des structures souvent kaléïdoscopiques dont l’enjeu est l’interférence toujours accrue entre l’œuvre, le spectateur et son environnement.

Ile de France 

MAC VAL, Vitry-sur-Seine :

  • Exposition monographique de Brognon Rollin, « L’avant-dernière version de la réalité » – Prolongation jusqu’en janvier 2021

Le MAC VAL propose au public la première exposition monographique du duo d’artistes Brognon Rollin. Elle réunit de nouvelles productions et des œuvres existantes autour d’une réflexion surl e temps, sa perception, sa relativité, son déroulement, ses liens à l’espace…
Entre Philip K. Dick, Stefan Sweig et Jorges Luis Borges, David Brognon et Stéphanie Rollin explorent les interstices du temps, les œuvres de l’exposition se donnent à lire comme autant de failles spatio-temporelles.

  • « Le vent se lève » – Nouvel accrochage de la collection – Prolongation jusqu’en octobre 2021

Pour la nouvelle exposition de sa collection, le MAC VAL choisit de mettre l’accent sur les relations que l’humanité entretient avec sa planète mère, des relations complexes, ambivalentes, cruelles parfois ou porteuses d’espoir.
Au fil des nouvelles acquisitions d’artistes aujourd’hui particulièrement en prise avec le monde, mais en retrouvant aussi des œuvres plus anciennes qui traduisent cette pensée en marche de longue date, le public pourra envisager les différents regards, émerveillés, inquiets, conscients toujours que les artistes portent sur le monde.

Pour envisager cette accélération du temps, du temps long de la géologie à celui d’aujourd’hui, chimique, où l’action de l’homme engendre la précipitation des réactions climatiques, nous suivons, tel un fil conducteur, la question de la marche. Peintures, photographies, films et installations nous amènent à réfléchir à nos relations à la Terre, celle que nous arpentons comme celle que nous transformons.

  • Promenade botanique: balade buissonnière, curieuse et érudite, parmi les œuvres de l’exposition « Le vent se lève ». Le principe : une œuvre, une plante et autant de possibilités de greffes, boutures et semis pour des histoires à écouter pousser ! [Le Samedi à 17h et le Dimanche à 16h / Sur inscription]
  • Spectacle : « Comparution immédiate II – Justice : une loterie nationale ? » Ils sont confrontés aux juges, procureurs de la république, avocats de la partie civile, avocats de la défense, greffiers, policiers… un seul comédien virtuose et protéiforme, Bruno Ricci, interprète la galerie de portraits. [Le Dimanche à 17h / Sur inscription]

Maison de l’Amérique latine, Paris 7e « Cárdenas, Mon ombre après minuit » – Prolongation jusqu’à décembre 2020

Commissaire : Elena Malagodi, assisté d’Atawal Cárdenas

La Maison de l’Amérique latine à Paris dédie sa nouvelle exposition à l’artiste cubain Agustin Cárdenas (1927-2001).
Considéré comme un des grands sculpteurs du XXe siècle, on sait moins qu’il est un peintre et un dessinateur de première grandeur comme l’était Giacometti, avec la même recherche obsessionnelle de la vérité mystérieuse de la forme. En effet, si la sculpture de Cárdenas a fait sa renommée internationale, ses dessins et sa peinture n’ont que rarement été mis à l’honneur et au premier plan, et c’est ce que la Maison de l’Amérique latine va révéler avec cette exposition.

Toute sa vie, Cárdenas n’aura de cesse de dessiner, inlassablement, souvent spontanément, sur toutes sortes de supports. C’est ce que s’attache à démontrer la Maison de l’Amérique latine au travers d’une centaine de dessins, gouaches, peintures et quelques sculptures – dont « Mon Ombre après minuit » –, réalisés pour l’essentiel à Paris, où l’artiste cubain résida à partir de 1955. Comme l’œuvre sculpturale, cet ensemble témoigne d’un imaginaire sensuel et flamboyant, d’une vision poétique du monde tantôt dramatique, tantôt teintée d’humour.

Normandie

La Forêt Monumentale – Métropole Rouen Normandie – Jusqu’en septembre 2021

La forêt Verte (forêt domaniale aux alentours de Rouen) offre quelques-uns de ses bosquets aux mains d’artistes, d’architectes et de designers qui viennent d’être sélectionnés par un jury pour réaliser une exposition inédite d’art monumental mêlant art et nature.
La Forêt Monumentale propose, sous la forme d’une biennale d’art durable et ludique, la création d’un parcours en pleine Forêt Verte qui puise son originalité dans la réalisation d’œuvres artistiques adaptées à la forêt. Cette biennale invite petits et grands à se promener de surprises en découvertes, et en toute autonomie.

Une exposition insolite qui donne à observer et réfléchir ou juste s’aérer au cœur de ce poumon vert monumental.

Grand-Est

  • Musée de l’Image, Épinal : « Loup! Qui es-tu ? » – Jusqu’au 20 septembre 2020

« Loup ! Qui es-tu ? » À la simple mention de son nom, certains frissonnent déjà. Difficile, aujourd’hui, de porter un regard objectif sur un animal duquel on a tant dit et médit. Comment le mythe du loup s’est-il construit ? Sur quelles bases la fameuse « peur du loup » s’est-elle forgée en Occident ?
Le Musée de l’image invite à découvrir l’aventure culturelle de cet animal à travers l’étude des estampes populaires françaises : témoignages des regards portés sur le loup, ces imageries sont aussi, de par leur large audience, de puissants agents de construction et de diffusion du mythe. D’autres œuvres, issues de la culture savante, enrichissent le parcours de l’exposition. 

  • Musée Unterlinden, Colmar :

Restauration du retable d’Issenheim – Jusqu’à fin 2021

Régulièrement entretenu et reverni depuis le XVIIIesiècle, le Retable d’Issenheim, véritable trésor de la collection du Musée Unterlinden, fait aujourd’hui l’objet d’un exceptionnel projet de restauration mené par un comité de pilotage et scientifique, présidé par Blandine Chavanne, cheffe du service des musées de France par interim, et Thierry Cahn, président de la Société Schongauer.

Le chantier a démarré en septembre 2018 par la restauration des sculptures qui ont été transportées vers l’atelier du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) à Paris. L’équipe des restaurateurs des panneaux peints et des encadrements est entrée en action, quant à elle, en novembre 2018, directement sous les yeux des visiteurs au sein de la chapelle au Musée Unterlinden.
Plusieurs campagnes de restauration se succèdent chaque année.

  • « De mains et d’yeux. Michel Paysant » – Prolongation jusqu’à fin août 2020

Conçue comme une rencontre entre art et science, l’exposition « De mains et d’yeux » est née d’une collaboration entre le Musée Unterlinden et le programme scientifique « Création, cognition, société » de l’Université Paris Sciences et Lettres, développée dans le cadre de la restauration du Retable d’Issenheiment reprise depuis 2018.

L’équipe de chercheurs étudie la manière dont le regard des visiteurs est guidé par les formes, les couleurs et la lumière des panneaux peints de Grünewald. Pour enregistrer les mouvements des yeux, les chercheurs utilisent un ensemble de techniques dite seye tracking (oculométrie). Il permet de connaître la manière dont on regarde un tableau et de repérer les éléments qui accrochent le plus fortement le regard.
Dans ce contexte, l’exposition de Michel Paysant, artiste passionné de dessin classique et expérimental, constitue l’indispensable pendant artistique à cette démarche scientifique. Son titre, « De mains et d’yeux », est à prendre à la lettre, les dessins ayant été dessinés par les yeux de l’artiste grâce à l’oculomètre.

Nouvelle-Aquitaine

FRAC Nouvelle-Aquitaine MECA, Bordeaux « Narcisseou la floraison des Mondes » – Prolongation jusqu’au 22 août 2020

L’omniprésence des fleurs dans l’art contemporain signe le profond renouveau d’un sujet le plus souvent considéré comme ornemental. La fleur est une matrice puissante qui compose les trois quarts de la biodiversité végétale, produit l’air, le légume et le fruit.

C’est ce lien nécessaire, essentiel que les artistes tels que Bas Jan Ader, Yto Barrada, John Giorno, Camille Henrot, Suzanne Husky, Jeff Koons, Suzanne Lafont, Thu-VanTran, Lois Weinberger, et bien d’autres encore, interprètent et réinvestissent aujourd’hui à travers de nouveaux regards.

L’exposition « Narcisse ou la floraison des mondes », qui rassemble une centaine d’œuvres, interroge la hiérarchie des genres artistiques et la fabrique du vivant industriel. Elle souligne les nouvelles sources d’inspiration que sont le mouvement écoféministe ou les récentes approches de la philosophie et des sciences. Que ce soit par la morphogénèse, l’« être fleur » ou la pensée sauvage, les artistes multiplient les points de frottements avec cette fleur encore largement inconnue, dont seulement un cinquième a fait l’objet de recherches.

Hauts-de-France

Archétype de la cité minière du XIXe siècle, la Cité des Électriciens est un lieu remarquable, témoin de l’histoire sociale de sa région. La réhabilitation de ce monument du quotidien a vocation à en faire le témoin d’une vie et d’une activité révolues, tout en lui conférant une dimension innovante.

Cette ancienne cité minière est ainsi transformée en un lieu de vie (habitat social subsistant et gîtes touristiques), de découverte du patrimoine minier (centre d’interprétation), et de création (résidences d’artiste, espace d’exposition temporaire) pour le XXIe siècle.

La Cité des Électriciens est construite par la Compagnie des mines de Bruay entre 1856 et 1861 pour loger les familles des mineurs travaillant à la fosse n°1. Elle est la plus ancienne cité minière subsistante du Pas-de-Calais et constitue une véritable charnière dans l’histoire de l’habitat ouvrier. Elle témoigne en effet de l’architecture des premiers corons de la fin du XIXe siècle, encore influencée par celles des corps de ferme, et est ainsi un exemple exceptionnel de l’ambiance des premières cités minières.

Inscrite aux Monuments Historiques en 2009, la Cité devient le 30 juin 2012 l’un des cinq grands sites de l’inscription du Bassin Minier au Patrimoine mondial de l’UNESCO au titre de « Paysage culturel, évolutif et vivant ».

  • « Quand le design rend visite au patrimoine » – Prolongation jusqu’au 1er novembre 2020

Présentée dans les espaces d’exposition de sa « Maison d’ingénieur », la nouvelle exposition de la Cité des Électriciens propose une réflexion autour du patrimoine minier et de la manière dont il peut influencer la créativité de jeunes designers. Ils sont non moins d’une trentaine à avoir répondu à l’appel des concepteurs de l’exposition, le collectif Æquo. Celui-ci propose aux visiteurs une déambulation au sein d’un intérieur minier imaginaire mêlant objets anciens et contemporains, en les invitant à réaliser que le design est bien indissociable de l’habitat, et même de l’habitat minier.

37e édition des Journées européennes du patrimoine – 19 et 20 septembre : journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr/

 

Dossier proposé par le bureau d’Anne Samson Communications – Paris

Photo d’en-tête : Œuvre de Francois Arnawout pour la Forêt monumentale / Normandie

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