Grâce à une chaîne de production hydrogène complète couplée aux énergies renouvelables, Energy Observer va être le premier bateau capable de produire son propre hydrogène à bord, sans émissions de gaz à effet de serre.
Véritable laboratoire expérimental, il va tester et démontrer les technologies du futur pour la transition énergétique, à la rencontre des solutions innovantes pour la solution énergétique, partout dans le monde pendant six ans.
Ils sont deux passionnés de la mer au service de la transition énergétique : Victorien est coureur au large et officier polyvalent de marine marchande. Jérôme est scaphandrier professionnel et auteur réalisateur de documentaires pour Canal + depuis 9 ans. Ensemble, ils vont embarquer à bord d’Energy Observer, pour une expédition de six ans pour la transition énergétique. La navigation à travers le monde aura un but scientifique. Des chercheurs du monde entier pourront embarquer à bord du bateau. Ils pourront étudier les causes et les conséquences du changement climatique. Ensuite, les escales permettront de faire connaître auprès du public ces recherches et les nouvelles technologies que le bateau utilise. A son bord, des scientifiques, des chercheurs, des ingénieurs, des journalistes, des artistes… qui partiront pour 50 pays, 101 escales, 2000 jours de navigation, à la rencontre de projets innovants, concrets et applicables, à petite ou grande échelle, pour nous engager dans la troisième révolution industrielle : celle des énergies renouvelables.
Energy Observer c’est le premier bateau totalement autonome en énergie, propulsé grâce à une chaîne de production hydrogène complète couplée aux énergies renouvelables. Développé en collaboration avec les ingénieurs du CEA-Liten, Energy Observer va tester et démontrer l’efficacité d’une chaîne de production énergétique complète reposant sur le couplage de différentes énergies renouvelables.
Ce bateau de 30 mètres n’est pas un nouveau navire mais un ancien transformé. Il date de 1983. Il avait été construit à l’époque pour Mike Birch et portait alors le nom de Formule Tag.
Alors, qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que grâce à la gestion de plusieurs sources d’énergies renouvelables, Energy Observer va pouvoir produire son propre hydrogène à bord, à partir de l’eau de mer, une première mondiale. Trois types de panneaux photovoltaïques différents répartis sur 130m2 carrés réalisés par l’INES, deux éoliennes à axe vertical développées par l’ICAM de Nantes et une aile de traction automatisée développée par Yves Parlier et sa start-up Beyond the sea, permettant d’inverser les deux moteurs électriques pour passer en mode hydrogénération, le tout articulé dans une architecture énergétique inédite pilotée par les ingénieurs du CEA-Liten.
« L’écologie ne doit pas être perçue comme un renoncement, nous voulons donner envie, faire rêver et prouver que nous pouvons être propres et performants, grâce à l’innovation » explique Victorien Erussard
La mixité énergétique au service d’un futur propre, performant et innovant, voilà le message porté par Energy Observer. L’objectif est d’apprendre à gérer les énergies renouvelables, pour devenir totalement autonome en énergie, sans émissions de gaz à effet de serre. Être autonome, d’accord, mais pas à n’importe quel prix. L’ambition est de maintenir un confort optimal à bord, 365 jours par an. Car telle est l’ambition du projet : trouver les solutions de demain qui vont permettre de réduire notre impact sur la planète, sans réduire notre confort.
« Energy Observer est plus qu’un bateau, c’est un démonstrateur et un capteur de solutions . Il dessine un futur déjà présent. Un projet évolutif au long cours qui se veut créer une vague d’énergie positive. Energy Observer est un condensé d’énergies renouvelables qui donne envie de précipiter la transition énergétique. Je me reconnais dans l’état d’esprit de l’équipe qui est résolument tourné non plus vers un constat mais vers l’innovation. » explique Nicolas Hulot.
Nicolas Hulot en visite sur le chantier Energy Observer à Saint-Malo avec Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, en avril 2016
Photo © Energy Observer 2016 – Jérémy Bidon
Présenté en marge du départ de la route du Rhum le 2 novembre à Saint-Malo, le catamaran est encore en cours d’équipement. Si tout se passe comme prévu, il devrait entreprendre un tour de France puis un tour de la Méditerranée. Avant de se lancer dans la grande aventure du tour du monde avec escales à l’été 2016 autour du cercle polaire arctique.
Ce vaisseau marin du futur, est né dans les rêves de Frédéric Dahirel, navigateur et coureur au large également, et est aujourd’hui parrainé par Nicolas Hulot et par Florence Lambert, directrice du CEA-Liten. Actuellement en chantier à Saint-Malo, le projet est soutenu par le groupe AccorHotels et Thélèm Assurances et continue de rechercher des partenaires financiers pour embarquer pour une expédition de six ans. Six ans autour du monde pour démontrer, tester et optimiser les solutions énergétiques du futur, mais aussi pour aller chercher les solutions, là où elles se trouvent, et partager l’aventure, partout dans le monde, telle une véritable Calypso des temps modernes…
Source: Fondation Nicoas Hulot
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