« EH ! Toi, que fais-tu pour rendre ton monde meilleur ? » C’est à partir de cette phrase de Soeur Emmanuelle que la fédération des producteurs de Légumes de France souhaite poser la même question à son 58ème Congrès qui aura lieu les 2O et 21 novembre 2014 : « que faisons-nous individuellement et collectivement pour rendre notre passion, notre métier plus pérenne, plus sain, plus durable, plus enviable,… ? » Agir, nourir,… des mots qui sont autant de haies à franchir dans la course pour la vie du XXIème siècle.
L’homme « chasseur-cueilleur »
Durant des centaines de milliers d’années, l’homme vécut en parfaite harmonie avec son environnement et, tout comme les plantes, il a puisé son énergie et sa nourriture dans son terroir.
L’homme, que l’on appelait à l’époque « chasseur-cueilleur », époque paléolithique, est devenu depuis 6000 ans environ, « cultivateur-éleveur ». Il a toujours eu une alimentation adaptée à son « code génétique ». Mais depuis une cinquantaine d’année, période très brève au regard de l’humanité, notre mode alimentaire à été radicalement bouleversé, en particulier dans les pays industrialisés.
Nous avons quitté cette période traditionnelle et paysanne pour entrer dans une période dite moderne caractérisée par une relation différente à notre alimentation. Nos modes de production et notre consommation ne vont plus du tout dans le sens que l’on a connu, celui du respect de notre code génétique, de notre santé et de notre planète. Nos conditions de vies modernes sont relativement récentes. Nos grands parents paysans avaient un tout autre mode de vie, des repas rythmés, des aliments de saisons, plus de naturalité, les vaches broutaient l’herbe,…
Les Producteurs de Légumes de France travaillent à la défense des intérêts des producteurs de légumes et à l’amélioration de la rentabilité et la compétitivité de leurs entreprises en intervenant sur tous les sujets qui les concernent, notamment la réduction des charges des exploitations (main- d’oeuvre, énergie,…), l’organisation économique des producteurs et des filières (l’OCM, les organisations de producteurs), l’organisation et la gestion des marchés, les relations avec la distribution, la valorisation des produits (accords interprofessionnels, information des consommateurs, démarche de qualité,…).
Afin qu’un producteur de légumes puisse vivre de son métier, Légumes de France défend activement les intérêts des producteurs de légumes dans le paysage politique agricole. Et notamment à la sensibilisation du grand public à la consommation de légumes de qualité et la mise en avant de l’Origine France.
Face aux problèmes d’alimentation dans le monde
L’alimentation varie selon différents facteurs pouvant être sociaux, culturels ou économiques. Cela divise alors le monde créant des inégalités aigües. L’alimentation demeure un problème dans les modes de vie puisqu’elle est trop accessible à certains et pas assez à d’autres… Selon Edouard Saouma, Directeur général de la FAO, « l’alimentation et l’énergie sont deux des problèmes les plus urgents des années à venir ».
L‘une des conséquences de l‘évolution des modes de vie et des habitudes alimentaires a été une augmentation de l‘obésité et des maladies non transmissibles (MNT). Des ouvrages sur la question montrent clairement qu‘une mauvaise alimentation augmente l‘incidence des MNT chroniques, en particulier des maladies cardiovasculaires et probablement de certains cancers. Par exemple, la consommation de fruits et légumes, qui peut avoir pour effet de protéger contre certaines MNT, est inférieure aux niveaux recommandés de 400 grammes par jour et va en diminuant dans beaucoup de pays.
Une enquête menée par l‘OCDE fin 2010 sur les initiatives des pouvoirs publics concernant l‘alimentation, la santé et la nutrition indique que des efforts sont surtout déployés selon deux grands axes : premièrement, mieux informer les consommateurs sur l‘alimentation et la santé pour leur permettre de faire des choix alimentaires éclairés ; et, deuxièmement, encourager la consommation de fruits et légumes, en particulier chez les enfants.
Si, dans la plupart des pays de l‘OCDE, les ministères de l‘Agriculture ne sont pas des acteurs de premier plan dans les questions d‘alimentation et de nutrition, ils sont de plus en plus nombreux à s‘y intéresser de plus près en collaborant davantage avec les organismes de santé publique. Des groupes de producteurs jusqu‘aux distributeurs, l‘industrie alimentaire prend alors une place plus importante dans l‘action en faveur de modes d‘alimentation sains, notamment dans les campagnes visant à faire consommer plus de fruits et légumes.
Ce 58ème Congrès des producteurs de Légumes de France réunira donc tous les professionnels à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher) autour de Maxime de Rostolan, Expert en économie du vivant appliquée à l’agriculture, Jean-Baptiste Traversac, Ingénieur d’Etude et Economiste (INRA), Alain Vernède, Directeur du CTIFL, et Fabrice Gouennou, Producteur de tomates (Savéol). Avec comme animateurs : Dorothée Browaeys, Rédactrice en chef adjointe de UP’ Magazine, et Eric Martin du Cabinet AgroStratégies et Prospectives (ASP).
Ainsi que Abed Chkail, Membre de la Commission agricole du Sénat marocain, Xavier Beulin, Président de la FNSEA, Guy Vasseur, Président de l’APCA, Catherine Geslain, , Directrice générale des productions agricoles (ministère de l’Agriculture), Fatima El Hadad Gauthier, Economiste à l’ Institut agronomique méditerranéen de Montpellier. Ainsi qu’une délégation algérienne. Animateur : Philippe Gaudin, rédacteur en chef BFM TV Week-End.
www.legumesdefrance.fr
– Lire article « Ouvrir l’agriculture familiale à l’innovation »
– Rapport de la FAO « « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2014. »
– Livre « La Part de la Terre – L’agriculture comme art » de Louise Browaeys et Henri de Pazzis