Tout commence : Une nouvelle humanité se lève, il faut tout réinventer…
Gaston Berger, père de la prospective, disait déjà en 1955 – Depuis le néolithique il ne s’est rien passé, enfin il se passe quelque chose ! Et le père Teilhard de Chardin annonçait aussi un Tout commence l’homme n’est pas encore !
Sur cette ligne et enfin ! certains penseurs et économistes en appellent à un changement radical de l’économie et de la société, porteur d’une ré-évolution humaine, sociétale, économique positive ! C’est le cas notamment de Michel Serres.
Voici une chronique des Echos.fr et mes commentaires, analyses et solutions …
© Chroniques des Echos.fr : Nous sommes entrés dans l’ère du « tout est dans l’ordinateur », écrit le philosophe Michel Serres. Le problème n’est plus la diffusion du savoir, mais ce que l’on en fait pour réinventer le monde. Enthousiasmant.
Extrait de l’article que je retiens :
On lit et relit partout avec énervement l’aphorisme du Guépard : « Il faut que tout change pour que rien ne change. » Faux ! s’élève Serres : tout doit radicalement changer. « Le travail, les entreprises, la santé, le droit et la politique, bref l’ensemble de nos institutions. » Les lieux d’habitation par exemple, définissaient notre appartenance, la politique se référait à la cité. C’est fini ! Sur la Toile, l’appartenance devient fluctuante et les nations sont en voie de disparition. « Quelle chance ! » se réjouit au passage le philosophe. « Les nations, combien de millions de morts ? », demande-t-il en référence aux XIXème et XXème siècles.
La fin de l’ère du savoir, désormais à portée de main, ouvre le temps d’une nouvelle humanité et d’un monde qui change entièrement, qui change de nature. Comment s’y retrouver ? Quelles politiques recommander ? Le philosophe donne seulement quelques intuitions : l’importance des données (un cinquième pouvoir ? Et un nouveau droit de l’homme à inventer qui lui donne propriété de ses données propres) ; l’importance des codes d’accès (le code, c’est l’homme ? Nous entrons dans une civilisation de l’accès) ; l’importance de la pensée « procédurale », comme on avance lorsqu’on écrit des algorithmes.
On pourra regretter que ce ne sont là que de bien pauvres petites consignes qui nous laissent bien perdus dans le monde neuf. Ce serait manquer l’enthousiasme du message principal : « Allez-y ! » « Ne regrettez pas le monde d’hier ! » Celui qui vient, qui est déjà là, est ouvert, imprévisible, il prône la liberté et l’individualisme. Tout est à réinventer. Au travail, les neurones !
Mes commentaires et idées (non exhaustif)
Oui, nous rentrons dans une période enthousiasmante car nous nous acheminons vers un ré-évolution humaine, une autre condition humaine – grâce notamment au nouvelles technologies qui nous libèrent , au retour du Sens qui nous recentrent sur les valeurs essentielles.
Nous toucherons sans doute le vrai sens de l’humain.
Tout est à réinventer – Il ne faut pas avoir peur car nous allons (si nous le voulons !) gagner en humanité, en intelligence, en création …
Michel Serres suggère de nouveaux droits de l’homme. J’y ajouterais le droit à l’opacité, le droit à la différence
En termes de solutions …
« Programmer ou être programmé », parier sur le partage les liens avec la consommation , la production et la distribution collaborative –
Passer d’une économie d’extraction (j’épuise les matières premières ) à une économie et une politique de l’interprétation ou la création joue un rôle clé, où l’on peut aussi s’inspirer (et non copier !) de la nature, des arts …
Comprendre et reconnaître les potentialités des technologies à visage humain et au service de l’homme.
Sortir de la servitude volontaire (cf La Boétie) pour devenir des acteurs, créateurs de notre vie pour re-fabriquer la société.
Penser éthique et esthétique –
Oui c’est merveilleux de se dire que nous allons aiguiser le sens de l’homme et rentrer dans une période de « pure intelligence et de création ».
Maryline Passini / Blog Proâme – Fév 2013