Regardez le monde
avec les yeux ouverts

Inscrit ou abonné ?
CONNEXION

UP', média libre
grâce à ses lecteurs
Je rejoins

rejoignez gratuitement le cercle des lecteurs de UP’

Robot tueur

Le Pentagone dévoile son arsenal, et ce n’est pas de la science-fiction

Commencez
Les avions automatisés et autres systèmes autonomes commencent à pénétrer lentement l’arsenal militaire américain, mais les robots tueurs infligeant la mort sans contrôle humain ne sont pas encore d’actualité, selon le Pentagone.
 
Dans une conférence organisée mercredi 30 mars par le Washington Post, le secrétaire adjoint à la Défense Robert Work a donné un aperçu saisissant de nouvelles armes qui ont quitté le domaine de la science-fiction pour entrer dans celui de la proche réalité. Les F-16 qui volent tout seuls, les satellites qui esquivent les missiles, et les flottes de bateaux ou sous-marins sans équipage sont en cours de développement par le Pentagone et l’industrie de défense américaine, a expliqué le numéro 2 du Pentagone.
 
Et les stratèges du ministère américain de la Défense se préparent aussi à un champ de bataille ou l’ennemi déploie des machines autonomes et dotées d’une puissance de feu, même si ce genre d’armes ne fait pas pour l’instant partie de l’arsenal que les États-Unis envisagent d’utiliser. « Nous ne déléguerons pas l’autorité de tuer à une machine », a expliqué M. Work, qui dirige les efforts technologiques du Pentagone.
Mais la position américaine pourrait changer si des adversaires ne s’embarrassaient pas de tels scrupules, a-t-il laissé entendre. « Nous pourrions être opposés à un adversaire qui se montre plus enclin que nous à déléguer du pouvoir à des machines », a-t-il ainsi expliqué M. Work. « Et au-fur -et-à-mesure que cette concurrence prend forme, nous aurons à prendre des décisions sur la meilleure manière de faire face », a-t-il ajouté.
 
 
Parmi les armes autonomes en développement par les Américains, « l’ailier loyal », un chasseur F-16 semi-autonome qui volerait sans pilote et accompagnerait dans ses missions le F-35, le chasseur furtif cinquième génération qui va devenir le pivot de l’aviation de combat américaine.
« Ça va se faire », a dit M. Work. « Je m’attends à voir d’abord ces ailiers sans pilote, je m’attends à voir des systèmes automatiques sous-marins partout, je m’attends à voir des systèmes automatiques à la surface de la mer », a-t-il énuméré.
 
Le Pentagone envisage également des camions sans conducteurs, qui se déplaceraient en convoi dans les zones dangereuses où prolifèrent les mines artisanales comme celles qui ont tué des centaines de soldats en Irak et en Afghanistan.
Des entreprises comme Google ont déjà construit des voitures automatiques actuellement expérimentées sur les routes américaines. Mais selon Robert Work, le défi est plus dur pour le Pentagone car les camions devront être capables de faire du tout-terrain. « Quand les routes seront trop dangereuses, nous les quitterons, et ce genre de navigation est extrêmement difficile », a-t-il expliqué.
 
Parmi les autres projets du Pentagone, des satellites qui lorsqu’ils sont en orbite sont capables de bouger seuls pour éviter les missiles antisatellites redoutés par les stratèges américains.
 
Et des capacités d’intelligence artificielle capables d’analyser seules des quantités gigantesques de données. Ce type de machine est déjà à l’œuvre pour scruter le groupe État islamique et mieux comprendre sa structure d’organisation, selon le secrétaire adjoint. « Ces machines qui apprennent vont nous permettre de pourchasser le groupe État islamique en tant que réseau, et de lui infliger une défaite durable », a indiqué M. Work.
 
L’émergence prévisible des armes autonomes inquiète de plus en plus les scientifiques, l’ONU et les défenseurs des droits de l’homme dans le monde entier. En juillet dernier à Buenos Aires, plusieurs milliers de chercheurs et personnalités, dont le célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking, ont lancé un appel pour l’interdiction des armes offensives autonomes, alertant notamment sur le danger d’erreurs de cible et d’usages terroristes. « Il faut légiférer le plus rapidement possible car la technologie pourrait être disponible d’ici peu », a averti à l’époque l’un des signataires, l’expert britannique Toby Walsh.
 
 
Source : Thomas WATKINS / AFP
 

S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Le plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments
alpha casque
Article précédent

Alpha casque: quand la nature inspire la sécurité

parkki
Prochain article

Le détecteur de places de parking libres en zone urbaine récompensé

Derniers articles de Dans le secret des labs

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS. ET AGIR.
logo-UP-menu150

Déjà inscrit ? Je me connecte

Inscrivez-vous et lisez trois articles gratuitement. Recevez aussi notre newsletter pour être informé des dernières infos publiées.

→ Inscrivez-vous gratuitement pour poursuivre votre lecture.

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS ET AGIR

Vous avez bénéficié de 3 articles gratuits pour découvrir UP’.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de 1.70 € par semaine seulement.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de $1.99 par semaine seulement.
Partagez
Tweetez
Partagez
WhatsApp
Email
Print