Olivier Bourrouilh, Président Directeur Général de ROK Solution explique comment gagner en compétitivité en agissant sur le levier de l’innovation.
Quel est l’enjeu majeur des entreprises en matière de compétitivité ?
La compétitivité est aujourd’hui une affaire de périmètre. Les entreprises s’inscrivent dans une logique de mondialisation, les barrières douanières s’estompent et la compétition devient acharnée. Il faut impérativement offrir un avantage concurrentiel pour survivre, et cette exigence s’impose à tous, de la TPE à l’entreprise du CAC 40 en passant par les PME. Il existe deux manières d’acquérir un avantage concurrentiel :
– L’avantage concurrentiel par les coûts : tirer un avantage concurrentiel passe l’optimisation des coûts. Si le coût des matières premières augmente, le coût complet augmentera ; il en va de même s’agissant du coût salarial. Il y a ainsi des coûts dont la réduction ne dépend pas directement de l’entrepreneur. Réduire le coût global impose de produire mieux et plus efficacement. Il est nécessaire de procésser, orchestrer, mesurer et optimiser son organisation.
– L’avantage concurrentiel par l’innovation : dans un contexte concurrentiel en mutation perpétuelle, l’innovation est la voie royale pour assurer un avantage concurrentiel fort en mettant la concurrence « hors course », par une offre unique ou un processus de production plus performant.
Quelles solutions s’offrent aux entreprises pour innover ?
Innover peut consister à :
1. S’asseoir sous l’arbre et attendre que la pomme tombe (aléatoire).
2. Innover par un brainstorming organisé, avec des collaborateurs ayant des compétences différentes et variées autour d’un objectif. Chacun apporte ainsi sa brique et sa vision pour créer une nouvelle idée que l’individu seul n’aurait pas pu avoir.
Des solutions existent, en particulier dans le domaine de l’intelligence collaborative. Elles doivent viser la compétitivité des entreprises en agissant sur les deux leviers que sont l’optimisation des organisations et l’innovation. Elles doivent également tirer parti des technologies Cloud (SaaS) pour s’adapter aux besoins d’agilité des entreprises.
Par ailleurs, une solution d’intelligence collaborative doit s’efforcer de faire en sorte que tous les applicatifs de l’entreprise puissent être pilotés, gérés ou complétés par la solution, cassant ainsi les sillos entre les différents départements de l’entreprise. Ainsi, ces solutions doivent optimiser la capacité que vont avoir les opérateurs métiers à s’accaparer la solution sans qu’il soit nécessaire de faire intervenir l’IT (logique d’IBPMS).
L’enjeu des solutions collaboratives du marché réside donc aujourd’hui dans la capacité à structurer les données. Ces solutions doivent permettre d’innover en créant les conditions de collecte du savoir, en organisant les conditions propices au partage de ces savoirs et en traduisant ces savoirs (cahier des charges) en applicatifs. Le savoir collectif devient collaboratif, créant ainsi une réelle valeur, qui participe à des objectifs de compétitivité.
Pour résumer, une solution d’intelligence collaborative doit être souple, tant technologiquement que financièrement, intégrée, et ne doit nécessiter quasiment aucune gestion du changement.
En quoi une solution d’intelligence collaborative doit être innovante ?
Une solution d’intelligence collaborative innovante porte sur deux volets : le concept doit d’être innovant et la technologie doit être innovante.
Qu’est-ce qu’un concept innovant ?
Le concept doit être innovant car il approche la notion de collaboratif (très souvent abordé sous l’angle des technologies web 2.0 et des réseaux sociaux) en partant du principe que le collaboratif n’a de sens que si l’on sait modéliser les relations entre les individus dans une entreprise ou dans un écosystème. Ainsi, modéliser les relations entre les individus revient à utiliser des outils de workflow qui doivent être sur une plateforme collaborative (client léger), qui doit elle-même intégrer des technologies de BPM, BPA, VoIP.
Les éditeurs de logiciels d’intelligence collaborative doivent donc changer de paradigme ; la capacité de modéliser les relations entre les individus et d’offrir des référentiels métiers est un prérequis à l’élaboration du réseau social.
La technologie innovante : pour bénéficier d’un avantage compétitif, les solutions doivent s’appuyer sur les technologies Cloud pour permettre de gagner en souplesse et en agilité. En proposant une solution hébergée sur le Cloud, les solutions d’intelligence collaborative offrent une parfaite maîtrise des coûts, un ROI immédiat pour leurs clients et les libèrent de toutes infrastructures informatiques. De plus, l’usage de ces technologies doit apporter un accès à la fois sécurisé et instantané, tout en permettant une gestion du changement proche de 0.
Les solutions d’intelligence collaborative doivent également s’appuyer sur les interfaces client léger. La mise à disposition de la solution s’en voit simplifiée et permet aux clients d’accéder plus rapidement à la solution.
Enfin, l’architecture des solutions d’intelligence collaborative doit être en rupture avec ce qui se fait aujourd’hui sur le marché. Les solutions doivent nécessairement intégrer à la fois des aspects fonctionnels, sectoriels et répondre aux besoins de modélisation, d’exécution & de contrôle des processus, tout en gérant les risques.
{jacomment on}