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Cleanea : de l’eau et du sel pour tout nettoyer

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Quand la propreté s’inscrit dans le développement durable et que l’eau se change en détergents verts… Rencontre avec Benoït Maïlantz, responsable du développement Cleanea, à l’occasion du Grand Prix de l’Innovation de la ville de Paris.

Produire ses propres produits détergents et désinfectants pour le nettoyage des surfaces c’est désormais possible ! En utilisant le procédé d’électrolyse de l’eau. L’eau se change en détergents verts et remplace 80 à 90% des produits utilisés habituellement. La start-up française Cleanea conçoit et commercialise une machine qui permet à chacun de produire ses propres solutions écologiques de nettoyage. Avec de l’eau et du sel, tout simplement.

Une innovation de rupture

cleanea1Cleanea est une jeune entreprise innovante, finaliste du Grand prix de l’Innovation de Paris 2012 et déjà lauréate d’autres prix, qui utilise ces deux ressources naturelles pour fabriquer des détergents écologiques, grâce à une machine qui met en oeuvre l’électrolyse ; machine (d’un encombrement semblable à celui d’un réfrigérateur) élaborée en partenariat avec les Arts et Métiers et fabriquée par Téclinea. Le procédé nécessite une prise électrique, une arrivée d’eau et une évacuation. Eau adoucie (1 litre d’eau pour 1 litre de produit) et sel constituent les inputs. A la sortie, l’utilisateur dispose de deux types de produits non polluants et ne contenant pas de CMR et qu’il conditionne dans des sprays dédiés. La solution détergente alcaline s’utilise pour les surfaces à dégraisser, type équipements et ustensiles de cuisine, planchas, rôtissoires… Certifiée EN 1275 et 1276, la solution désinfectante s’applique sur l’inox, les vitres, l’émail, les sanitaires… 

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Le client passe d’acheteur de produits chimiques d’hygiène à producteur sur son site de détergents écologiques. Il peut en option ajouter un additif ‘vert’ issu de la chimie verte.

Il a fallu deux ans de R&D pour mettre au point cette machine qui permet aux entreprises d’élaborer elles-mêmes ces détergents écologiques. Au final et grâce à l’électrolyse un produit cent fois plus efficace que l’eau de Javel. Après avoir été purifiée, l’eau est mélangée à du sel affiné, puis traversée d’une décharge électrique. Par réaction chimique, il en sort deux solutions qui permettent de tout nettoyer.

Toute entreprise ou établissement public peut produire ses propres produits de nettoyage, qui remplacent 80 à 90 % de ceux utilisés d’habitude. « On peut quasiment tout nettoyer avec nos deux solutions : une bleue – alcaline, détergente et dégraissante – pour les moquettes, les sols durs et contre les tâches ; une rouge – désinfectante – pour les sanitaires, les vitres et les carrelages », indique Jean-Christophe Pruvost, cofondateur de la société avec son associé, Max Deslandes. Le tout, certifié selon les normes strictes en vigueur, pour éliminer listeria, salmonelle, E. coli et autres bactéries.

Une Greentech innovante 

Avantage écologique pour l’environnement : les produits sont biodégradables, pas de tensio-actifs ni produits chimiques toxiques ; plus de transport lié à l’achat des produits actuels et plus de déchets.

Avantage économique : les produits sont aussi efficaces que des solutions d’entretien standards. Ol n’est plus utile d’acheter les produits d’entretien conventionnels, l’établissement devient producteur de ses propres produits de nettoyage. Plus de gestion de stock, de gestion administrative, de contrôle de l’utilisation.

Avantage éthique et social : l’utilisation du produit est facile pour les utilisateurs, deux produits seulement, formation rapide. Moins agressif, il est mieux supporté et plus respectueux de la santé des utilisateurs. L’emploi des produits est facile pour les utilisateurs ce qui permet une formation rapide. Les solutions sont moins agressives et plus respectueuses de la santé des équipiers, leur utilisation ne présente ainsi aucun risque (pas de Cancérigène, Mutagène, Repro-toxique) pour le personnel et le matériel. Aucun équipement de protection obligatoire n’est nécessaire lors du maniement des produits, lunettes, gants, masques ne sont pas imposés par les Fiches de Sécurité.

Le prix de la machine : un peu plus de 13 000 euros, amortis en moyenne après trois ans d’utilisation. Pour les entreprises c’est parfois un gain de 80 % sur le budget entretien.

Pour Cleanea, le rythme est pris. Son chiffre d’affaires a triplé en un an à 600 000 euros et l’équilibre est prévu pour 2012. Prochaine étape: une levée de fonds. Cleanea sent qu’elle arrive en position de force. La start-up développe aussi l’exportation de ses produits.(Source : Nathalie Croisé BFM TV / 4 déc 2012)

Quid des lobbies du nettoyage industriel ?

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En quelques mois, Cleanea a convaincu de grands acteurs avec ses machines made in France – la production est sous-traitée chez Teclinea, une entreprise francilienne. Ses cibles sont bien identifiées : les directeurs du développement durable et des services généraux, et bien sûr les entreprises de propreté (type Isor Cofigor, Essi, Samsic…). Il faut 20 000 m2 de surfaces à nettoyer pour que la solution soit rentable, avec un retour sur investissement en un an à un an et demi.

Cleanea pense installer 120 machines d’ici à fin 2012. « C’est un peu la course pour se déployer le plus vite possible, confie Jean-Christophe Pruvost. Il y a des lobbies très puissants qui ne voient pas d’un très bon oeil notre arrivée sur le marché. L’idée est de devenir suffisamment gros assez vite, pour éviter d’être écrasé comme une mouche. »

L’export est abordé selon les opportunités et les contacts. Ainsi, la société est déjà implantée en Suisse, à travers une filiale. Et le concept est en passe d’être exploité en franchise en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, en Suède, en Afrique de l’Ouest, en République tchèque et à Dubai… (Source : L’entreprise.com 2012)

www.cleanea.com/fr

contact@cleanea.com

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