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Espèces d’ours ! : une exposition entre mythologie et pédagogie

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À l’occasion de l’exposition temporaire « Espèces d’Ours ! », ayant lieu actuellement à la Grande Galerie de l’Evolution, le Muséum national d’Histoire naturelle enrichit sa programmation spéciale consacrée à l’univers des ursidés et accueille le photographe naturaliste Vincent Munier. Son exposition « Ours », présentée à partir du 10 décembre 2016 et jusqu’en mai 2017, réunit une soixantaine de clichés exceptionnels mettant à l’honneur les ours bruns et blancs dans leurs milieux sauvages en Russie et dans l’Arctique canadien. Une proposition immersive poétique au cœur du Jardin des Plantes.
 
 « Une forêt sans ours n’est pas une vraie forêt », disait le naturaliste suisse Robert Hainard. Et tous s’accordent aujourd’hui pour dire qu’une banquise sans ours n’est pas une vraie banquise non plus.
Cette exposition est une invitation à découvrir l’univers des ours, bruns comme polaires, à travers le regard singulier du photographe Vincent Munier. Plusieurs années ont été nécessaires pour réunir ces images, réalisées tantôt sur les glaces de l’Arctique canadien et du Spitzberg, tantôt dans les forêts sauvages de Finlande, ou même à l’ombre des volcans du lointain Kamtchatka.
Aujourd’hui encore, l’ours est cet animal mythique qui a frappé l’imagination de nos ancêtres et s’est terré dans nos contes et légendes. Il est la bête sauvage par excellence, qui parfois fait naître la peur. Une peur utile d’ailleurs, gage de distance et de respect. Sur les traces du photographe, sachons à notre tour entrer à petits pas dans l’intimité des ours…

L’exposition au Jardin des plantes

L’exposition Espèces d’ours ! développée par le Muséum national d’Histoire naturelle, est une véritable plongée dans le monde des ours. À travers cinq parties, le public peut approcher d’un peu plus près ces animaux sauvages et bousculer son imaginaire sur les huit espèces d’ours qui peuplent actuellement la Terre. Quelles sont leurs caractéristiques biologiques, leurs divers habitats, leur histoire évolutive, leurs relations avec les hommes, les mythes et légendes qui leur sont associés ?
Et comment parler de ces animaux, références tantôt féroces, tantôt enfantines, sans évoquer les menaces qui pèsent sur eux et les enjeux liés à leur conservation ?
Pour répondre à ces questions, plus d’une centaine d’objets issus des collections du Muséum mais aussi prêtés par des institutions extérieures sont présentés dans l’exposition. Parmi eux, il y a 25 spécimens d’ours naturalisés (22 issus des collections du Muséum national d’Histoire naturelle, 3 prêtés par le Muséum de Toulouse) et plus d’une vingtaine de pièces ostéologiques, dont 3 squelettes complets d’ours. Le visiteur peut ainsi naviguer entre ces objets d’une incroyable richesse et des dispositifs interactifs variés : bornes multimédia, projections, manipulations. La scénographie stylisée et épurée dessine, par ailleurs, un parcoursfluide et aéré entre les différents univers.
Un espace pédagogique attenant à l’exposition propose aussi plusieurs ateliers. Enfin, pour clôturer la visite, le public est invité à sortir de la Galerie afin de partir à la recherche des onze « ours » du Jardin des Plantes !
 
Quelles espèces composent la famille des ursidés ? L’ours blanc et l’ours brun sont bien connus mais cette famille compte en réalité huit espèces présentées ici sur un plateau central, pièce phare de la première partie : les quatre ours asiatiques avec le grand panda, l’ours à collier, l’ours malais et l’ours lippu ; les deux ours américains avec l’ours noir et l’ours à lunettes et enfin, les deux ours transcontinentaux avec l’ours brun et l’ours blanc. Pour les découvrir, plusieurs spécimens naturalisés sont exposés, agrémentés de cartes explicatives, de photographies grand format ou encore de jeux interactifs…
 
Une longue et fascinante histoire lie les ours et le Muséum. Chassés ou offerts, naturalisés ou présentés au public à la Ménagerie du Jardin des Plantes ou au Parc Zoologique de Paris, les ours historiques du Muséum sont incontournables.
Les artistes s’en inspirèrent aussi grandement et aujourd’hui plusieurs de leurs œuvres font parties des collections du Muséum. La dernière partie de l’exposition, un peu plus restreinte, présente ce trésor patrimonial à travers d’illustres ours naturalisés, des œuvres d’art animalier ou des photographies anciennes qui embarquent le visiteur vers d’autres temps, en particulier au XIXe siècle et au début du XXe siècle.

 

D’où vient le nounours ? L’ours-jouet apparaît peu avant le XX e siècle, mais n’a alors rien de bien mignon. Rugueux et équipé d’une muselière, il rappelle les spectacles des montreurs d’ours. Mais une histoire vraie américaine change la donne. Lors d’une chasse en 1903, Théodore Roosevelt, alors président des États-Unis, ne parvient à tuer aucun animal. Pour ne pas rentrer bredouille, un ourson est finalement placé devant lui afin qu’il l’abatte. Mais « Teddy » Roosevelt ne peut s’y résoudre et épargne le petit. Un fabriquant de jouet se saisit de l’histoire et réalise alors une reproduction de l’ourson qui est à l’origine du fameux Teddy’s Bear (autrement dit « l’ours de Théodore » !).

A propos de Vincent Munier

Pour compléter la visite de l’exposition, le Muséum propose une impressionnante exposition de photographies grand format d’ours en pleine nature par Vincent Munier dans le Jardin des Plantes à partir du 10 décembre.

 « ‘Kamtchatka !’ Ce nom a longtemps résonné en moi, comme un appel venu de loin, de ces terres vierges et inaccessibles. Lorsque j’ai foulé ce paradis terrestre pour la première fois, une puissante émotion m’a saisi. Et des larmes de bonheur ont surgi. Dans le sillage du photographe japonais Michio Hoshino, je me suis fondu dans les paysages démesurés du Kamtchatka et je suis parti à la rencontre du plus illustre représentant de sa faune exceptionnelle, que j’avais déjà eu la chance d’observer en Slovénie ou en Finlande : « Kobalann », l’ours dans la langue des Évènes de Sibérie. »…
Originaire des Vosges, Vincent Munier se passionne très tôt pour la nature. Il découvre la photographie animalière à l’âge de 12 ans aux côtés de son père, Michel Munier, défenseur de la nature lorraine. Depuis 2002, il a réalisé de nombreux voyages photographiques – du grand nord canadien, à la taïga russe, des hauts plateaux tibétains aux déserts arctiques –  dans sa quête de montrer la beauté des vastes espaces sauvages, où la nature n’est pas encore « apprivoisée » par l’Homme.
« Enfin, me voilà dans l’Arctique canadien ! Sous les ailes du petit avion, les derniers villages inuit disparaissent dans l’immensité blanche. Tant de préparatifs, de vols et de contrôles avant de pouvoir enfin vivre mon rêve : être seul au bout du monde, sur les terres du loup arctique et de l’ours polaire. […] Ici, le photographe que je suis préfère garder l’ours à distance : ce géant est bien plus fort que moi. « Nanuk » est un dieu errant dans la mythologie inuit, symbole de puissance et de courage. J’ai conscience d’être sur son territoire en permanence et il hante presque mes pensées : lorsque mon traîneau freine derrière moi ou se bloque, je me figure souvent un ours posant la patte dessus, comme pour me lancer : Toi, là, où penses-tu donc aller comme ça ? »…
 
Et pour prolonger l’expérience, pendant les vacances de fin d’année de nombreuses animations familiales sont proposées par les équipes du Muséum autour de l’exposition « Espèces d’ours ! ».
Visites, ateliers de dessin, jeux en famille, théâtre d’images… autant d’activités qui permettent aux petits (à partir de 3 ans) comme aux plus grands  de découvrir les différentes espèces d’ours de façons pédagogique et ludique !
 
Une expo, des débats à 18h à l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution :
Des débats organisés avec des scientifiques de tous horizons : archéozoologue, ethnologue, biologiste…
• Lundi 5 dé cembre 2016 : L’imaginaire autour de l’ours
• Lundi 27 février 2017 : Comment l’hibernation chez les ours inspire la recherche médicale
• Lundi 20 mars 2017 : Ours, leur conservation en questions

 
Exposition OURS de Vincent Munier du 10 décembre 2016 au 14 mai 2017
Sur les grilles du Jardin de l’Ecole de botanique –  Allée centrale du Jardin des Plantes, Paris 5ème
Tous les jours, aux horaires d’ouverture du Jardin – Gratuit
Accès au Jardin des Plantes par le métro Gare d’Austerlitz, Jussieu, Place Monge
 

 

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