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COP22 Marrakech

COP22, plan de route de l’accord de Paris

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Aujourd’hui s’ouvre la COP22, à Marrakech, 22ème conférence des Nations unies sur le changement climatique. Quelques jours seulement après l’entrée en vigueur de l’accord signé à la COP21, les 195 pays présents à la COP doivent écrire un nouveau chapitre des négociations. Face à l’urgence climatique, l’objectif est d’accélérer dès maintenant la lutte contre les changements climatiques et d’agir pour la solidarité entre pays du Nord et pays du Sud. 
 
La session de Marrakech, du 7 au 18 novembre, a la lourde tâche de reprendre le flambeau de la COP21, avec un agenda chargé. Elle devra approfondir les principes issus de l’accord de Paris pour définir ses règles de fonctionnement et transformer sa vision en réalité. Un mode d’emploi en quelque sorte pour appliquer ces accords signés par 192 Etats. « La COP22 est vraiment une COP pour l’application et l’action, » a expliqué le négociateur américain Jonathan Pershing à la presse. 
Laurence Tubiana, ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique pour la France, le confirme : « Le gros sujet de la COP22 sera de préciser les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris et de se mettre d’accord sur la date de finalisation de ces règles communes ».
 
Le 15 novembre, aura lieu la première réunion des parties à l’accord de Paris (CMA), journée lors de laquelle plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus, dont François Hollande et le secrétaire d’Etat américain John Kerry. La proposition suivante y sera défendue : puisque la nouvelle organisation se met en place plus vite que prévu, pourquoi ne pas finaliser la discussion sur les règles communes dès 2018, l’année du point d’étape prévu par l’accord climat. La priorité étant d’inciter les pays à concrétiser et amplifier leurs actions de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, sans attendre 2020. Les gouvernements devraient ainsi s’engager à mener des politiques climatiques plus ambitieuses dès 2018 : en l’état actuel, leurs engagements nous placent sur une trajectoire de réchauffement insoutenable, de 3°C.  C’est la seule solution acceptable pour limiter le réchauffement de la planète bien en dessous de 2°C (si possible 1,5°C) et éviter des impacts dramatiques pour les populations les plus vulnérables. Pour atteindre une production d’énergie 100 % renouvelable et bannir définitivement les énergies fossiles, les gouvernements doivent par exemple élaborer des stratégies nationales pour ne plus émettre de gaz à effet de serre d’ici à 2050. 
 
Depuis la COP21, de nombreuses dynamiques ont vu le jour, selon Le Monde :  « l’alliance solaire internationale, l’initiative africaine pour les énergies renouvelables, la mission innovation, la coalition pour le prix du carbone, etc. Face à la difficulté de dresser un bilan de ces initiatives, la ministre de l’environnement marocaine, Hakima El Haite, et Laurence Tubiana vont proposer à Marrakech qu’un dispositif de suivi de ces coalitions soit mis sur pied d’ici à mai 2017, autour de critères précis et d’un registre d’enregistrement. » 

La solidarité au coeur des débats

La justice climatique doit également être au centre des discussions, selon le Réseau action Climat. Les événements extrêmes se multiplient et représentent un coût croissant pour les pays qui doivent y faire face. Sur les 100 milliards de dollars promis chaque année d’ici 2020, 67 milliards ont déjà été annoncés par les différents acteurs (Etats, banques multilatérales, etc.), selon l’OCDE. Pourtant, le plan d’action des pays riches pour soutenir les plus pauvres et atteindre ces 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 ne remplit pas ses promesses. Durant les négociations, les pays riches devront mettre sur la table les garanties financières indispensables pour aider les populations à s’adapter aux impacts du dérèglement climatique, alors que l’adaptation est toujours le parent pauvre des flux financiers pour le climat.  
Les pays africains attendent beaucoup de l’Initiative pour les énergies renouvelables et des 10 milliards promis pour promouvoir les énergies vertes sur le continent.

 
Mais les actions décidées à la COP22 ne devront pas être appliquées à n’importe quel prix. Que ce soit pour lutter contre la faim dans le monde ou développer les énergies renouvelables, les vraies solutions doivent respecter les droits fondamentaux des populations, l’environnement, et permettre des transformations positives de nos sociétés. Dans l’agriculture par exemple, les vraies solutions sont celles qui allient réduction des émissions et adaptation, tout en évitant les pratiques qui pourraient renforcer les vulnérabilités des plus pauvres.   
« Si nous ne commençons pas à prendre des mesures supplémentaires dès maintenant, dès la conférence de Marrakech, nous finirons par pleurer devant une tragédie humaine évitable », alertait Erik Solheim, directeur du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

 
La COP22 est donc le moment de concrétiser l’accord de Paris. Les pays devront prouver qu’ils sont prêts à relever ce défi. Comme le synthétise très bien l’IDDRI dans leur édito de ce jour, le véritable défi pour ces quelque 75 coalitions sera à la fois de démontrer la crédibilité des promesses faites à Paris en décembre 2015, de montrer la réalité des actions entreprises depuis cette date, et de tester leur capacité à attirer de nouveaux acteurs. Cet Agenda de l’action constitue l’un des piliers ayant permis l’émergence des conditions favorables à un accord à Paris, et son rôle demeure crucial pour mettre en œuvre les transformations et la transition économiques qui s’imposent.
(Source : Réseau Action Climat)
 

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