Plus de statistiques relatives aux déchets
Depuis le 21 novembre et jusqu’au 29 se tient la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD), consacrée à la prévention des déchets, visant à promouvoir la mise en oeuvre d’actions de sensibilisation à la gestion durable des ressources et des déchets durant une même semaine. Les actions mises en oeuvre pendant la SERD portent sur les “3R”: Réduire les déchets, Réutiliser (ou réemployer) les produits, Recycler les matériaux. Les “3R” représentent les options qui devraient être considérées en premier lors de l’élaboration d’une stratégie de gestion des déchets. À cette occasion, open_resource propose cinq graphiques pour comprendre le poids de nos déchets, leur évolution, et les perspectives de valorisation et de réduction.
Créée en France en 2006, puis étendue à l’échelle européenne en 2009, la SERD vise chaque année à sensibiliser à la nécessité de mettre en place des solutions de gestion durable des ressources et des déchets. Particuliers, associations, entreprises, collectivités sont invités à partager leurs solutions et initiatives illustrant l’objectif dit des « 3R » : Réduire les déchets, Réutiliser (ou réemployer) les produits, Recycler les matériaux.
La réduction des déchets s’inscrit ainsi, en complément du recyclage et de la valorisation, dans l’objectif global d’accroître l’efficacité des ressources et de basculer dans une économie circulaire. open_resource s’intéresse aux déchets des ménages et fait le point en cinq graphiques sur cet enjeu au niveau européen.
1. Quelle part représentent les déchets des ménages dans le volume global des déchets en Europe ?
Ce premier graphique fait apparaître la répartition de la production de déchet par activités au sein de l’Union Européenne. Les ménages représentent près d’un dixième (8,5 %) des déchets produits, soit une part non négligeable. Sur un volume total estimé en 2012 à 2,5 milliards de tonnes, le secteur de la démolition et de la construction, les industries extractives et manufacturières apparaissent comme les principales activités génératrices de déchets.
2. Le volume de déchets produit par les ménages a-t-il augmenté ou diminué ?
Entre 2004 et 2012, la production globale de déchets par les ménages est restée stable.
Les activités économiques génératrices de déchets ont connu elles des évolutions différentes sur cette même période : si par exemple, les déchets produits par l’industrie manufacturière ont reculé de 26 % au cours de la même période, le volume de déchets générés par le secteur de la construction a progressé rapidement (+45 %).
3. Comment se répartit la production de déchets ménagers en Europe ?
En moyenne, un habitant de l’Union Européenne a produit 481 kg de déchets ménagers ou assimilés en 2013. Ce volume varie considérablement d’un pays à l’autre : de 747 kg par habitant au Danemark à 272 kg en Roumanie! Ces variations s’expliquent par les tendances de consommation et l’activité économique dans les différents pays, mais aussi par l’efficacité du mode de collecte : ne sont en effet mesurés que les déchets collectés.
Dans la grande majorité des pays, le volume de déchets a été stable entre 2003 et 2013, à l’exception de certains pays ayant connu une baisse importante tels que l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Espagne ou encore la Bulgarie.
4. De quoi se composent les déchets des ménages ? L’exemple des Français
Selon des données de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) datant de 2007, la composition globale des déchets ménagers a peu changé entre 1993 et 2007 en France. Les poubelles des Français contiennent principalement des déchets putrescibles (32,2 %), des papiers/cartons (21,5 %), du verre (12,7 %), des plastiques (11,2 %), et des textiles (10,6 %, dont les textiles sanitaires).
5. Comment sont traités ces déchets aujourd’hui en Europe ?
Les déchets des ménages peuvent être recyclés dans leur grande majorité, pour limiter l’impact sur l’environnement et produire des matières premières secondaires. En 2013, sur 481 kg de déchets produits en moyenne par habitant, 470 kg ont été traités, selon la répartition suivante : 31 % ont été mis en décharge, 28 % ont été recyclés, 26 % incinérés et 15 % compostés. Eurostat distingue en effet parmi les principaux modes de traitement : le recyclage, l’incinération, le compostage et la mise en décharge. Les données étudiées ne permettent toutefois pas de prendre en compte la part de valorisation énergétique issue de l’incinération. Le taux de mise en décharge au sein de l’Union Européenne est passé de 64% en 1995 à 31% en 2013, témoignant d’un progrès considérable en matière de valorisation des déchets.
« La proportion de déchets municipaux recyclés ou compostés dans l’Union européenne a connu une progression constante au cours de la période considérée, passant de 18% en 1995 à 43% en 2013 », signale Eurostat. Dans certains pays, le taux de recyclage est toutefois encore loin de l’objectif fixé par l’Europe à 50 % pour les déchets ménagers.
Ces graphiques ont été réalisés à partir des données diffusées par l’organe de statistiques européens : Eurostat.
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