C’est le printemps et il est temps de sortir objets des placards et des caves pour partager avec nos voisins les objets peu utilisés et remporter à notre tour des crédits appelés des « mutums » ! Plus on partage, plus on possède…
Simplifier et encourager les rapports humains, réduire l’impact environnemental,… C’est ce qui a poussé ses créateurs à lancer Mutum. Ils voulaient porter un projet reposant sur des valeurs fortes, capable de modifier en profondeur les modes de consommation. 30 millions de foyers français possèdent en moyenne 34 objets qu’ils utilisent moins de 3 fois par an, soit 1 milliard d’objets à se prêter.
Lancée en octobre 2014 par Frédéric Griffaton et Mathieu Jeanne-Beylot, Mutum s’inscrit ainsi dans une économie participative et circulaire, se positionnant comme une véritable innovation sociétale.
Lors d’un séjour bénévole en Croatie en 2013, une panne d’appareil photo empêche les deux créateurs d’immortaliser leurs souvenirs, alors même qu’ils reviennent dans cette même ville une semaine plus tard. C’est ainsi que l’idée d’un tiers de confiance pour emprunter gratuitement des objets est né.
Son objectif : privilégier l’usage des objets plutôt que leur possession. Inspiré du latin mutuum, designant le premier contrat juridique d’entente mutuelle sous la Rome Antique, la statup Mutum s’inscrit dans l’économie de partage.
Plutôt que de produire, consommer, jeter, il s’agit de passer à un modèle économique durable et responsable en réemployant les objets qui se trouvent près de chez soi et en luttant contre l’obsolescence propgrammée. L’utilisateur devient plus qu’un simple consommateur, il agit pour la planète en rentabilisant ses propres objets et (re)noue des liens sociaux avec ses voisins.
Prêter ou emprunter gratuitement des objets est en pleine mutation : le réseau participatif et gratuit pour tous Mutum propose le prêt et l’emprunt d’objets entre particuliers de manière simple et sécurisée, qu’il s’agisse de livres, d’une caméra, d’un appareil à crêpes, d’un vélo, d’une perceuse ou d’une tente… Sur la plateforme, pas d’argent mais une monnaie d’échange. A la différence de plateformes concurrentes comme E-Loue ou Zilok, Mutum se positionne sur le B2B, en proposant aux entreprises de construire des communautés à fort impact social. Côté utilisateurs, la jeune pousse propose à ses membres non pas de rentabiliser les biens possédés, mais plutôt de construire un portefeuille de Mutum, la monnaie interne à la plateforme, permettant d’échanger ses biens. Quand il s’inscrit, ajoute ou prête un objet, parraine quelqu’un, l’internaute remporte des Mutums. Ils lui permettent d’emprunter gratuitement à son tour des objets au plus près de chez lui grâce au système de géolocalisation du site.
Il n’y a plus de valeur d’achat, les Mutums représentent la valeur d’utilisation de l’objet. Le site permet de devenir plus qu’un simple consommateur. En utilisant davantage les objets qui lui servent une à deux fois par an, l’utilisateur rend service à ses voisins, agit pour la planète à son échelle tout en faisant des économies.
A terme, Mutum sera un acteur phare de l’économie circulaire en étant capable de suivre un objet tout au long de son cycle de vie et en mettant en relation de nomlreux acteurs (distributeurs, entreprises de réparation et de recyclage, collectivités territoriales, associations,…).
Courant 2016, une application mobile est prévue, un partage de services (bricolage, courts de sport, traduction,…) et un logiciel éco-calculateur, financé par l’ADEME, qui permettra de mesurer l’impact social et environnemental des objets échangés sur le site !
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