La startup Glowee souhaite chambouler l’éclairage urbain en remplaçant les enseignes lumineuses énergivores par des organismes vivants autoluminescents. Le dispositif appelé Organight peut également éclairer la rue de manière propre ; à terme, pourra-t-il remplacer l’éclairage public électrique ?
Des bactéries pour éclairer les villes de demain, tel est le concept de Glowee, la startup qui a gagné la 4ème édition de l’Elevator World Tour de Paris, mercredi 21 janvier. Glowee c’est avant tout quatre jeunes diplômés qui s’inspirent de la nature : Sandra Rey, Maëlle Chassard, qui ont obtenu un Master en design industriel au Strate College, après s’être spécialisées dans le design d’objets et de systèmes interactifs ; Karim Kotobi, diplômé de l’ESCP Europe d’un Master en management et d’un bachelor en management de l’innovation à Münster en Allemagne ; et enfin Gilles Defrel, étudiant en 4ème année de Sup’Biotech.
Glowee est né lors du Prix Artscience 2013, organisé par le Laboratoire et David Edwards, qui réunit scientifiques et créatifs autour de sujets inconnus, afin d’innover sur le thème de la biologie synthétique. Les créateurs ont voulu imaginer un système capable d’éclairer la ville sans consommer d’électricité. Après avoir étudié des systèmes permettant de réutiliser l’énergie perdue dans la ville pour créer de la lumière, ils se sont intéressés aux propriétés naturelles luminescentes que possèdent certains organismes vivants : la bioluminescence.
Leur idée est ingénieuse : proposer un système d’éclairage sans consommation d’électricité ni émission de pollution lumineuse en utilisant les propriétés luminescentes naturelles d’organismes vivants, tels que les lucioles. Le dispositif monté sur support adhésif peut notamment être installé sur des vitrines de magasins. Il est transparent le jour et luminescent la nuit et sa forme est personnalisable.
Ces autocollants bioluminescents aux formes infinies permettent à la fois de réduire la facture d’électricité, de diminuer la pollution lumineuse, mais également de redonner une visibilité aux marques la nuit.
« Le principe consiste à emprisonner entre deux feuilles d’autocollants transparents un biosystème composé de bactéries et d’algues. Ces dernières fournissent du glucose aux bactéries bioluminescentes qui, la nuit, émettent de la lumière. » explique Sandra Rey.
Première solution alternative à l’éclairage urbain ? En effet, depuis la loi de juillet 2013, les magasins ne peuvent plus éclairer leurs vitrines la nuit pour des raisons économiques et écologiques. Par ailleurs, quand on sait que la première dépense des municipalités correspond à la facture d’électricité et d’énergie (23% de la facture d’énergie et 38% de la facture d’électricité en France) cela a de quoi favoriser l’adoption d’un tel produit …