Hier, lundi 15 novembre 2021, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a installé le Conseil national de l’économie circulaire (CNEC) et a nommé à sa présidence Véronique Riotton, députée de Haute-Savoie et membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale.
Le CNEC est une instance représentative instituée par la loi Climat et résilience qui vient prendre le relai du Conseil national des déchets et du Comité de pilotage de la Feuille de route pour l’économie circulaire (FREC) pour accompagner le développement de l’économie circulaire en France. Son champ d’actions va beaucoup plus loin que le celui du Conseil national des déchets, puisqu’il englobe désormais les questions relatives à l’écoconception des produits, l’économie de la fonctionnalité, la réparation et le réemploi. Huit groupes de travail thématiques ont été constitués à l’issue de la réunion d’installation hier.
L’économie circulaire représente un levier crucial face à l’urgence environnementale. Il est aujourd’hui impératif de sortir du modèle « fabriquer-consommer-jeter », ce qui implique la transformation des modes de production, de distribution et de consommation. Ainsi, avec les lois Anti gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) et Climat et résilience contenant des réformes ambitieuses et inédites, comme la sortie progressive du plastique jetable d’ici 2040, l’étendue de l’indice de réparabilité à de nouveaux objets dès janvier 2022 ou encore 100% de plastique recyclé en 2025, le Gouvernement a fait de l’économie circulaire l’une de ses priorités.
Le Conseil national de l’économie circulaire (CNEC) succède donc aujourd’hui au Conseil national des déchets créé en 2001 et remplacé en 2017 par le Comité de pilotage de la feuille de route pour l’économie circulaire (FREC), qui avait étendu sa composition de manière informelle. La mesure 48 de la feuille de route, publiée en avril 2018, prévoyait en effet d’officialiser ce changement de périmètre en faisant évoluer le Conseil national des déchets en un Conseil national de l’économie circulaire. L’article 26 de la loi Climat et résilience votée en août 2021 a, de plus, institué le CNEC au niveau législatif.
Placé auprès du ministre en charge de l’environnement, le CNEC dispose de missions variées :
- Il peut être saisi par les ministres chargés de l’environnement et de l’économie sur toutes les questions relatives à l’économie circulaire, de l’extraction des matières à la gestion des déchets (à l’exception des déchets radioactifs) ;
- Il peut être consulté sur les projets de textes législatifs et réglementaires ayant une incidence dans le domaine de l’économie circulaire, notamment certains grands textes résultant des lois AGEC et Climat et résilience.
- Il peut se saisir de toute question d’intérêt national concernant l’économie circulaire ;
- Il participe à l’élaboration et au suivi des stratégies nationales en termes d’économie circulaire ;
- Il assure la mise en œuvre des orientations de la politique en matière d’économie circulaire, en particulier telles qu’elles sont définies par les directives européennes et par les lois afférentes ;
- Il est tenu informé des orientations des comités stratégiques des filières industrielles du Conseil national de l’industrie en matière d’économie circulaire et notamment d’allongement de la durée de vie des produits, d’écoconception, de recyclage et de valorisation des déchets.
Le président du Conseil national de l’économie circulaire est nommé par arrêté par le ministre chargé de l’environnement. Barbara Pompili a nommé à ce poste Véronique Riotton, députée de Haute-Savoie, et membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale. Deux vice-présidents ont également été désignés par cet arrêté parmi les membres titulaires du CNEC : Jean-Michel Buf, maire de Blain et vice-Président délégué à l’économie circulaire de la Région Pays de la Loire, et Nathalie Boyer, déléguée générale de l’association Orée.
Le CNEC totalise 47 sièges et se compose de 6 collèges (représentants de l’Etat, élus locaux, associations de la société civile, entreprises, salariés et parlementaires). L’élargissement permet à des associations actives pour l’économie circulaire (INEC, associations du don et du numérique responsable, OREE, HOP) et des entreprises spécialisées dans le réemploi et la réparation de rejoindre sa gouvernance. Les acteurs de l’économie sociale et solidaire voient également leur représentation renforcée avec 3 sièges (Envie, UDES, associations du don).
Hier, à l’issue de la réunion d’installation du CNEC, huit groupes de travail thématiques ont été constitués par la Présidente Véronique Riotton :
- Suivi de l’avancement de la FREC, des lois AGEC et Climat et résilience et bilan du Conseil national des déchets
- Economie circulaire et commandes publique et privée
- Contribution à la stratégie 3R pour la fin des emballages plastiques à usage unique
- Empreinte environnementale du numérique
- Nouveaux modèles économiques de l’économie circulaire (réparation, réemploi, économie de la fonctionnalité…)
- Financement et innovation
- Consommateurs et économie circulaire (responsabilisation et impacts sur les comportements),
- Evaluation
Source : Ministère de la Transition écologique