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arts et cultures

MAUSA : Ouverture du 1er Musée Vivant d’Art urbain en France

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Le 24 juin prochain s’ouvre le premier Musée des arts urbains et du street art, le MAUSA au cœur de la Bourgogne – Franche Comté, sur le site industriel historique des « Forges de Baudin » (Jura). Tous les grands noms du street art y sont exposés : L’Atlas, Rero, Futura, JonOne, Shepard Fairey, Speedy Graphito, Banksy… Mais le MAUSA tient également à laisser toute leur place aux jeunes artistes, qui pourront réaliser leurs créations sur place, en résidence. Découverte avant la Première du 17 juin.
 
Des murs de rue à ceux des musées, il n’y a qu’un pas. Si les artistes de street art l’ont déjà franchi dans certains pays, Stanislas Belhomme l’a officialisé en France, en rassemblant mécènes, collectionneurs, associations culturelles et l’ensemble des institutions publiques de la région de Bourgogne Franche Comté et du département du Jura.
 
Après une formation à l’histoire de l’art (École du Louvre, dans les années 90), Stanislas Belhomme a passé près de 20 ans dans les médias, (affichage, médias digitaux et presse écrite surtout) et créé quelques entreprises. Il y a six ans, il est retourné à sa première passion en manageant des artistes contemporains en Catalogne et au Japon et des street artistes français et américains. Aujourd’hui, il est l’heureux propriétaire des Forges de Baudin, et fondateur du MAUSA. Hanna Ouaziz, organisatrice d’expositions d’Art urbain à Paris et en banlieue parisienne, l’a rejoint accompagnée de Benoit Dufrene, régisseur du site en apportant son expertise et son expérience, afin de l’aider à la création du premier Musée Vivant d’Art urbain en France.
 

Etabli sur le site des Forges de Baudin entre Sellières (39508) et Toulouse-le-Château (39230), le MAUSA présentera une collection de plus d’une centaine de pièces, mais aussi une série d’installations in situ et de fresques réalisées par des artistes, précurseurs, grandes signatures et figures montantes venus de tous horizons.
Véritable lieu de vie, de création et de production, le MAUSA accueille des artistes en résidence et en atelier pendant toute la saison estivale et d’automne 2017. Il leur met à disposition une factory, un café littéraire, mais également d’autres aménagements comme son Art hotel.
Dans l’attente de l’inauguration officielle du 24 juin 2017 où sera dévoilée la collection permanente du Musée, le public pourra découvrir, le 17 juin 2017, les œuvres créées in situ en avant-première à l’occasion d’un festival de musique et de performance qui durera toute la nuit.

MAUSA, l’histoire d’un site …

 
Les Forges de Baudin, situées entre Sellières et Toulouse-le-Château, ont été construites à la fin du XVIIIème siècle autour d’un vieux moulin à grain dans lequel un haut fourneau fut installé.
En effet, tous les éléments étaient réunis pour construire une fonderie : le moulin et le canal existants, l’eau de la Brenne pour la force hydraulique, du minerai de fer à proximité, et la forêt de Chaux pour le charbon de bois.
La principale activité de la fonderie était, à ses débuts, la fabrication de plaques de cheminées et de lingots de fonte puis des poêles, mais aussi des fourneaux, cuisinières, ornements d’église, crucifix, croix de cimetière, etc. Sous l’impulsion d’Etienne Monnier puis de son fils Edmond Monnier, les Forges de Baudin se développent de manière importante jusqu’à devenir le troisième site industriel du Jura au milieu du XIXème siècle.
La crise économique de 29 fit chuter la production. Le dernier fils de la famille, le dernier maitre des forges, décide alors d’inverser la courbe avec la production de jouets (Baby Baudin), d’objets émaillés et d’émaux d’art. C’est en effet la Fonderie de Baudin qui a réalisé le célèbre Chevalier Normand pour le paquebot « Normandie ».
Faute de modernisation suffisante et les tentatives de diversification ayant échoué, l’usine fermera ses portes en 1959. Puis, c’est finalement l’association des « amis des Forges de Baudin » qui fait vivre les lieux en y installant un musée dans lequel on redécouvre les  productions des ouvriers au cours du temps (fourneaux et autres pièces de fonderie ornementale).

La vie à Baudin

Le second maître des forges, Marie Etienne Monnier (1764- 1849), instaure un paternalisme social au sein des forges, en apportant bien-être et confort à ses ouvriers. Ceux-ci bénéficient alors d’un appartement gratuit et d’un petit jardin. En 1849, lorsque son fils, Edmond Monnier (1812-1885), devient maître de forges à son tour, il ne conçoit pas cette petite citée villageoise sans édifice religieux. Il construit alors un presbytère, qui verra l’existence d’une maîtrise, puis une chapelle de style néo-classique, à présent classée monument historique, dont il est lui-même l’architecte en 1854. Des religieuses enseigneront à l’école nouvellement créée (jusqu’en 1914) et s’occuperont également des soins. L’école fermera ses portes en 1933. Baudin n’est alors plus une simple usine mais devient un véritable village, en témoignent la coopérative, la cantine, l’ouvroir, en passant par le champ de tir, la chorale, la compagnie des sapeurs-pompiers, et en allant jusqu’au cimetière et à la création d’une monnaie unique à Baudin. Un corps de ferme a même été créé dès 1815 pour abriter une écurie, une grange et un hangar.
En cité idéale, les habitants des Forges s’organisaient ensemble afin de pouvoir se consacrer à leurs passions et vivre pleinement. Une société autonome se met alors en place à travers la recherche de l’accomplissement personnel et du bonheur.

Un musée d’art urbain

 
Bassin industriel du milieu du XIXème siècle, c’est un bassin artistique qui émerge aujourd’hui, comme une nouvelle vie qui commence dans ce lieu rempli d’histoire. Les Forges de Baudin abritent désormais le MAUSA, un vaste musée qui s’étend sur une surface de 22000m2 et qui propose à son public la découverte de l’histoire de l’art urbain – street art, mouvement né il y a un peu plus de 40 ans d’art. Ce projet, porté par Stanislas Belhomme, se caractérise également par la volonté de recréer un lieu de vie, de partage et d’échanges culturels à travers la consécration d’un mouvement artistique planétaire mais vivant aussi en microcosme. La création d’ateliers, d’une résidence d’artiste, d’une factory, d’un café littéraire, de jardins partagés en fait un nouveau village, lieu de création et de production. C’est une nouvelle activité qui s’installe comme une renaissance où l’Art et la bombe ont remplacé les fourneaux, où les artistes peintres et plasticiens ont remplacé les ouvriers et habitants mais toujours avec la même expression d’un savoir-faire.

L’art au MAUSA – Une collection permanente

 
La collection permanente est principalement constituée d’œuvres sur toiles ou autres supports (métal, bois, carton…) utilisés par les artistes.
Elle illustre l’histoire du mouvement à travers le temps, jusqu’à aujourd’hui. Entre 80 et 130 pièces de cette collection seront exposées et renouvelées au fil des saisons, selon les thématiques et les expositions temporaires parallèlement montrées au public, ce qui en fait la plus grande collection de France.
Quelques sculptures ou installations seront aussi présentées. Des œuvres marquantes d’artistes de renommée internationale sont à découvrir, tels que : Keith Haring, Futura, Seen, Quik, John Crash, Villeglé, Jérôme Mesnager, Speedy Graphito, Miss Tic, Jef Aérosol, Tkid, Wuze, JonOne, Nick Walker, Shepard Fairey, Banksy, Smaël, JR, L’Atlas, Zenoy, M.Chat, Levalet, Rero… et bien d’autres encore.
 
 
Un collectionneur de renom, fidèle au mouvement depuis ses origines, intégrera le Conseil d’Administration du MAUSA, en charge des orientations artistiques de la collection permanente. C’est l’un des importants mécènes du MAUSA. Sa connaissance de l’art urbain, sa curiosité avisée et les relations amicales qu’il entretient avec les artistes, sont une vraie valeur ajoutée, en plus d’être une caution philanthropique !
 
L’intérêt vient aussi du fait que les pièces qu’il propose au musée ont «une véritable histoire», liée à une rencontre avec les artistes.
Il mettra aussi à la disposition du MAUSA une vingtaine d’œuvres (Seen, L’Atlas, Miss Tic, Zenoy…). Il a comme projet, à terme, de faire don de tout ou une partie de sa collection au musée.
La collection est également agrémentée par la générosité d’un certain nombre de collectionneurs qui ont fait don de leurs œuvres au musée.

L’art au MAUSA – Des œuvres in situ

L’exposition se poursuit en extérieur avec des installations en volumes où des artistes du monde entier ont été invités à réaliser des fresques et des œuvres en 3D.
 
 
Le duo EvazéSir (collectif No rules corp) vous feront notamment entrer dans l’intimité des ouvriers de Baudin en utilisant des objets leurs ayant appartenu, datant du siècle dernier. Les Photograffée, inspirés de l’histoire des Forges, nous amènent au cœur d’un marché d’artisans du street art, comme un clin d’œil à ces savoir-faire ancestraux dont les forges furent l’écrin.
 
Mais bien d’autres œuvres surprenantes seront à découvrir telles qu’une Sculpture organique réalisée par le graffeur Réaone, un Labyrinthe de l’Atlas, le jardin des opprimés de Sly2, les animaux de Mosko, ou encore les nouvelles origamis de Mademoiselle Maurice.
Certaines œuvres, vestiges de l’exposition LAB14 Montparnasse, pourront être revisitées comme la sphère d’acier réalisée par Wayne alias Lilian Perdereau, « l’éléphant volant » d’Onsept, l’Astroglyphe sphère en lévitation du graffeur Seize Happywallmaker et de l’artiste numérique Nicolas Barraud.
D’autres œuvres, créées pour la Réserve Malakoff, telles que l’impressionnant visage de Shaka ou la grande Liz Taylor d’Fkdl y seront également exposées.

Un musée mais pas que …

Le MAUSA est un vrai lieu de vie, il comprend une collection permanente qui retrace l’histoire de l’Art urbain, des expositions temporaires, des résidences d’artistes («la Villa MediStreet»), une petite scène des musiques actuelles, une Factory (coopérative d’artistes pour la production d’édition, de petites séries, etc), l’office de tourisme du «Triangle d’Or», des jardins  partagés, un atelier de production locale, où seront conçus des produits culturels manufacturés et estampillés «Made in Jura»… Les collectifs pourront être accueillis dans le cadre de leurs projets et de leurs installations, comme les artistes ayant participé au projet «la Réserve Malakoff» ou “LAB14” en 2015 et 2016 qui sont les premiers à profiter des murs des anciennes forges.
Les fournisseurs locaux et les circuits courts sont privilégiés pour l’ensemble du projet, notamment pour la boutique-musée, le restaurant bio et le café littéraire à disposition sur le site.

Ils soutiennent le MAUSA

Parmi les nombreux partenaires, on compte bien sûr des artistes, des passionnés d’art urbain comme des collectionneurs et un grand nombre de gens impliqués dans le mouvement : mécènes, associations culturelles, vidéastes, photographes, médiateurs culturels, curateurs, etc.
Le département du Jura a également joué un rôle essentiel dans la réalisation de ce projet. L’appui financier est quant à lui opéré via un fond de dotation artistique, et l’engagement d’une association reconnue d’Intèrêt Général. La Région Bourgogne Franche-Comté, la Communauté de communes de la Bresse Haute Seille, l’office de tourisme des Coteaux du Jura, les villes de Sellières et Toulouse-le-Château, V33 Peinture sont également des partenaires qui participent à la réussite du MAUSA.

 
Le MAUSA est bien plus qu’un lieu clos où vous pourrez admirer les œuvres de différents street artistes… c’est un musée d’art vivant !
Tout d’abord, vous l’aurez compris, tous les grands noms du street art y sont exposés.  Mais le MAUSA tient également à laisser toute leur place aux jeunes artistes, qui pourront réaliser leurs créations sur place, en s’inspirant de l’histoire marquante de ces anciennes forges ou encore en utilisant les matériaux offerts par ce site exceptionnel. Les artistes venant au MAUSA s’approprient le site. En parallèle à l’exposition permanente, ils peuvent donc créer en résidant sur place ou non et pourront ainsi rencontrer le public.
Vous retrouverez alors des œuvres uniques aux messages forts, allant jusqu’à reprendre des objets utilisés par les ouvriers le siècle dernier… Originalité garantie !
 
Avant-Première le 17 juin 2017 – Ouverture officielle le samedi 24 juin 2017
 
www.mausa.fr
 
MAUSA –  Site historique des Forges de Baudin – 39230 TOULOUSE-LE-CHÂTEAU

 

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