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Food Transition, le documentaire qui veut bousculer nos habitudes alimentaires

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Food Transition est un projet de film documentaire pour montrer les initiatives positives, en France et aux Etats-Unis, à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. Agriculteurs et éleveurs, médecins et scientifiques, chefs cuisiniers et acteurs de la restauration collective, citoyens : chacun à leur niveau, ces personnages charismatiques agissent pour l’émergence d’un nouveau modèle alimentaire respectueux de la terre, du bien-être animal, de la santé et de l’environnement. Pour lancer la production, une campagne de financement participatif est en cours. Ils ont besoin de nous tous pour ce film engagé qui se veut porteur d’espoir pour une alimentation saine et viable.
 
C’est une rencontre sur les bancs du collège qui a décidé de leur avenir à deux : Stéphanie Valloatto et Cyrille Blanc se sont rencontrés en cinquième, poursuivant les mêmes envies de rencontres et de voyages. Depuis Saint-Malo, où ils habitent, ils rêvent de réaliser des films pour raconter la vie de celles et ceux qui se battent, transmettent, ouvrent leurs esprits et leurs cœurs pour un monde meilleur : ce sont eux les héros de leurs documentaires ! Ils ont acheté une petite caméra et des micros. Ils ont organisé les repérages et sont partis à Madagascar suivre un syndicaliste breton qui défendait les marins africains exploités à bord des thoniers battant pavillon de l’Union Européenne. Le film, « Robin des mers », a été diffusé sur France 3.
 
Ce qui les anime ? Parents de deux petites filles qui les suivent dans tous leurs projets et leurs voyages, ils rêvent de faire un film positif, passionnant, humain et populaire qui éclaire sur les solutions existantes et qui donne envie à tous ceux qui l’auront vu de prendre part à la FOOD TRANSITION pour eux-mêmes et les générations futures.
 
Stéphanie, à l’écriture et à la réalisation ; Cyrille, à l’image et à la production : ensemble, ils ont réalisé et produit une dizaine de films documentaires toujours sur des thèmes engagés comme l’importance des origines (« Le Passeur de mémoire »), l’aventure humaine au bout du monde (« Le cœur de l’homme, patrimoine de l’humanité »), la vie de Philippe Labro dans un portrait « entre ombre et lumière » pour la collection Empreintes – France 5…
Leur long-métrage documentaire « Caricaturistes – Fantassins de la démocratie », co-écrit et co-produit avec Radu Mihaileanu raconte l’histoire de 12 caricaturistes qui se battent chaque jour pour la démocratie et la liberté avec leur crayon pour seule arme. Sélectionné au Festival de Cannes 2014, nommé aux Cesar 2015 et Prix Henri Langlois 2015 du Meilleur film documentaire, diffusé dans 80 festivals internationaux.
 

Comment est née l’idée ?

Comme des milliers de gens en France et aux Etats-Unis, ils ont dans leur entourage de plus en plus de malades : cancer du sein, du pancréas, du foie, de la thyroïde. Ce sont parfois des proches qui connaissent des problèmes cardiaques, d’autres encore qui entrent dans la spirale de la dépression… Et on ne peut pas passer à côté de l’explosion de l’obésité ! A chaque fois la même question : pourquoi ?
Inquiets pour leur santé et celle de leurs proches, ils se sont intéressés de près à l’alimentation. Ils se sont posés des tas de questions : Que mangeons- nous ? Comment sont nourris les animaux ? Quels impacts sur notre santé ? Sur l’environnement ? 
En tant que parents, ils considèrent avoir la responsabilité de léguer à leurs enfants une terre propre, de leur offrir des aliments sains, des produits issus d’animaux bien traités, et de les éduquer à la culture, au soin, au goût et à la valeur nutritionnelle des aliments. 
Ils ont redécouvert le principe « Nous sommes ce que nous mangeons » en lisant le livre de Jane Goodall. C’est ainsi qu’est née l’idée de faire un film positif qui donne les clés pour s’inspirer, comprendre, agir.
Depuis un an, ils ont enquêté en France et aux Etats-Unis auprès de tous les acteurs de la chaîne alimentaire : documentation, repérages, interviews.
 
Pourquoi être allé aux Etats-Unis ? Tout notre système de production alimentaire s’inspire du modèle américain ! En 50 ans dans les champs, nous sommes passés des polycultures à la monoculture intensive, avec l’introduction massive du maïs, du soja, des pesticides et des OGM. Dans les fermes, l’industrialisation est devenue la norme : animaux confinés, nourris au maïs et soja, antibiotiques, hormones, abattage à la chaîne. Et encore, ça, c’était avant l’arrivée des Fast-food ! Nos habitudes alimentaires ont depuis complètement changé : pas cher, rapide, avec exhausteur de goût et sans valeur nutritionnelle.
La France et les Etats-Unis font face aux mêmes enjeux environnementaux, de bien-être animal et de santé publique. Sur ces deux territoires, des agriculteurs évoluent, respectent la terre, les animaux et la santé des humains en produisant des aliments de haute qualité nutritionnelle.

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L’histoire du film

De nombreux signes montrent que c’est le moment. Dans chaque région, des petits producteurs se réunissent pour vendre leurs produits en direct ou via des communautés comme La ruche qui dit oui. Le CIWF nous éclaire sur les conditions d’élevage et les abattoirs et fait avancer les éleveurs et les industriels vers le bien-être animal. Les Etats Généraux de l’Alimentation ont réuni tous les acteurs pour une transformation de notre modèle alimentaire. La marque C’est qui le patron propose un nouveau modèle en faisant du consommateur le patron.
 
Nous sommes à un moment charnière. Une transition pour passer d’un modèle qui ne nous convient plus à un modèle que nous aurons choisi ensemble et dans la transition il n’y a pas une solution mais des solutions pour y arriver.
Pour Stéphanie et Cyrille, il s’agit de s’inscrire dans la lignée des documentaires importants comme « Solutions locales pour un désordre global » de Coline Serreau ou « Demain » de Cyril Dion et de Mélanie Laurent en réalisant un film qui redonne l’espoir.

LIRE AUSI DANS UP’ : La liberté des semences est l’avenir de l’agriculture

Un film de cinéma en cinq chapitres

Chapitre 1 : La qualité des sols
Aujourd’hui, 80% des champs occupés par du maïs, du soja, du blé… Engrais chimiques (plomb, arsenic, mercure) et pesticides. 67,5 millions d’hectares dans le monde sont cultivés avec des semences génétiquement modifiées principalement des céréales qui génèrent leurs propres pesticides. Les Etats-Unis étant les premiers producteurs d’OGM !
Des conséquences désastreuses pour la terre : sols morts, nappes phréatiques polluées, déforestation et variétés produites sans densité nutritionnelle…
Les alternatives au tout chimique… Ils iront à la rencontre de nombreux agriculteurs et maraichers qui pratiquent la permaculture, l’agro-écologie ou encore la lutte biologique… Autant de pratiques qui permettent de redonner vie aux sols : rotation des cultures, polycultures, semences sans pesticides, sans OGM. Et une avancée technologique : des instruments pour mesurer la densité nutritionnelle de la terre, des légumes et des fruits !
Toutes ces initiatives des deux côtés de l’Atlantique vont dans le sens du respect de notre terre-mère ! « Riches-Terres » (Arnaud Daguin), « Soil Renaissance », « Bionutrient »… Elles nous montrent que cela peut se faire à très grande échelle. Des experts internationaux confirment que nous pouvons nourrir la France, l’Occident et les pays en développement en créant de nombreux emplois grâce à la nouvelle agriculture. Et d’ici 5 ans, grâce au « papy boom », 50% des agriculteurs qui partiront à la retraite seront remplacés par de jeunes agriculteurs formés à l’agro-écologie .
 
Chapitre 2 : Le bien-être animal
Avec l’apparition de l’élevage intensif : des millions d’animaux sont confinés dans des endroits clos. Les images montrent une réalité inhumaine, insoutenable. Nourris majoritairement au maïs et soja OGM pour les engraisser plus vite, les animaux développent des maladies qui nécessitent des traitements antibiotiques et développent ce qu’on appelle « l’antibio-résistance ».
Les alternatives à l’élevage intensif… Ils iront aux quatre coins de la France à la rencontre d’éleveurs qui aiment leurs animaux et les traitent avec humanité : en Bretagne des cochons en plein air ; dans le sud-ouest des brebis aux pâturages ; dans l’Aubrac des bœufs nourris à l’herbe fraîche. Puis ils traverseront l’Atlantique à la rencontre de ces « Farmers » qui, seuls ou en groupes (Organic Valley aux Etats-Unis regroupe 2300 familles de fermiers), font du bien-être animal une priorité en laissant leurs animaux en liberté, en les nourrissant à l’herbe grasse (grassfed) l’été et l’hiver, avec du foin, du lin, des trèfles, de la luzerne du lupin… Des filières en France et aux Etats-Unis mettent en avant le bon ratio en acides gras pour la santé des animaux (pas de traitements antibiotiques ni d’hormones de croissance).
Pour des questions d’éthique, de santé et d’environnement, les élevages intensifs sont amenés à disparaître au profit de fermes à taille humaine. Nombreux sont les éleveurs qui aujourd’hui peuvent ouvrir leurs portes en toute transparence. Mais le bien-être animal passera aussi par les industriels et distributeurs qui décident de prendre des engagements à court terme pour le bien-être animal et la qualité tout en rémunérant les éleveurs dignement. C’est tout le combat du CIWF (Compassion in World Farming).
 
Chapitre 3 : La santé des humains
Chaque année, dans le monde, 422 millions de gens souffrent de diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer tuent 25 millions d’individus. Selon le World Cancer Research Fund, 4 millions de cas de cancers pourrait être évités par un changement des habitudes alimentaires.
Les solutions pour prévenir les maladies et se soigner : Le point commun de toutes ces maladies ? L’inflammation qui est à la base de toutes les maladies chroniques. Or aujourd’hui de nombreux aliments sont pro-inflammatoires. Nous devons donc manger et produire des aliments sans pesticides, sans OGM, avec une densité nutritionnelle et un équilibre en acides gras.
En France, ils iront à la rencontre de cardiologues et de cancérologues qui travaillent sur le lien entre santé et alimentation. A la Clinique Pasteur de Toulouse, on a changé toute l’alimentation des patients et des salariés en favorisant les produits locaux, de saison et équilibrés en acides gras. Les résultats sont spectaculaires.
Aux Etats-Unis, Artemis Simopoulos, spécialiste des acides gras, expliquera l’importance du bon équilibre entre oméga 3 et 6 pour prévenir bon nombre de maladies. A l’Institut National de Santé publique à Washington, l’éminent neuro-scientifique, Joseph Hibbeln prouvera le lien entre la « fast food » et les maladies mentales. Le gouvernement américain est en train de revoir l’alimentation dans les cantines des écoles, hôpitaux…
Dans ce chapitre, seront utilisées des images d’animation pour montrer concrètement ce qui se passe à l’intérieur de notre corps lorsqu’on ingère un aliment : quel impact sur notre cœur ? notre cerveau ? notre poids ?
 
Chapitre 4 : Le respect de l’environnement
L’alimentation est l’un des domaines avec les impacts environnementaux les plus forts. Pour produire à échelle industrielle, il faut des terres, sur lesquelles on utilise des engrais, des pesticides, des herbicides et des fongicides. Il faut des machines pour faire les récoltes, des véhicules pour transporter la nourriture. On estime que toute la chaîne alimentaire représente un quart des émissions à effet de serre.
Que l’on soit omnivore, végétarien, bio, flexitarien, notre manière de produire et de manger a un impact direct sur notre environnement. Ils aborderont les grandes questions : Quel est l’impact environnemental de notre alimentation ? Le carbone étant le cœur de la solution, comment réduire l’empreinte carbone de notre alimentation ?
Les solutions au-delà des idées reçues… Le monde végétal est la clé : plantes, arbres, légumes, fruits permettent de capturer le carbone dans l’atmosphère pour le réinjecter dans la terre. Et la manière dont on nourrit les animaux a un grand impact sur l’environnement. L’élevage au soja et aux céréales augmente considérablement les émissions de méthane des bovins alors qu’un bœuf élevé à l’herbe naturelle (« grassfed » aux USA), riche en omega 3, émet jusqu’à 20% de méthane en moins qu’un bœuf élevé de façon conventionnelle. Des filières d’élevage en France et aux USA se sont spécialisées dans cette démarche « éco-méthane » qui est reconnue par l’ONU.
De experts environnementaux français et américains expliqueront que selon la technique de culture ou d’élevage utilisée et la quantité de viande consommée, on peut obtenir des résultats très différents. Un régime omnivore contenant beaucoup de bœuf élevé industriellement aura des conséquences plus profondes sur l’environnement qu’un régime végétarien, bio et local.  Inversement, un régime contenant un peu de viande, élevée dans de bonnes conditions (pâturages, grassfed, alimentation biologique) aura un moindre impact sur l’environnement.
Aujourd’hui des solutions existent pour limiter nos impacts en carbone et compenser ceux qu’on a engendrés (CO2 Solidaire). A l’aide d’images d’animation (3D), ils nous montreront comment agir au quotidien en faisant les bons choix.

LIRE AUSSI DANS UP’ : La transition agricole et alimentaire a commencé : les 10 signaux du WWF qui le prouvent

Chapitre 5 : Les clés pour agir
Après avoir décliné ces quatre chapitres montrant que des solutions existent de la terre à notre assiette grâce à des personnages engagés, l’idée de ce dernier chapitre sera de vous donner les clés pour agir au quotidien :
– L’éducation au goût : à travers le travail des grands chefs dans les écoles qui éduquent les enfants à la terre et au goût des aliments.
– La vente directe : des producteurs qui vendent en direct dans leur ferme, qui se réunissent pour vendre leurs produits dans des petites supérettes (Fermiers de la Baie) ou encore dans des casiers accessibles 24h/24 (Mickaël Robin) à Saint-Malo comme à New York (The Farmacy).
– Les applications : gratuites sur les smartphones comme Yuka qui permet de scanner des produits alimentaires et d’obtenir une information claire de l’impact sur la santé.
– Les labels : faire les bons choix quand vous achetez vos œufs, votre viande vers des produits issus de filières qui respectent le bien-être animal (œufs en plein air, AB,… ) et la santé.
– L’étoile santé : qui va être mise au point pour récompenser les restaurateurs qui font une cuisine bonne pour notre santé et notre planète.
– La restauration collective : ils iront filmer dans les cuisines d’une école qui a choisi une cantine responsable : produits bio, locaux, menus variés.
 
Comme le disait Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ! ». Des solutions existent pour mieux manger, et nous tous, en tant que consomm’acteurs, nous avons le pouvoir de participer à cette transition en achetant tel ou tel produit, en exigeant une qualité environnementale et nutritionnelle pour que nos enfants soient en bonne santé.
 
Plus qu’un film, le couple veut créer une communauté de consommateurs éclairés. Le terreau est en train de se constituer avec leur campagne de financement participatif. Plus de 300 donateurs ont déjà participé en constituant une cagnotte de 40 000 €. L’objectif est d’atteindre les 100 000 € pour permettre le tournage. « Nous y arriverons, est convaincu le couple. Mais l’objectif est de rassembler le plus de monde possible. Pour montrer que nous sommes nombreux à vouloir une autre alimentation. »
 
 
Calendrier :
AVRIL A MAI 2018 : Accord avec le distributeur et les chaînes TV
JUIN A AOUT 2018 : Tournage du film en France et USA
SEPTEMBRE A DECEMBRE 2018 : Montage et postproduction du film
COURANT 2019 : Sortie du film en France et aux USA
 
 

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