Casa de Velázquez en 1920 et de la Villa Kujoyama en 1992, est venue enrichir l’expérience vécue au contact de la Renaissance italienne en offrant des perspectives de dépaysement vers la péninsule Ibérique et l’Extrême-Orient.
Mais aujourd’hui, au début du XXIe siècle, pourquoi des artistes choisissent-ils de voyager encore vers ces destinations souvent perçues comme le symbole de l’Académie, du classicisme ou du tropisme de l’Empire des Signes ? Que fait un artiste en résidence à Madrid, Rome ou Kyoto ? Dégagé aujourd’hui de tout exotisme, ce dépaysement a-t-il encore un sens dans un monde globalisé où les artistes voyagent d’un musée à Shanghai à une biennale à Saint-Pétersbourg ou à Rio de Janeiro ? La mondialisation via l’internationalisation du monde de l’art, est une des dimensions les plus actuelles et l’utilité de ces résidences à l’étranger. Comment l’artiste appréhende-t-il son immersion dans un pays, une culture, une langue nouvelle ? Comment se traduit dans son œuvre sa découverte de nouveaux modèles ou encore le contact avec d’autres artistes ? Quelle place occupe dans sa réflexion et plus largement dans son parcours créateur les rencontres qu’il y fait, l’ouverture au travail partagé dans un milieu radicalement nouveau ou l’expérience de vie collective que signifie, par définition, une « résidence » ? Comment sa pratique s’accommode-t-elle de nouvelles références et d’un nouvel environnement ?
La villa Kujoyama, une résidence unique
Hissée sur la montagne de Yamashina à l’écart du centre de la ville sans être réellement isolée, la Villa constitue un lieu de retraite, ainsi qu’elle a été conçue par l’architecte Kunio Kato qui a accentué cette destination monacale orientant les fenêtres des studios vers la paroi montagneuse. Cette décision qui sacrifie la vue à sa vision contribue à créer un décor et une situation extraordinaires, propices à la concentration et à la rêverie. […]Résider à la Villa constitue une expérience inoubliable. On y entre, un peu comme au monastère, dans une temporalité particulière, neutre, située entre Orient et Occident, qui produit une disposition d’esprit et de corps. »Anne Bonnin, critique d’art, et Thomas Clerc, écrivain
Les résidents 2019
« Donnons des ailes aux talents »
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