Exposé pour la première fois à Paris, l’artiste autrichien Erwin Redl installe au cœur des 400m2 de la Fondation EDF son œuvre lumineuse monumentale : Light Matters. Une œuvre à dimension quasi-architecturale sur deux étages, composée de milliers de LED programmables de couleur bleu et rouge, qui traduisent les états émotionnels des visiteurs qui la traverse. Conçu comme un labyrinthe, Light Matters invite à pénétrer et expérimenter un univers numérique sensible, jouant entre la matière et la lumière, le réel et virtuel.
Exposé pour la première fois à Paris, l’artiste autrichien, Erwin Redl inverse le traditionnel rapport entre virtuel et réel. Au cœur des 400 m2 de la Fondation Groupe EDF, il crée une œuvre immersive composée de milliers de LED programmables de couleur bleu et rouge, qui traduisent les états émotionnels que traverse le visiteur, invité littéralement à pénétrer et expérimenter cet univers numérique et sensoriel. Avec cette installation qui s’inscrit dans la série MATRIX (États-Unis, Autriche, Italie, Allemagne, Corée du sud…), Erwin Redl traduit dans l’espace physique le langage esthétique abstrait de la réalité virtuelle et de la modélisation 3D, structurant un environnement architectural par de grandes installations lumineuses.
Les visiteurs pénètrent dans un labyrinthe de lumières LED réparties sur deux étages et dont les tons varient lentement entre le rouge et le bleu. Ces deux couleurs délimitent le spectre chromatique visible ainsi que celui des émotions humaines. Le rouge représente l’extrême de la sensualité et le bleu son contrepoint froid et rationnel.
L’expérience esthétique immersive alliée aux aspects technologiques particulièrement sophistiqués brouille la frontière entre réel et virtuel. Avec la dimension architecturale de l’œuvre, toute personne simplement « présente » devient un véritable élément de celle-ci en faisant partie intégrante de l’installation. Erwin Redl joue ainsi entre la matière et la lumière, le réel et le virtuel, questionnant la place du corps et de ses sensations dans leur rapport à l’œuvre d’art et à l’univers du numérique.
Matrix XV (2007) – Ace Gallery, Beverly Hills, California – Photograph: Ace Gallery
Dans cette nouvelle « matrice », l’espace est alors perçu comme une seconde peau, la peau sociale qui enveloppe chacun des visiteurs lors de cette expérience physique déroutante.
Un monde virtuel où la disparition du corps dans l’œuvre interroge la disparition de la matière et de soi et jusqu’à la disparition de l’humain, de l’histoire, de l’espace et du temps.
Deux autres pièces sont présentées à l’occasion de cette exposition : Reflection, on Patterns and Signs v2 et Dial, White-Red White-Blue v2.
Erwin Redl
Erwin Redl est né à Gföhl, Autriche, en 1963. Il s’établit aux États-Unis en 1993, et vit à Bowling Green, Ohio, et New York City. Son travail découle d’un mélange de pensée conceptuelle-structurale et d’une maîtrise totale des médias traditionnels aussi bien qu’électroniques. Doté d’un master en art numérique (School of Visual Arts, New York) et d’une licence en composition musicale (Université de Vienne), l’artiste est libre d’étendre sa pratique au-delà du contexte communément associé aux arts plastiques. La taille de ses installations atteint très souvent des proportions quasi architecturales.
Son travail fut exposé lors de la Whitney Biennial de 2002 sous la forme d’une grille de lumières LED recouvrant toute la façade du musée. En 2017, son immense installation lumineuse « Whiteout » occupait une place de premier plan au Madison Square Park au cœur de Manhattan. L’œuvre incorporait des centaines de sphères blanches en suspension, chacune d’entre elles munie d’une ampoule LED programmable de façon à former un tapis blanc lumineux sur toute la pelouse centrale du parc.
Ses œuvres font partie des collections des institutions nationales et internationales les plus prestigieuses, parmi lesquelles le Whitney Museum of American Art de New York, le Musée d’art contemporain de San Diego, le Milwaukee Art Museum et Borusan Contemporary à Istanbul, ainsi que de collections privées de premier ordre.
Pour l’exposition Light Matters, Erwin Redl est conseillé par Richard Castelli, Directeur d’EPIDEMIC.
Light Matters à la Fondation EDF du 30 novembre 2018 au 3 février 2019 – 6 rue Récamier – 75007 – Paris
Photo d’entête : Matrix IV détail, 2001
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