La Société du Grand Paris annonce les douze lauréats de l’appel à projet Numéri-Scope et la diffusion des six premières œuvres numériques. Sous la forme de courtes vidéos 360°, chacune d’elles est intégrée à une borne de réalité virtuelle Timescope installée au plus proche des chantiers des futures gares du Grand Paris Express et accessible librement au public pendant six mois.
Dans le cadre de sa programmation artistique et culturelle, la Société du Grand Paris met à profit le temps des chantiers pour faire émerger une nouvelle génération de talents d’artistes et créateurs : Génération Express. Numéri-Scope, premier appel à projet lancé par la Société du Grand Paris à destination d’artistes de moins de 35 ans, vise à révéler la jeune création numérique. Un jury composé de représentants(antes) des territoires, des directeurs(rices) des affaires culturelles des villes, de José-Manuel Gonçalvès, directeur artistique du Grand Paris Express, d’Eli Commins, chargé de la coordination de la politique numérique au ministère de la Culture, et de Sylvain Lizon, ancien directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy, partenaires du projet, a sélectionné douze lauréats(ates).
Sous la forme de courtes vidéos 360°, des haïkus numériques, les oeuvres racontent les transformations des quartiers, interprètent artistiquement les territoires et leurs mutations dans le cadre de l’arrivée du nouveau métro. Chacune des oeuvres est intégrée à une borne Timescope installée au plus proche des chantiers et accessible librement au public pendant six mois. Les passants peuvent ainsi voir en réalité virtuelle une vision d’artiste de l’évolution de leur quartier.
Ce projet reçoit le soutien financier du Fonds de dotation du Grand Paris Express et du ministère de la Culture.
« Depuis son lancement, le Grand Paris Express s’est affirmé comme un projet moteur pour l’innovation et une opportunité pour les créateurs de partager leur vision du projet et de l’avenir des quartiers de gare. Cet appel à projets est aussi un exemple réussi de démarche partenariale entre la direction artistique et culturelle du Grand Paris Express, le Fonds de dotation, le ministère de la Culture, des écoles, des start-ups et les riverains des chantiers qui profiteront de ces oeuvres à partir du premier semestre 2019. » déclare Thierry Dallard, président du directoire de la Société du Grand Paris
Pour José-Manuel Gonçalvès, directeur artistique et culturel du Grand Paris Express, « L’art investit aujourd’hui la réalité virtuelle et constitue un nouveau territoire d’expression pour les artistes contemporains. Sous la forme de « haïkus numériques » et pour la première fois dans l’espace public, se déploient à l’échelle du réseau, des fictions immersives réalisées dans le cadre de cet appel à projets. Elles constituent ainsi une collection internationale d’œuvres en réalité virtuelle, accessible librement et gratuitement. »
Français, taïwanais, coréen, glitch art, motion capture, sound design, animation, collage d’archives, scan 3D, que ce soit en termes d’origines, de techniques ou d’esthétiques, les 16 artistes lauréats(ates) (quatre duos) sont un condensé de la jeune création numérique.
Accompagnées par la direction artistique du Grand Paris Express, les douze œuvres numériques à 360° font vivre des expériences oniriques et sensibles aux passagers du Grand Paris Express dans les paysages futurs de leurs villes. Pensées à partir des maquettes 3D des gares du nouveau métro, ces œuvres prennent la forme de mini-fictions virtuelles et mettent en valeur les spécificités propres de chaque territoire, ainsi que de l’environnement des futures gares du Grand Paris Express.
Phase 1 – mai 2019 à octobre 2019
Créteil l’Echat – Kaspar Ravel, Dérive : Artiste nouveau media et curateur off/online venant des sous-cultures de l’art internet, il étudie l’informatique et le théâtre à Sorbonne Universités, et explore aujourd’hui la politique|poétique surréelle des données. En tant que DIY hacker, il navigue au travers des différentes innovations technologiques de manière à disséquer, comprendre et altérer les standards actuels. Le but étant de se les réapproprier en tant qu’espaces de pratique expérimentale et intégrer en eux des idéologies alternatives. Travaillant sur les analogies entre corps physiques et numériques, il établit des langages populaires visant à démystifier la technologie – questionner les concepts d’interface – et mettre à nu les réalités virtuelles co-existantes du monde dans lequel nous vivons.
Bagneux – Rémi Large, Élévation : Rémi possède une carrière artistique éclectique : d’abord danseur hip-hop, puis assistant réalisateur au cinéma, c’est après des études dans les narrations interactives à la Sorbonne qu’il découvre l’univers de l’immersion. Il ouvre son studio, Tamanoir, dédié à la réalité virtuelle et la réalité augmentée, et co-réalise le premier teaser 360° de l’Opéra national de Paris. Il obtient aussi une bourse de la région Île-de-France pour un projet en réalité augmentée qui cherche à ramener les images du passé dans le Paris d’aujourd’hui. Engagé sur plusieurs projets immersifs, il cherche constamment à interroger les frontières entre réel et fiction. Après une formation théorique en informatique à l’École normale supérieure et une mise en application artistique à Art et Technologie de l’Image (Paris 8), Élie Michel réalise plusieurs expériences interactives autour de médiums alternatifs comme par exemple l’Allumeur de réverbères, primé au Laval Virtual 2018 et à l’IVRC 2018 à Tokyo.
Saint-Denis Pleyel – Dylan Cote-Colisson, Convergence : Basé à Paris, Dylan Cote est designer graphique et plasticien. Son travail s’axe principalement autour de l’image animée et de l’installation. Ses recherches s’attachent à expérimenter, parfois à détourner, divers supports et techniques afin de générer des formes tirant parti des possibilités esthétiques des nouveaux médias. Via l’animation, le code, le son, ou encore la lumière, il crée des espaces parallèles, des fragments de fictions donnant à voir certains enjeux actuels liés aux mutations technologiques et sociétales caractéristiques de notre époque.
Champigny Centre – Romain Barthélémy et Gabriel Malgouyard (collectif AAIO), Marteaux-Bruiteurs : Le collectif AAIO, fondé en 2017, regroupe des artistes, musiciens et codeurs autour de la création sonore numérique. Romain Barthélémy est un compositeur et designer sonore vivant à Paris. Il travaille dans le domaine industriel et la scénographie sonore (Laps, Ircam, etc.), et poursuit en parallèle une recherche personnelle sur le paysage sonore, qui prend la forme de pièces électroacoustiques, d’installations sonores et de partitions de bruits (Horizome, Ateliers Médicis, Machines utopiques…). Son travail au sein du collectif s’axe principalement autour de la mise en scène des ordinaires sonores, qu’il écoute à la fois comme signes et comme matériaux de composition. Gabriel Malgouyard est artisan audio, travaillant principalement dans le domaine du jeu vidéo. Formé à l’IRCAM en tant qu’ingénieur en traitement du signal, il travaille depuis 2011 dans divers studios de jeux vidéo britanniques et français (Arkane Studios, Dovetail Games, Audiogaming). Il intègre en 2018 le collectif, où il réalise des outils dérivés des technologies vidéo ludiques et dédiés à l’art sonore numérique.
Aéroport d’Orly – Tomonaga Tokuyama : Tomonaga Tokuyama (né en 1984) est un artiste et programmeur japonais vivant à Paris. Il a commencé la programmation informatique dans sa jeunesse et l’a vite découvert comme moyen de création. Depuis 2010, il a rejoint les projets artistiques de Ryoji Ikeda en tant que programmeur et concepteur audiovisuel. Il a également développé des logiciels pour des architectes tels que Kengo Kuma et Junya Ishigami. Tokuyama a reçu une bourse d’un an à Fabrica (Italie) et a participé à un programme de résidence du Réseau européen pour la création audiovisuelle contemporaine au Lieu Unique (France), suivi d’expositions à Gijon et à Linz.
Gare Pont de Sèvres –– Raphaël Faon et Andres Salgado, Champs contre champs : Raphaël Faon (France) et Andres Salgado (Colombie) vivent et travaillent à Paris. Ce duo d’artistes propose de mettre en crise les systèmes de représentation, de dévoiler la construction de la réalité par un monde d’images. Dans ce projet de déconstruction des cadres de vision, ils s’infiltrent dans les archives du monde contemporain pour les interroger et leur donner un nouveau sens en exposant leur ambiguïté politique. Ils sont tous deux diplômés de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (ENSAPC) et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Leurs travaux ont notamment été présentés au sein des expositions L’Art de la révolte (2016) et Traversées (2017) au centre Pompidou ; en 2018, ils ont participé à la Biennale Internationale de Casablanca (Maroc).
Phase 2 – octobre 2019 à mars 2020
La Courneuve Six-Routes – Samuel Lepoil, Train of Thoughts
Issy RER – Guillaume Seyller, Hier, déjà, demain
Vitry Centre – Wei-Hsuan Huang, Lumière et poussière dans les chambres
Clichy – Montfermeil – Galdric Fleury et Antoine Fontaine, Brusque tonnerre dans un ciel serein
Sevran Beaudottes – Sarah Bastide et Pierre Depaz, Imaginaires
Maison-Blanche Paris XIIIe – Mona Young-eun Kim, Nowhere
Les bornes Timescope seront accessibles aux abords des chantiers à partir du mois de mai.
Retrouvez la géolocalisation des bornes sur la page internet du projet.
La Société du Grand Paris a décidé de doter le nouveau réseau de transport d’une dimension culturelle, afin de faire vivre une programmation plurielle et multiforme tout au long des 200 km de lignes du Grand Paris Express. Ce programme accompagne les différentes phases de ce grand projet, du lancement des premiers chantiers jusqu’à la mise en service complète du réseau prévue en 2030.
La politique culturelle du Grand Paris Express doit contribuer à faire des chantiers puis des gares et de leurs quartiers de véritables lieux de vie pour donner naissance à un patrimoine métropolitain, populaire et vivant, incarnant l’appartenance de tous au Grand Paris.
Pensée par José-Manuel Gonçalvès, en qualité de directeur artistique, la programmation artistique et culturelle du Grand Paris Express c’est aujourd’hui des tandems artistes et architectes, qui apporteront une dimension esthétique, sensible et poétique aux 68 nouvelles gares, des chantiers partagés à travers les grandes fêtes que sont les KM, une collection d’œuvres mobiles imaginée pour raconter la naissance d’un nouveau territoire qui se constitue au fil du calendrier des chantiers et Génération Express qui, à travers des projets comme Numéri-Scope, fait émerger une nouvelle génération de talents d’artistes et créateurs.
S’abonner
Connexion
0 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents
Le plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments