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La gestion thermique ou comment des milliards partent littéralement en fumée

La gestion thermique ou comment des milliards partent littéralement en fumée ?

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Depuis fin 2021, les prix de l’énergie n’ont cessé de s’envoler sur le marché français et plus globalement européen. Selon un rapport publié par un organisme indépendant, de 2010 à 2021, ces prix ont connu une progression moyenne de l’ordre de 3% par an. Mais depuis 2021, les tarifs de l’électricité et du gaz ont explosé. Un hausse d’environ 38% pour l’électricité et de près du double pour le gaz, entre 2019 et 2022. A ce jour, la tarification de ces ressources peine à se stabiliser. Faisons un rapide tour d’horizon de cette actualité. 

Qu’est-ce qui a provoqué une telle augmentation des tarifs de l’énergie ?

Entre 2021 et 2022, le marché du gaz et de l’électricité connaît des tensions en matière d’approvisionnement sur le sol européen. Cette situation va entraîner une hausse vertigineuse des prix de ces produits en vertu de la loi de l’offre et de la demande. 

Rappelons que depuis 2010, ces ressources connaissent des évolutions somme toute modérées, sur le plan tarifaire. Cela se traduit tantôt par une diminution du prix du gaz, tantôt par une augmentation du coût de l’électricité. C’est précisément entre 2019 et 2022 que la situation se corse avec une hausse brutale des tarifs et de fortes perturbations observées sur ce marché. 

Pourtant, en 2020, la crise sanitaire avait tiré les prix de l’énergie vers le bas. Mais, fin 2021 et courant 2022, la reprise économique, le déconfinement et le déclenchement de la guerre en Ukraine produisent des effets inattendus dont le moindre n’est pas une augmentation forte et croissante des tarifs pratiqués sur le gaz, le pétrole et l’électricité. 

Autre élément et non des moindre, les observateurs pointent des problèmes de maintenance des centrales nucléaires françaises. Une situation qui pour eux a lourdement contribué à la hausse rapide et brutale des prix de l’électricité. 

Par ailleurs, il convient de le souligner, en France comme sur l’ensemble du vieux continent, la production des richesses est fortement adossée à une énergie importée. Certes, des mesures ont été prises pour limiter l’impact de cette dépendance et même en sortir, mais il reste que sur le court terme, cet état de chose a durement impacté un grand nombre d’entreprises avec, à la clé, de lourdes pertes financières.

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Quel est l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur l’activité des entreprises en Europe ?

Parmi les constats faits par les experts, il apparaît clairement qu’en matière de gestion thermique, les entreprises utilisant des machines énergivores sont celles qui ont les premières ressenties les effets de l’inflation. S’agissant, par exemple, du gaz dont les coûts à l’unité ont explosé, les entreprises qui l’utilisent ne dépensaient pas autant il y a quelques années. En ce qui concerne le tarif de l’électricité, les chiffres montrent que les petits consommateurs ont subi de plein fouet les effets de cette hausse en payant l’électricité plus cher. Toutefois, le rapport constate une réduction de l’écart entre petits et grands consommateurs. 

Au demeurant, il convient de préciser que l’inflation impacte différemment les entités de production, et cela, en fonction du type de contrat que votre entreprise aurait souscrit. Il faut également tenir compte de la durée dudit contrat ainsi que de sa date d’échéance. Bien plus, si le contrat de consommation énergétique souscrit par votre établissement est indexé sur le prix du marché, attendez-vous à être très affecté par les augmentations dont on parle. 

C’est pourtant le type de contrat auquel opte une grande majorité d’industries consommant une grande quantité d’énergie. Il va de soi que ces entités ont payé et continuent de payer un lourd tribut en subissant la hausse des tarifs énergétiques. A titre d’illustration, les plus gros consommateurs d’énergie ont vu leur pouvoir de négociation diminuer en raison du contexte géopolitique qui a entraîné la mise en place d’une offre modifiée. En effet, c’est en 2022 que le contrat à prix fixe s’est achevé avec pour corollaire une flambée incontrôlée des coûts de l’énergie.   

Quelles sont les stratégies mises en place par les entreprises pour éviter le marasme ? 

Le rapport constate une hausse de 54% de la facture énergétique des entreprises industrielles en 2022. Cela concerne spécifiquement les sociétés qui emploient au moins 20 salariés, bien que celles-ci aient réduit d’environ 5% leur consommation en énergie. Pour la deuxième année consécutive, ces établissements ont subi la hausse des tarifs de l’énergie, 40% en 2021, 54% en 2022. A cette date, les effets de cette augmentation continuent de se faire ressentir.  

Toujours courant 2022, l’on a constaté une diminution progressive de la consommation énergétique au sein des industries énergivores. Les usines de fabrication de pâte à papier, de produits chimiques ou les sociétés effectuant des travaux de métallurgie ont vu leur production baisser de près de la moitié durant le deuxième semestre 2022. Toute chose qui n’est pas allée sans conséquences sur le plan financier.   

Les effets induits de l’inflation sur les industries sont autant directs que indirects. Leurs consommations intermédiaires sont la principale cause de cet impact pluriel. Il va sans dire qu’en raison de cette hausse constante des tarifs de l’énergie, les entreprises industrielles se sont vues obligées de revoir leurs marges afin d’adapter les prix pratiqués à la dynamique fluctuante du marché. 

Le constat des experts est sans appel. En 2022, 50% des entreprises ayant fait l’objet d’une enquête sur les effets de la crise inflationniste ont reconnu avoir procédé à une augmentation des prix en 2022 pour éviter de trop rogner sur leur marge bénéficiaire. D’autre part, si pour 36% d’établissements industriels la solution a consisté à adopter de nouvelles méthodes de production à l’instar de la fabrication additive, 29% des entreprises, elles, ont choisi d’investir sur la réduction de la consommation énergétique, voire son optimisation. 

Toutes ces adaptations ne visaient pas uniquement des préoccupations environnementales, mais d’éviter une perte massive des capitaux liée à la flambée des prix de l’énergie depuis le déclenchement de l’opération militaire russe sur le territoire ukrainien.

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