» (1) Pierre Calame (2) s’intéressait à l’énoncé des règles et à la conception des facteurs qui fondent la production, l’échange et la consommation. Constatant l’impasse du paradigme économique actuel, il démontre que l’économie doit revenir à son sens étymologique, « oïkos », le foyer, la maison commune, et « nomos », la loi. Revenir à l’œconomie, c’est avoir une vision économique plus large, qui recouvre à la fois l’art de l’organisation des échanges matériels et immatériels des êtres humains entre eux, des sociétés entre elles et de l’humanité avec la biosphère. Pierre Calame explore ces questions dans un esprit de réflexion ouverte. Il démontre qu’il est possible aujourd’hui d’assurer à la société la maîtrise collective et démocratique de son propre destin.
Il désigne, selon Pierre Calame, une branche de la gouvernance qui a pour objet de créer des acteurs et des agencements institutionnels, des processus et des règles visant à organiser la production, la répartition et l’utilisation de biens et de services en vue d’assurer à l’humanité tout le bien-être possible en tirant le meilleur parti des capacités techniques et de la créativité humaine, dans un souci constant de préservation et d’enrichissement de la biosphère, de conservation des intérêts, des droits et des capacités d’initiative des générations futures et dans des conditions de responsabilité et d’équité suscitant l’adhésion de tous.
L’envie et la nécessité de formuler une autre théorie de l’économie ne datent pas d’hier
- Cet ouvrage a reçu le Prix Limantour 2009 de l’Académie des sciences morales et politiques.
- Pierre Calame, polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, a travaillé vingt ans au ministère français de l’Équipement où il a occupé diverses responsabilités de gestion territoriale et d’administration centrale. Il en est sorti convaincu de la nécessité d’une réforme radicale de l’État. Après un bref passage dans l’industrie, il a dirigé pendant près de vingt ans une fondation internationale, la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme dont il est actuellement le président.