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Bioplastiques : Pepsi opte pour le plastique 100 % biosourcé

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Le consortium de recherche Alliance NaturALL Bottle accueille un nouveau venu : le géant américain PepsiCo Inc. (Pepsi-Cola, Tropicana, Lipton, Ice Tea, …) Objectif : faire progresser la création d’emballages 100% bio-sourcés pour réduire l’empreinte carbone. Cette nouvelle alliance permettra-t-elle d’éradiquer les 8 millions de tonnes de plastique qui se retrouvent chaque année dans les océans ? Des déchets qui mettent jusqu’à 500 ans pour se dégrader…
 
L’Alliance NaturALL Bottle est un consortium de recherche créé en 2017 par Danone, Nestlé Water et la biotech californienne de développement de matériaux bio-sourcés Origin Materials, dans le but d’accélérer le développement de solutions d’emballage innovantes réalisées à partir de ressources 100 % durables et renouvelables, comme le carton usagé ou la sciure de bois, afin de ne pas détourner de ressources ou de terrains destinés à la production alimentaire, humaine ou animale. Leur objectif est de proposer dès 2020 un PET issu à 75% de ressources durables et renouvelables. Alors que les bouteilles les plus innovantes du marché ne sont actuellement bio-sourcées qu’à hauteur de 30%.
« En rassemblant les principaux acteurs du secteur et en regroupant nos compétences et nos ressources complémentaires, nous pouvons rendre le plastique PET 100% renouvelable et recyclable possible à l’échelle commerciale », commente Frédéric Jouin, directeur de la R&D pour les matériaux plastiques de Danone.
La technologie étudiée par l’Alliance représente une avancée scientifique dans ce secteur, et cette dernière souhaite la mettre à la disposition de l’ensemble de l’industrie de l’alimentation et des boissons : créer des récipients en réduisant considérablement l’empreinte carbone pour arriver à produire des bouteilles de PET biosourcées à 75% d’ici 2020, puis rapidement à au moins 95%.  Le PET représente aujourd’hui une des alternatives au plastique pétrochimique et les bouteilles en plastique (PET) issu de fibres cellulosiques comme les cartons usagés, les copeaux de bois, sont parfaitement recyclables. Le PET (polyéthylène téréphtalate), apparu dans les années 90, est devenu au fil des années le plastique de référence, largement utilisé notamment pour les emballages alimentaires, mais surtout pour les bouteilles.
 
Les industries minéralières vantent ses propriétés de recyclage : les bouteilles de plastique collectées et recyclées peuvent à nouveau servir à fabriquer d’autres bouteilles. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques années quand elles étaient transformées par exemple en fibre polaire pour l’habillement.
Le PET a également permis d’alléger les bouteilles d’eau. D’abord quand il a remplacé le PVC employé avant lui et même depuis avec les recherches constantes. On utilise donc moins de résines de plastique, même si, sur les 20 millions de tonnes produites chaque année dans le monde, moins de 1% ne provient pas de la pétrochimie.
Pour Massimo Casella, responsable de la recherche et développement chez Nestlé Waters, l’arrivée de Pepsico « est une preuve supplémentaire de l’importance de la technologie de rupture mise au point grâce à ce partenariat. »
 

PET biosourcé à l’échelle industrielle

Après avoir produit des échantillons constitués à 80% de PET bio-sourcé à titre expérimental en 2017, l’Alliance a réalisé de nouveaux progrès, se rapprochant ainsi de son objectif de proposer cette technologie révolutionnaire à l’échelle commerciale. L’Alliance a notamment choisi un site à Sarnia, Ontario (Canada) (avec l’aide de Bioindustrial Innovation Canada) et a débuté la construction de son usine de démonstration.
L’équipement de traitement principal a été fabriqué et les modules sont en cours de construction pour cette usine, qui devrait avoir une capacité de 18 000 tonnes de biomasse et être pleinement opérationnelle d’ici à 2020. À la suite de cette avancée, l’Alliance prévoit d’augmenter la production de PET bio-sourcé à 95 % et de le lancer à l’échelle commerciale peu après. Les membres de l’Alliance ont l’intention de poursuivre leurs efforts conjoints en matière de R&D afin d’augmenter le niveau de contenu bio-sourcé, avec comme objectif ultime d’atteindre les 100 %. ( Source : agro-media.fr)

 
Frédéric Jouin, responsable R & D des matériaux plastiques de Danone, souhaite que le marché en général du PET puisse utiliser cette technologie et s’engager sur la construction d’usines de grosses capacités. Les partenaires de l’Alliance se sont engagés à utiliser le PET biosourcé qui sera produit. Ceci sans exclusivité, puisque l’objectif est aussi de fournir d’autres industriels.
 

L’eau contaminée dans les bouteilles en plastique

Les ventes d’eau en bouteille, en France, représentent 175 bouteilles d’eau chaque seconde, soit 5,5 milliards de bouteilles d’eau par an, dont 4,5 milliards d’eau plate. Les Français boivent 145 litres d’eau en bouteilles par an. Sur le plan mondial, selon le Site Geo.fr, en 2005, 240 000 tonnes de déchets plastiques ont été générées pour 6,2 milliards de litres d’eau plate en bouteille consommés.
 
Et sur 300 000 tonnes de bouteilles plastiques, seulement 150 000 tonnes sont recyclées alors que, plus largement, 230 000 tonnes d’emballages plastique sont recyclées sur le million de tonnes mises sur le marché. (source : reco-france).
Le plastique utilisé dans la fabrication de la bouteille d’eau en plastique, le polyéthylène téréphtalate (PET), un dérivé du pétrole brut, nécessite plusieurs millions de litres de pétrole par an. En effet, il faut près de 2 kg de pétrole brut pour fabriquer 1kg de PET.
 
D’après une étude publiée en mars 2018, des particules de plastique ont été trouvées dans 93% d’échantillons d’eau en bouteille de plusieurs grandes marques. comme Aqua, Aquafina, Dasani, Evian, Nestle Pure Life ou San Pellegrino. Il s’agit notamment de polypropylène, de nylon et de polytéréphtalate d’éthylène (PET). En moyenne, les chercheurs ont trouvé, dans chaque litre d’eau, 10,4 particules d’une taille environnant 0,10 millimètres.
« Cela viendrait du processus d’embouteillage, de son bouchon, du processus industriel d’embouteillage », selon Sherri Mason, professeure à l’université de l’Etat de New York à Fredonia qui a testé l’eau de plus de 250 bouteilles dans neuf pays du monde. 
 
Jacqueline Savitz, responsable Amérique du Nord pour l’ONG Oceana qui lutte contre la pollution des océans, a estimé que cette étude apportait une raison de plus de limiter la production de bouteilles d’eau en plastique : « Il est plus urgent que jamais aujourd’hui de faire en sorte que les bouteilles d’eau en plastique soient une chose du passé. »
 
 

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