Du 29 juin au 25 août 2024, Jardins ouverts en Île-de-France s’installera dans les espaces verts et patrimoniaux franciliens, avec une programmation artistique et culturelle foisonnante. Près de 200 jardins accueilleront des visites guidées gratuites à la découverte du patrimoine vert de la région ainsi que des installations artistiques, du théâtre, du cirque, de la musique, de la
littérature, de la poésie… Les week-ends de lancement, les 29 et 30 juin, et de clôture, les 24 et 25 août, seront deux temps forts de la manifestation. Le lancement de Jardins ouverts aura lieu dans un cadre patrimonial exceptionnel, au coeur du Parc naturel régional du Vexin français, au domaine régional de Villarceaux à Chaussy (95), avec une programmation spéciale et l’ouverture du parcours de visite augmentée du domaine. Jardins patrimoniaux, maisons d’artistes et d’écrivains, fermes urbaines, jardins partagés, parcs et forêts, certains labellisés « Patrimoine d’intérêt régional », « Maisons des Illustres » ou « Jardins remarquables » seront à redécouvrir lors de Jardins ouverts.
Inscrit dans le cadre de l’opération estivale #MONÉTÉMARÉGION, Jardins ouverts en Île-de-France a été créé en 2017 par la Région Îlede-France. Des jardins remarquables et patrimoniaux aux fermes urbaines, des maisons d’artistes aux jardins partagés, parcs ou forêts, cette manifestation offre
aux Franciliens l’opportunité de découvrir autrement le patrimoine naturel et culturel de la région, et propose une programmation culturelle accessible à tous les publics tout au long de l’été.
L’Île-de-France, une région verte
Région la plus peuplée et dense de France, l’Île-de-France abrite plus de 12 millions d’habitants sur une superficie de 12 000 kilomètres carrés. En dépit de son image fortement urbaine, 78% de son territoire est occupé par des espaces verts ou agricoles, dont 28% d’espaces naturels et forestiers et 50% de terres cultivées. Le territoire francilien possède ainsi un riche patrimoine naturel à découvrir.
Avec 4 parcs naturels régionaux, 12 réserves naturelles, et 12 îles de loisirs, 35 sites Natura 2 000 et d’innombrables parcs et jardins, la Région Île-de-France œuvre à entretenir et à préserver ce patrimoine inestimable, mais aussi à encourager les initiatives d’agriculture urbaine (jardins familiaux, partagés, pédagogiques, fermes urbaines ou potagers sur les toits) qui représentent aujourd’hui 367 hectares du territoire.
Plus d’informations www.iledefrance-nature.fr
« Corps et jardins », un concours en partenariat avec Wipplay
Du 5 juin au 10 juillet, le grand concours de photographie de Jardins ouverts, organisé en partenariat avec la plateforme Wipplay, aura pour thème « Corps et jardins », en écho aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Avec poésie et créativité, les photographes seront invités à célébrer le dialogue entre les corps et leur environnement végétal.
Les photos lauréates seront exposées à Zone Sensible – Ferme urbaine de Saint-Denis lors du week-end de clôture de la manifestation, les 24 et 25 août. Plus d’informations sur www.wipplay.com
Label « Patrimoine d’intérêt régional » de la Région Île-de-France
Créé par la Région Île-de-France en 2017, ce label a pour objectif de faire émerger des édifices et des ensembles bâtis dont la valeur patrimoniale présente un intérêt régional et vise à signaler leur importance dans le maillage patrimonial du territoire. Il s’agit d’identifier et de distinguer des sites (maisons, édifices industriels, lavoirs, écoles, etc.) qui, bien que non protégés au titre des monuments historiques, présentent un réel intérêt patrimonial. Cette démarche s’inscrit également dans la volonté de développement touristique de l’Île-de-France et de sensibilisation des Franciliens à un patrimoine local parfois méconnu. Depuis 2017, la Région Île-de-France a attribué son label « Patrimoine d’intérêt régional » à 216 sites ou ensembles patrimoniaux franciliens.
Les artistes invités – Arts plastiques et visuels
Michel Bassompierre – Sculpteur animalier
www.bassompierre.fr
→ À retrouver au château de Rosa Bonheur (77) tout l’été et pour des ateliers les 28, 29 et 30 juin
Formé dans l’atelier du sculpteur René Leleu aux BeauxArts de Rouen, Michel Bassompierre s’est vite intéressé au corps de l’animal, à ses lignes et ses mouvements. Avec ses animaux aux formes rondes – éléphants d’Asie, gorilles, ours ou encore chevaux – il parvient à une forme à la fois douce et précise, où jamais la lumière ne vient heurter l’ombre. Michel Bassompierre est aujourd’hui l’un des artistes les plus importants dans le champ de la
sculpture animalière contemporaine. Il a insufflé à cette discipline un style singulier reconnaissable au premier regard.
Durant Jardins ouverts, l’exposition « Michel Bassompierre chez Rosa Bonheur » permettra de croiser les regards de deux passionnés du monde animal.
S’ils les ont représentés chacun dans leur domaine, la peinture pour Rosa Bonheur, la sculpture pour Michel Bassompierre, et à plus d’un siècle d’écart, ils partagent une approche commune du sujet des animaux dont ils souhaitent retranscrire l’essence. Lors du lancement de Jardins ouverts et pendant trois jours, l’artiste viendra sculpter trois œuvres en direct. Des ateliers de modelage seront proposés en parallèle, pour s’initier à la pratique
de la sculpture animalière.
Emmanuelle Briat – Plasticienne végétale
emmanuellebriat.com
→ À retrouver au domaine régional de Villarceaux (95) du 29 juin au 25 août.
Marquée par son enfance passée en Afrique, au Libéria, et par sa découverte de la nature, Emmanuelle Briat a multiplié, au cours de sa jeunesse, voyages et expériences auprès de paysagistes et de décorateurs événementiels à travers le monde. Dans ses différentes expositions, au Cameroun, en France, en Suisse ou en Belgique, elle développe un travail proche du Land art, intervenant régulièrement in situ. Elle crée, en lien direct avec le
vivant, des œuvres poétiques à partir de matériaux naturels pour sensibiliser simultanément à l’art et à l’écologie.
À l’issue d’une résidence de création, organisée par la Région Île-de-France, l’artiste présentera, pour Jardins ouverts, deux installations végétales interrogeant l’impermanence du vivant : « Regards à travers le miroir » et « Liane, liane, liane », réalisées avec des lianes de clématites issues du domaine. Elle laissera ainsi une empreinte éphémère dans les jardins du domaine régional de Villarceaux.
Mathilde Caylou – Artiste verrière
www.mathildecaylou.com
→ À retrouver à la Maison Jean Cocteau (91) du 29 juin au 25 août.
Mathilde Caylou est une artiste verrière, particulièrement inspirée par la nature, les paysages, les sols. Après un diplôme obtenu avec les félicitations du jury à la Haute école des arts du Rhin en 2010, elle a produit de nombreuses expositions personnelles et contribué à des expositions collectives en France et en Europe. En 2022, elle a notamment exposé au Cirva de Marseille ou au Centre d’art Madeleine Lambert à Vénissieux et en 2023, au sein de l’Abbaye de l’Escaladieu dans les Hautes-Pyrénées.
Pour Jardins ouverts, Mathilde Caylou présentera « Ourses flottantes », une installation composée de flotteurs de verre soufflé et tasseaux de bois disposés en apesanteur sur la rivière longeant la maison. L’artiste s’est inspirée des cartes du ciel et des constellations que Jean Cocteau aimait représenter de manière symbolique. Les étoiles de verre brilleront, à fleur d’eau, telle une géométrie céleste à la dérive.
Murielle Joubert – Céramiste plasticienne
www.muriellejoubert.fr
→ À retrouver à la Fondation Arp (92) du 29 juin au 28 juillet.
Céramiste de métier et passionnée par la nature, Murielle Joubert explore depuis de nombreuses années les univers croisés en lien avec le végétal. Elle réalise des pièces uniques souvent inspirées de la diversité des formes trouvées dans la nature. Issue d’une formation en arts appliqués, elle intègre en 1983 le cercle exigeant des céramistes de la Manufacture nationale de Sèvres. Après trois ans de formation dans l’atelier de moulage-réparage, auprès d’artistes contemporains, elle ouvre son propre atelier en 2009.
Lors de Jardins ouverts, Muriel Joubert présentera « Feuillaison » dans les murs de la Fondation Arp, un terme qui évoque le temps de formation de nouvelles feuilles d’arbre. Cette installation fera écho au poème « Jours effeuillés » de Jean Arp dédié à son épouse, l’artiste Sophie Taeuber, ainsi qu’aux nombreux titres inspirés du mot « feuilles » donnés à ses œuvres. Cet élément végétal offre une diversité infinie de formes qui seront explorées par l’artiste et présentées aux côtés des œuvres de Sophie Taeuber et de Jean Arp.
Valérie Newland – Artiste plasticienne
www.instagram.com/__valerienewland__/
→ À retrouver à V’île fertile (75) du 29 juin au 25 août.
Valérie Newland est née en Nouvelle-Calédonie, elle a grandi et étudié à Paris. Entre écriture, croquis, techniques de peinture aux Ateliers La Glacière de la Ville de Paris, elle a exploré différents modes d’expression artistique avant avant de centrer son travail sur la peinture et le dessin, mêlant les figures aux aplats de couleur avec douceur et harmonie. Parallèlement, l’artiste est membre du groupe V.A.O., composé de graffeurs et tagueurs parisiens réunis autour d’une même attitude : l’inscription du nom, du geste, de la ligne dans l’espace urbain. Depuis cette rencontre, il y a vingt ans, le groupe continue d’exposer en parallèle du parcours artistique de chacun.
Pour Jardins ouverts, Valérie Newland réalisera une impressionnante fresque de motifs floraux intitulée « -Nous- », déclinée en aire de jeu pour des lancers de fleurs et des temps de création photographique. Ce sera l’occasion de découvrir le travail d’une artiste entre peinture et dessin, qui révèle les clés de sa propre réflexion intime.
Marie-Hélène Richard – Artiste plasticienne
mariehelenerichard.wixsite.com
→ À retrouver au Potager du Roi (78) du 6 juillet au 25 août.
Marie-Hélène Richard est une artiste franco-suisse. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 1989, elle a élaboré au fil de ses créations une démarche inspirée du Land art, du minimalisme et de l’Arte Povera. Ses grandes installations éphémères sont empreintes de légèreté et de poésie, et utilisent une grande variété de matériaux.
Les liens entre le lieu et son histoire, son architecture mais aussi le temps, l’artificiel et le naturel, le positionnement de l’homme dans son environnement… sont au cœur de sa démarche. La plupart de ses installations sont créées dans des espaces publics naturels ou urbains dans lesquels Marie-Hélène Richard cherche à minimiser son impact sur l’environnement en prélevant parfois les matériaux du site et en fabriquant des peintures biodégradables. L’artiste a œuvré dans de nombreux lieux en France mais aussi à l’étranger, en Italie, Suisse, Pologne, Tchéquie, Allemagne, Andorre et au Japon.
Marie-Hélène Richard présentera « Bamboo Sunset », une œuvre inspirée du coucher de soleil, qui prendra une place toute particulière dans le potager du Roi Soleil. L’installation réalisée entièrement in situ, à partir de tiges de bambou, évoquera les soleils couchants dans un dégradé de couleurs chaudes.
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Photo d’en-tête : Jardin et potager du domaine régional de Villarceaux © Patrick Monin
